Un auteur dont la vie en soi est un roman. Ecossais, né à Tokyo, fait prisonnier 3 ans là-bas.
Il en a vu du pays et il a tâté 2 cultures totalement opposées (nous sommes au début du 20è, le bonhomme est mort en 1998).
Une époque où les pays ont encore des particularités prononcées (rien à voir avec notre mondialisation qui standardise tout...).
Une odeur de gingembreSon livre principal. Atypique. C'est une femme qui s'exprime. Ecossaise, elle décide de partir au Japon retrouver l'homme qu'elle doit épouser, en mission là-bas. Elle part jeune, inexpérimentée et un brin candide et tout va bouleverser ses repères.
La découverte d'une culture étrange, aux paroles parcimonieuses mais aux cérémonies nombreuses, les tromperies et les mensonges, l'hypocrisie, les hommes.
Un premier mari qu'elle trompe avec un militaire Japonais. Pas loquace mais si magnétique que même une modeste lectrice comme moi tombe sous le charme. C'est dire le talent de l'écrivain...
Puis la vie au Japon : l'impérialisme, la misère, la soumission des femmes, les caprices de la nature, toujours prompte à s'acharner sur ce peuple fataliste, tranquille mais terriblement orgueilleux...
On rêve souvent dans ce livre, qui reflète une réalité historique pourtant âpre et sanglante, mais il y a des sentiments très forts, des déchirements (notre héroïne se verra séparée de ses 2 enfants), et finalement une histoire d'amour cruelle avec un pays rigide et secret.
A lire.