Razorbill Animation
Nombre de messages : 4361 Date d'inscription : 07/10/2011
| Sujet: Abdourahman Waberi (DJIBOUTI) Mar 21 Fév 2012, 12:51 | |
| Abdourahman Waberi s'entretient avec Sylvain Bourmeau à l'occasion de la parution de son livre "Passage des larmes" (JC Lattès) Djib, un Djiboutien devenu canadien retourne à Djibouti, pour une enquête de routine de quelques jours. Cet agent de renseignement, menacé de tout part par les Islamistes et par les fantômes de son passé, va-t-il s’en sortir ? Interview du "Monde": Etonnants Voyageurs : Passage des larmes semble un nom de lieu inventé pour faire un beau titre de livre. Mais existe-t-il vraiment ?
Abdourahman Waberi : “Passage des larmes” renvoie à la Porte des lamentations, le détroit qui sépare l’Afrique de l’Arabie que tous les marins et tous les géographes connaissent. Ce détroit s’appelle Bab el Mandeb en arabe ou porte des larmes. J’ai conservé l’idée des “larmes” et ai changé la “porte” en “passage” pour rendre hommage à Walter Benjamin, le philosophe juif allemand et son œuvre magistrale “Le Livre des passages” ou Passages. Voilà pour le titre.
| |
|
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Abdourahman Waberi (DJIBOUTI) Mar 21 Fév 2012, 13:06 | |
| On a mentionné son nom à propos de la francophonie et de la litterature monde, sans pour autant lui accorder la mention qu'il merite pour son oeuvre. Un écrivain qu'il faudrait lire, oui.
son cahier nomade fait seulement 153 p. Le Serpent à plumes
présentation de Abdourahman A. Waberi, Moisson de crânes par le blog de gangoueus | |
|
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Abdourahman Waberi (DJIBOUTI) Mar 13 Mar 2012, 12:54 | |
| Abdourahman A. Waberi, Moisson de crânes, chez le serpent à plumes. « Comment écrire après les massacres rwandais ? » - Citation :
- Que faire d’autre sinon évoquer un instant les âmes et les êtres disparus, les écouter longuement, les effleurer, les caresser avec des mots maladroits et des silences, les survoler à tire-d’aile parce qu’on ne peut plus partager leur sort ?
Waberi écrit sur deux tableaux : celui des témoignages et celui des fictions. Il en résulte une description très rapide - qui n’a pas besoin de commentaires, sur la préparation des massacres : trois mots suffisent : machettes, radio, haine. D’un côté on voit les génocideurs : ceux qui "n’ont rien vu", et ceux qui, dans la prison de Rilima, nient farouchement les évidences. On voit aussi le courage de ceux qui veulent reconstruire le pays. Pourtant Waberi se montre-t-il optimiste ? le Burundi, peuplé essentiellement de Tutsis, ne contient-il pas en germe ce qui fit l’horreur du Rwanda, par le biais des Hutus ? Comment expliquer qu’un si beau pays puisse, sous l’action de gens ordinaires, basculer dans le sang ? Les citations d’Aimé Cesaire et de Primo Levi sonnent comme des avertissements, en même temps qu’à la lecture des brèves notations politiques de l’auteur, on voit notre profonde méconnaissance des régimes africains, relégués au bas bout de l’actualité. Au passage je note la condamnation de Waberi sur « le pouvoir mortifère de la plume » : Certains (dont un historien et un linguiste) ont poussé à la haine et au génocide. Rappeler que l’écrivain a une responsabilité demeure toujours d’actualité. | |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Abdourahman Waberi (DJIBOUTI) | |
| |
|