Benny Barbash [Israël]

J'avoue que j'ai sinué pour y arriver et comme Rotko, j'ai tout pris au pied de la lettre.

Il y a quelque maladresse de l'écrivain, je pense (nous sommes quand même des lecteurs expérimentés. Avec toi, nous sommes 3 à avoir douté). Il a raté la fin de son truc !

Ce livre m'aura donné du fil à retordre !

La page 161 est nettement pour le statu quo.

Elle fait intervenir le chef de la securité palestinienne, Al Gore, et le reste , le dernier paragraphe montre une situation bloquée et nullement désavouée ou dénoncée. On en reste à l'etat.

Juste le jour où est libéré, tenez-vous bien, UN Isräelien, UN SEUL, conte 477 Palestiniens !

Euh...


Y aurait pas comme un déséquilibre dans les rapports de force ?

A moins que le gars libéré ne soit le Messie attendu...


Un homme qui en valait 477...


On rit ou on pleure ?

On ne rit pas on ne pleure pas mais on s'interroge sur le monde qui va tres mal !

En fait, c'est 1 contre 1000.
Et le gars est à moitié français.
Dès qu'il y a un coup fourré quelque part, faut que la France soit dedans !

Citation :

La page 161 est nettement pour le statu quo.

Elle fait intervenir le chef de la securité palestinienne, Al Gore, et le reste , le dernier paragraphe montre une situation bloquée et nullement désavouée ou dénoncée. On en reste à l'etat.

p.165 les derniers mots du texte le confirment, au moins provisoirement :

Citation :

le récit est parvenu à une certaine stabilité [...] et si malgré tout, il devait se produire quelque chose d'extraordinaire, vous le verrez à la télévision.

Visiblement, ce livre te met mal à l'aise.

Moi aussi, j'avoue.

Au-delà du fond, il y avait un hyperréalisme assez visuel avec les histoires de racines et de vaisseaux sanguins qui m'écoeurait un peu.

Bon, ce ne sont que des mots, mais la force des images est telle !

En tout cas, si un auteur milite pour la paix, on espère qu'il ne publie pas un truc de propagande pour son pays simultanément.

de propagande ? je n'ai pas du tout ce sentiment pour moi il critique la famille juive étriquée et coincée

J'avais trouvé une interprétation qui me plaisait, mais Rotko me perturbe, avec ses certitudes.

(C'était quand même mon premier sentiment : la sensation de lire un écrit militant)

Crevette a écrit:

J'avais trouvé une interprétation qui me plaisait, mais Rotko me perturbe, avec ses certitudes.

je n'impose pas des certitudes, je pèse les mots. C'est un travail de lecteur, et non le résultat d'un malaise ressenti

Quant aux étiquettes de mouvement pour la paix, je suppose qu'elles sont fréquentes de tous bords. En connaissez-vous qui militent pour la guerre ?

Prenons les étiquettes contre le racisme : chacun s'en réclame, avec sa définition, plus ou moins masquée. l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif), est réputée pour sa xénophobie.

J'ai pris la fin comme la nécessité de vivre ensemble avec quelque chose de très dérangeant pour les israéliens (un olivier dans l'oreille quand même !!!).
Pour moi la grand-mère représente l'israélien nationaliste et colonisateur, qu'elle aussi doive se rendre compte de l'évidence qu'il y a à vivre ensemble me semble au contraire le gage d'un espoir de paix préconisé par l'auteur.
On reste en l'état mais cet état c'est une cohabitation...
Mais ce n'est qu'une vision d'une lectrice effectivement

oui la grand mère radote à force d'être radicale, ce qui mettrait en joie les autres membres de la famille.

Souhaitons en effet une cohabitation, même à ceux qui sont durs d'oreille

My first Sony -- Benny Barbash ; traduit de l'hébreu par Dominique Rotermund. 475 p.

Prix Grand public Salon du livre 2008

Yotam, garçon d'une dizaine d'années, enregistre tout sur son magnétoscope Sony, pour retenir une trace des siens et du monde qui l'entoure. Il reflète cette seconde génération pour qui l'héritage de la Shoah est au coeur de la vie familiale, à travers les récits de Maya, qui vit avec deux hommes, de Tsvi, le grand-père, ou de Noé, rescapé de l'holocauste.

je l'ai aperçu en rayon, une tentation de plus...

bonjour: je ne connais rien de cet auteur, j'ai été ravie avec "l'enfant Zig-Zag. de David Grosman; on m'a apporté du même auteur "Femme fuyant l'annonce" je lirai plus tard, un pavé, mais le sujet et l'auteur m'intéressent. Une fois fini je donnerai mon avis
Benny Barbasch, ses livres se prêtent à la polémique, il me semble, mais qui ne manquent pas d'intérêt: il faut savoir lire entre les lignes.