Léo Malet

Tiens donc rien sur le Père du détective qui met le mystère KO alias Nestor Burma. Léo Malet serait-il passé de mode ? Pourtant ses écrits restent percutants, tissés d'un humour grinçant et d'une athmosphère typique du Paris des années 50. Pourquoi ce vide ? N'y a t-il aucun amateur, aucune amatrice ?

moi j'aime bien leo Malet et ses premiers romans noirs dont l'un se déroule dans les égoûts de paris.

Par la suite ses intrigues liées à un contexte geographique particulier, par arrondissement, avec titres jeux de mot cf pas de bavards à la Muette se lisent avec plaisir.

le premier roman que j'ai lu de lui c'était le soleil ne brille pas pour tous remarquable par sa noirceur.

Il a aussi ecrit des livres faciles, mais je garde un très bon souvenir de 125 rue de la gare. je cite les titres de memoire. Pour 125 rue de la gare la construction était habile et il fallait attendre la dernière page, comme dans le décryptage d'un présage dans la tragédie.

Son côté anar serait plaisant s'il ne succombait pas aux clichés racistes, amha.

Je viens de finir " Brouillard au Pont de Tolbiac" et c'est vraiment pas mal. Un côté anar tendre qui n'est pas dupe de la réalité de la vie et de ses exigences.
Tu parles de clichés racistes, je trouve que tu vas un peu loin. Certe certains propos ne passeraient plus aujourd'hui, mais l'époque était moins langue de bois.
Même s'il parle de races dans ce livre, s'interroge sur ce qu'on pouvait reprocher à Hitler, c'est souvent je pense sous forme d'ironie et pour défriser les biens pensants qui n'en pensent pas moins. Sa générosité, sa droiture me semble être sans équivoque, me tromperais-je ?

oui, j'ai lu brouillard au pont de Tolbiac, et tu as certainement raison sur ce titre.

Pour les clichés racistes, je visais surtout Le soleil n'est pas pour nous de 1949, que j'avais trouvé, et lu dans des conditions un peu abracadabrantes.

Citation :

je ne suis pas un antiraciste du XVIe, moi je serais plutôt un raciste de banlieue ouvrière...

un entretien de leo Malet.

l'autre titre que j'avais cité de mémoire, et en me trompant, est 120, rue de la gare paru chez Pocket et que Tardi a illustré chez Casterman.


un livre qui, avec deux signatures pareilles, ne peut qu'être recommandé.

Il faut mettre Malet dans son contexte et ne pas oublier qu'il avaai été anachiste.
On ne va pas refaire le procès d'intention qui a déjà eu lieu ici même. La pensée est unique et donc inique.
Malet dans "Brouillard..." Invite l'un des protagonistes à laisser de côté ses préjugés de races et d'ailleurs Burma couche avec la gitane. Donc on ne peut lui reprocher d'être raciste. Il doit y avoir beaucoup de Malet dans Burma.
A mon avis Malet utilisait divers artifices pour faire naître une ambiance qui est tout sauf consensuelle. Il souffle le chaud et le froid pour ne pas laisser tiédir le lecteur. Mais j'avoue n'avoir lu qu'un Burma et en lirait d'autres à l'occasion.