Eugène Durif, laisse les hommes pleurer.

Eugène Durif, laisse les hommes pleurer, chez Actes sud.


Le titre laisse présager un livre assez triste. Ce n’est pas faux, mais il a des moments singulièrement forts.

Voici le début :

Citation :

«Un jour, je ne pouvais plus. peut-être que c’était là depuis longtemps et que je m’en étais pas rendu compte. Enchaîné aux circonstances aux évènements, à la suite des jours, et voilà qu’on se retrouve un matin à ne plus savoir quoi faire, à ne plus pouvoir continuer. »

Bref, la déprime, le couple s’en ressent, mais l’auteur n’insiste pas : il s’agit pour le narrateur de retrouver des souvenirs d’enfance et tout particulièrement Sammy, un « quasi orphelin  »,  comme lui  placé en foyer, et avec lequel il a vécu des épisodes durs, mais aussi des instants de chaleur humaine.

C’est donc à ce retour qu’assiste le lecteur ;

Les moments forts :

- une nuit de débauche à laquelle assiste malgré lui notre personnage, nourrissant son dégoût de trajectoires malheureuses.

- Des retrouvailles aussi, avec des protections qui à l’époque avaient servi de baumes, et nourri des espérances.

Eugène Durif est dramaturge, il a écrit des romans et des nouvelles. On sent l’auteur aguerri, même si, à mon goût les dialogues de la fin ont paru lassants, sans doute pour une atmosphère pesante.

D’autres apprécieront mieux ce livre de 140 pages : il laisse dans l’esprit une forte empreinte.

Depuis le début des années 1980, Eugène Durif se consacre à un travail d'écriture personnel, proposant des textes de poésie. des récits, du théâtre et des fictions radiophoniques, des nouvelles et des romans, dont certains sont publiés chez Actes Sud.

J'ai lu ce livre en novembre 2008 et sans me souvenir des détails je sais qu'il m'a fait une forte impression

sans doute trop "pesante" car je ne l'ai pas recommandé ni offert autour de moi, ce que fais habituellement pour mes "coups de coeur"