Peter Glenville, Les Comédiens.

Les Comédiens

Revenant des Etats-Unis où il a vainement tenté de vendre son hôtel, le Trianon, qu'il exploite à Port-au-Prince, un Anglais, Brown, retrouve Haïti dans le chaos, sous la terreur instaurée par le capitaine Concasseur, chef de la police du dictateur Duvalier, et les Tontons Macoutes. Un scénario de Graham Greene.


536 p. chez Robert Laffont.

Je l'ai regardé pour la distribution Richard Burton, Elizabeth Taylor, Alec Guinness, Peter Ustinov
Paul Ford (Smith), Lillian Gish (Mrs. Smith) et je découvre une histoire très bien ficelée, avec une richesse qui ne pouvait que reposer sur un très grand roman.

Les Comédiens 1967.

Ce n'est pas un film sur le théâtre mais sur les rôles que chacun joue sur la scène publique, au sens de scène politique essentiellement.

Haiti est visé au premier chef avec le régime Duvalier président d'Haïti de 1957 à 1964 puis dictateur de 1964 à sa mort en 1971. Son règne fut marqué par la corruption et l'utilisation de milices privées, les tontons macoutes. Tout est donc précis et actuel quand sort ce film (1967), et la dénonciation est explicite et violente.

Ce qui peut surprendre : la présence d'un couple de végétariens, personnages de comédie, mais plus authentiques que des rôles a priori plus sérieux.

L'amour -passion sensuelle de Brown pour l'épouse de l'ambassadeur (Burton-Taylor), reste froid et cérébral, le désespoir de Burton l'emportant sur les mensonges et les infidélités patentes de Martha Pineda/Taylor. Là encore se pose le problème de la vérité des rôles en amour, mais tout est lié. martha a un passé hérité de son père à Nuremberg.

La scène de Vaudou m' a paru très américaine.

Toutefois l'intrigue de ce film permet des rédemptions qui font réflechir, jetant une touche de noblesse des comportements sur une vue désespérée et desespérante de l'humanité.