Mika et Aki Kaurismaki.

Un film de Mika Kaurismaki, avec Kari Heiskanen, Pertti Sveholm


Matti, inspecteur de police, Erkki, photographe et Rauno, acteur, tous trois âgés de 51 ans, sont amis d’enfance et ne se sont pas vus depuis très longtemps. Ils se rencontrent par hasard à Helsinki la veille de Noël et passent la nuit ensemble dans un karaoké.

En voici une bonne analyse.

deux remarques :

un quasi huis clos, et donc du bavardage, comme dans des pièces d ' Eugène O Neill (qui n'est pas finlandais !). On perd un peu en français puisque les chansons du karaoké nous sont inconnues, et devraient révéler les personnages qui les ont choisies.

un "film humaniste quasi chrétien" dit l'article : oui, car on suit grosso modo le schéma de la faute, de l'aveu et du pardon/rachat.

Ce n'est pas un très grand film; à mon avis, mais il est interessant. Les Finlandais, le soir de Noël boivent beaucoup ? pas forcément On précise dans le film que Noël est une fête familiale, et que nos trois protagonistes sont "les veufs de Noël".

Par moments j'ai cru voir de l'humour noir, mais chacun sait que le rire est culturel, donc specifique à un milieu.

Le Havre de Kaurismaki. Actuellement à Cannes, sur les écrans en décembre.

Marcel Marx (André Wilms) exerce la profession de cireur de chaussures. Il a rencontré un jour Arletty (Kati Outinen, égérie du cinéaste finlandais) et depuis vivent ensemble.

Un jour leur petite vie paisible est bouleversée par la rencontre fortuite de Marcel avec Idrissa, un garçon qui tente par tous les moyens de rejoindre sa mère à Londres malgré la traque de la police, et par la maladie qui frappe Arletty.

Jean-Pierre Darroussin y joue le rôle d'un commissaire de police.

résumé et videos.

Je n'ai pas vu beaucoup de film de Mika Kaurismaki, je me rappelle juste Brasileirinho - superbe, sur la musique bresilienne choro.

Mon film culte du frere de Mika, Aki Kaurismaki, restera L'homme sans passe.

Quelle meilleure conclusion que de vous livrer l’attendu du jury œcuménique du Festival de Cannes en 2002. ‘Ce film, illuminé par la tendresse et l’humour, est une parabole sur la renaissance d’une personne et la naissance d’une communauté. Plongé dans une pauvreté radicale, un homme sans passé rencontre la solidarité et se construit courageusement dans la dignité. L’esthétique d’AKi Kaurismäki fait vivre un moment de grâce.’

L'univers de A. K. est chimerique, irreel, les personnages - des gens simples, et les suggestion sont d'une grandeur biblioque - la solitude, la chance de refaire sa vie, la foi, l'amour, la mort.

oui, je t'approuve, j'ai vu ce film qui montre les conditions difficiles de survie de "cet homme sans passé", à la suite d'une agression, je crois. Le réalisateur montre son habitat et ses relations avec ses "voisins", sur un quai de port ; je crois me souvenir des containers. C'était prenant.

rotko a écrit:

oui, je t'approuve, j'ai vu ce film qui montre les conditions difficiles de survie de "cet homme sans passé", à la suite d'une agression, je crois. Le réalisateur montre son habitat et ses relations avec ses "voisins", sur un quai de port ; je crois me souvenir des containers. C'était prenant.

Oui, c'est bien cela.
L'homme sans passe est le deuxime film de la "trilogie des marginaux", Les lumiere du faubourg en est le troisieme. Au loin s'en vont les nuages en est le premier, mais je ne l'ai pas vu.

Depuis que j'ai vu l'Homme sans passé, je fais des dons à l'Armée du Salut.
Je me rappelle ce passage terrible où le personnage principal recycle un sachet de thé, qu'il garde précieusement dans une boîte d'allumettes vides

Le Havre est un film de Aki, tout comme l'Homme sans passé
Brasileirinho est un film de Mika

Je ne connaissais pas Un conte finlandais

J'ai deja dit, Bridget, de Mika, je n'ai vu que Brasileirinho.

Et de Aki Kaurismaki, je n'ai vu que trois films, ce cinema est peu connu chez moi.
Dernierement, j'ai lu sur un nouveau film de lui avec le titre "La vie de boheme". Tu le connais?

Le Havre, d'Aki Kaurismäki, qui a obtenu le prix Louis-delluc 2011.

Un film entièrement tourné en français avec André Wilms dans le rôle d'un cireur de chaussures, désemparé par la grave maladie de sa femme, qui rencontre un enfant clandestin et qui, par affection, décide de le protéger

j'ai eu de très bons échos de ce film.

Le Havre, magnifique conte de fées moderne et décalé

écrit l'Express qui fait une retrospective du cinema de kaurismaki;

ses débuts, Aki Kaurismäki voyait souvent la vie en noir et blanc et l'avenir en noir tout court. Tels Crime et châtiment, "Shadows in Paradise", qui le révéla en France, ou Ariel, chronique de la sombre galère d'un mineur lapon descendu à Helsinki.

tout l'article.

Citation :

Le Havre, magnifique conte de fées moderne et décalé

tout-à-fait d'accord ! c'est le thème de Welcome, ie un sujet d'actualité mais traité à la manière ancienne, par les lieux, les personnages, et les chansons, voire la musique.

Incertitude : s'agit-il des années 50 ou 60 ? en tout cas le charme opère.

D'un côté une politique officielle (ministre/préfet) sans générosité, répressive et disproportionnée.

De l'autre, des personnages humbles, vieillis, un peu sur la touche, tracassés par des soucis matériels etc. Mais ils ont gardé au fond du coeur une solidarité née de la connaissance des difficultés.

Les couleurs sont sombres, les défenseurs de l'enfant n'ont que peu d 'atouts dans la manche,, mais dans cette atmosphère de grisaille, ils savent dessiner la figure de l'espoir. Elle bénéficie à chacun comme à tous.
J'y ai pris beaucoup de plaisir, et une bouffée d'humanité, à ce jour fort inhabituelle dans certaines sphères xénophobes asphyxiantes.