L’histoire
L’édition utilisée pour analyser l’intrigue de Survivre avec les loups est l’édition Pocket de 2005.
Le livre commence par la quête infructueuse de la narratrice, Mishke, pour retrouver à Bruxelles les traces de sa petite enfance. Elle se rappelle ensuite cette époque où elle vivait quasi cloîtrée dans un appartement sauf pour aller à l’école. Un jour, son père ne vient pas la chercher à la sortie des cours. Elle est emmenée dans une famille d’accueil sans tendresse. Rapidement, une véritable complicité s’installe entre elle et Ernest, le grand-père chez qui elle va régulièrement chercher des provisions. Il lui apprend que ses parents ont été arrêtés et déportés à l’Est par les Allemands.
Quand Mishke apprend à l’automne 1941 qu’elle ne peut plus se rendre à la ferme du grand-père, elle décide de partir chercher ses parents à l’Est. Elle s’enfuit, avec comme seul guide, une boussole qu'Ernest lui a offert. Elle vole dans les fermes pour se nourrir, mange des vers de terre, des baies, de l’herbe, des carcasses d’animaux morts. Elle traverse ainsi l'Allemagne finit par arriver en Pologne. Alors qu’elle vole de la nourriture dans une ferme, elle est blessée par le fermier et s’évanouit dans la forêt. Quand elle se réveille elle se retrouve face à un loup ou plutôt une louve.
Reste du mur du ghetto de Varsovie
L’animal et la petite fille s’adoptent mutuellement mais la louve et son compagnon sont tués par un chasseur. Après avoir assisté au meurtre par « jeu » d'un juif par les Nazis, Mishke multiplie les rencontres, des partisans polonais, une colonne juive avec qui elle entre dans ghetto de Varsovie toujours à la recherche de ses parents. Terrorisée par la violence des Allemands et révoltée par l’indifférence des habitants du ghetto devant le sort des enfants faméliques et des morts, elle s’enfuit du ghetto en passant par dessus le mur. Poursuivant sa route vers l’est, elle trouve un soir refuge dans une caverne avec des louveteaux. Elle parvient à se faire adopter par la meute. Elle se nourrit des restes de loups. Mishke se décide enfin à continuer sa route vers l’Est avec deux des petits, devenus adultes. Un jour, elle assiste au viol et à l’assassinat d’une jeune Russe par un soldat allemand. Terrifiée, elle le tue à coups de couteau. Elle est ensuite le témoin impuissant et révolté du massacre par les nazis d'un convoi d'enfants.
Mishke, à nouveau seule, entame le chemin du retour où elle ne rencontre que des charniers, des villages brûlés et abandonnés. Elle traverse la Moldavie, la Roumanie. En train puis à pied elle traverse plaines et montagnes d'Europe centrale jusqu'au littoral yougoslave. Elle s’évanouit et se réveille dans un bateau qui transporte des réfugiés vers l’Italie. Le pays a été libéré. Recueillie par la police belge, elle est reconnue par le grand-père en tant que Monique Valle. Elle est confiée à deux vieilles filles enseignantes qui prennent en charge son éducation.
Le dernier chapitre raconte brièvement la vie d’adulte de la narratrice: un mariage sans amour avec un Juif séfarade qui lui laisse un fils, un second mariage heureux avec Maurice et le retour au judaïsme aux États-Unis…
Survivre avec les loups (titre original : Misha: A Mémoire of the Holocaust Years) est un récit de Misha Defonseca, écrit en collaboration avec Vera Lee, qui a mis en forme et rédigé le livre. Il est paru en France en 1997 aux Éditions Robert Laffont, après avoir été publié aux États-Unis, à Boston, par les éditions Mt. Ivy Press. Il raconte l’histoire d’une petite fille pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a été traduit en 18 langues et adapté au cinéma en 2007 par Véra Belmont, dans un film également intitulé Survivre avec les loups. Il a été vendu à plus de 200 000 exemplaires dans sa version française. En février 2008, à la suite d’une polémique relayée par Internet et la presse belge, l’auteur a été obligée de reconnaître que son récit n’était pas autobiographique comme elle l’avait longtemps prétendu mais était une histoire inventée.
Avis à suivre quand je l'aurai terminé !