Teodoro Gilabert, Les pages roses, chez Buchet Chastel
Le titre vient des pages de citations latines du Larousse, éveillant chez l’auteur un intérêt pour les lettres antiques, et jusqu’à déterminer son engagement en lettres classiques.
A vrai dire, il n’est pas insensible à la modernité dont certaines figures et œuvres incitent à la curiosité tous azimuts : il pense au mépris de Godard et à des stars comme B.B ou jean Seberg. En un mot il est attiré par la silhouette d’Athéna et par la Vénus Callipyge.
Chaque chapitre commence par une citation latine « Carpe diem », « horresco referens », regroupées au centre de l’ouvrage (suivez le modèle Larousse !), et développant soit un point de connaissance (l’Olympia de Manet), soit un épisode biographique, avec des passerelles désinvoltes et malicieuses entre l’étude et l’existence.
Du lycée Fénelon aux hellénistes douces et bienveillantes, à la ZEP d’Aulnay-sous-bois avec une pasionaria trotskyste bon teint, ainsi va la vie, cervelle pensante et cœur bandant battant, jusqu’à ce que l’emportent sur les femmes trop terre à terre les sirènes maritimes ( « Thalassa ! Thalassa ! ») de Nantes ou Pornic.
Le ton est léger, élégant, l’humour omniprésent dans ce petit livre délicieux qui ne prend pas la tête et ne se prend pas au sérieux.