François Nourissier

personne ne bronche, et je ne l'ai pas lu.

De l'automne 1940 à l'été 1945, je vécus enfermé. Plages interdites, montagnes surveillées et la moindre balade aux environs de la ville tenait du miracle, avec les rustines toujours décollées aux chambres à air des vélos. À minuit, le couvre-feu vidait les rues. En 1947, ce fut un envol de moineaux. Un quart de demi-héritage me métamorphosa, pour un temps, en pacha. Nous fîmes caisse commune avec un copain et partîmes: Provence, Corse. Là nous découvrîmes un vieil avion qui nous mit à Tunis en deux heures. À nous Sidi Bou-Saïd, Sfax, Djerba. Des chameaux passaient dans le soleil du soir. Nous revînmes maigres et exaltés sur le pont d'un rafiot. En Provence nous attendaient le premier Festival d'Aix, des jeunes filles, les infinies conversations du début de la nuit."


sa notice sur le Point

Le Monde retrace brievement son oeuvre :

En 1964 paraît Un petit bourgeois, sévère autoportrait d'un homme qui écrit "je ne m'aime pas, je n'aime pas ma vie". Considéré comme son chef-d'œuvre, ce livre est le deuxième volet d'une trilogie autobiographique, qui comprend Bleu comme la nuit (1958) et Une histoire française (1966), grand prix du roman de l'Académie française.

Quatre ans plus tard, La Crève obtient le prix Femina. Il sera suivi d' Allemande (1973), Le Musée de l'homme (1978), L'Empire des nuages (1981), La Fête des pères (1986). Après Bratislava (1990), réflexion sur la vieillesse qui s'annonce, les années 1990 sont fécondes. L'écrivain publie une demi-douzaine d'ouvrages, dont des romans à connotation sociologique, sur la politique française ou la vie littéraire.


Avec Mauvais genre (1994), livre d'entretiens, et A défaut de génie (2000), livre testament, il complète son "autoportrait acide". Marié à Hélène Cécile Muhlstein, artiste peintre apparentée à la famille Rothschild, il racontera leur relation tumultueuse, marquée par l'alcoolisme, dans l'ouvrage Eau-de-feu (2008).

J'ai quelques livres de lui, curieusement jamais lus.
Mais feuilletés et le style est assez exceptionnel.
Riche, dense.
Enfin, littéraire quoi.

Ce n'est pas lui qui avait défendu Houellebecq récemment ?

Il avait une vraie tête de patriarche...

oui, il jouait le rôle d'autorité littéraire pour le Goncourt.

A vrai dire j'avais commencé une histoire française, et ce qu'il racontait, d'après mes souvenirs, ne me concernait pas du tout, ou du moins l'avais-je ressenti ainsi.

Ho !! et bien j'ai un livre de cet auteur et comme toi Crevette je ne l'ai pas encore lu. Il s'agit du Gardien des ruines. C'est vrai que çà paraît dense et fort bien écrit
Je viens de voir sa "trombine" tu as raison :une tête de patriarche un peu comme Hubert Reeves
Il a défendu Houellebecq....non non je n'avouerai rien, ne commenterai pas sur Houellebecq

J'ai lu plusieurs livres de Nourrissier, apprécié sur le coup, puis oublié.....

Sauf "En avant, calme et droit" qui fait partie de ma bibliothèque ...

euh... La honte...

Je connais bien sûr le nom et quand j'ai appris son décès, je me suis rendu compte que je ne savais rien de lui.

Faudra combler cette lacune, un jour....