né en 1951 en Tunisie. Il vit à Paris depuis 1976. Poète écrivant en français et en arabe, il a publié une vingtaine d’ouvrages (poésie, essais, livres d’art). Sa poésie, saluée par la critique, est traduite dans différentes langues (russe, anglais, italien, espagnol, turc…). Elle fait l’objet de travaux universitaires. Son œuvre, marquée par l’exil et l’errance, évoque des traversées de temps et d’espaces continuellement réinventés.
Tahar Bekri est spécialiste des littératures du Maghreb. Il est actuellement Maître de conférences à l’Université de Paris X-Nanterre.
Le Laboureur du soleil, Silex, Paris, 1983
La Brûlante rumeur de la mer, Al Manar, Paris, 2004
Si la musique doit mourir, Al Manar, Paris, 2006
Le Livre du souvenir, Elyzad, Tunis, 2007
Salam Gaza, Elyzad, Tunis, 2010
Au souvenir de la braise sans détours, dans La mémoire juste, meet, 2011
Je te nomme Tunisie, Ed. Al Manar, 2011
Il insiste sur la mémoire des poètes, bien différente de celle des historiens. C'est une mémoire affective, importante quand d'autres veulent bruler les lieux de memoire comme les bibliothèques (la maison de la poésie a été détruite à Ramallah, rappelle-t-il).
Ses poèmes parlent du dialogue de l'exilé qui confronte le passé et le présent, le passé historique et le passé personnel, avec le regard lucide et critique de celui qui a vu autre chose que son pays.
S'il se penche sur le passé littéraire, c'est pour montrer qu'il se nourrit de transgressions, que la Tunisie ne doit pas s'inventer un passé arabo muslman figé, mais accepter toutes les strates de son histoire encore visibles dans les paysages : les temples grecs, ottomans, les mosaïques latines,
ainsi que les différentes populations qui sont venues, les Espagnols, Italiens, Maltais etc.( trop long de tous les énumérer).