Eric Jean, la domination masculine.

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Comme l'affiche, le film "vaut le coup".

Il débute par des déclarations : les femmes interrogées, adeptes du "speed dating" (8 minutes pour séduire) avouent chercher des hommes jaloux, protecteurs, possessifs, aisés aussi, elles se feront belles pour lui, lui donneront leur corps (merci Jésus !) car elles savent que l'homme a besoin d'être valorisé, admiré, complimenté sur son intelligence, sa puissance sexuelle, son rôle de chef.

Autre versant ; des hommes se font opérer de la verge pour être "mieux dans leur slip" comme dans leur tête ; ils la veulent plus longue, plus grosse - sans que l'efficacité soit mise en cause, d'ailleurs ce n'est pas leur but, on ne leur promet rien, mais c'est pour la frime (je traduis).

D'autres épisodes présentent des entretiens de femmes : d'abord dévalorisées par des remarques, puis des reproches, des gifles, des coups de poing. L'engrenage fonctionne, et pas pour le mieux.

(à suivre)
Le site du film.

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Par la suite, on assiste à l'émotion des femmes qui évoquent la tuerie de 23 femmes à l'école polytechnique de Montréal. Apparemment cet acte aurait été la manifestation d'une volonté d'éliminer des féministes ...

voici la vidéo de cet horrible fait-divers.

Le film table donc sur l'émotion bien compréhensible du spectateur, et s'il y ajoute ensuite des photos de femmes battues (tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups ), on conclut vite que l'homme est l'ennemi à ne pas fréquenter.

Ici surgit le malentendu : on voit des hommes très remontés contre les féministes, et dont les propos choquent, tellement ils semblent risibles : l'un refuse de faire pipi accroupi, l'autre se plaint qu'on tente abusivement de le "féminiser".

Pour bien comprendre ces propos, et non en rire, il aurait fallu dire ce que des féministes de choc, lesbiennes pour la plupart, préconisaient pour rendre les hommes moins violents par un effort d'éducation abolissant les "genres".

Une idée des propos tenus se trouve sur le fil d'Elisabeth Badinter avec fausse route dans la partie intitulée contradiction.

Quoi qu'il en soit, ce film - qui a aussi des moments drôles (surtout au début), me paraît bien indiqué pour susciter un débat en vue d'analyser les comportements de "genre".