Sam Savage

Né en 1941 en Caroline-du-Sud, Sam Savage vit avec sa femme à Madison dans le Wisconsin. Titulaire d'un doctorat de philosophie à Yale University, il a exercé toutes sortes de métiers plus ou moins improbables - professeur (brièvement), mécanicien pour vélos, charpentier, pêcheur commercial ou imprimeur - avant de céder au démon de l'écriture. Paru en 2006 aux Etats-Unis, Firmin est son premier roman.

Sam Savage : Firmin, autobiographie d'un grignoteur de livres, paru chez Actes sud en 2009.

Résumé de l'éditeur :
Autobiographie d'un grignoteur de livres, Firmin raconte l'histoire d'un rongeur érudit qui a vu le jour dans les sous-sols d'une librairie de Scollay Square, vieux quartier en péril du Boston des années 1960. Plein d'appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres, Firmin ne peut communiquer tous ses coups de coeur ni exprimer ses détresses, et voit avec révolte se déliter sa race comme son quartier, cernés par l'incompréhension des hommes et par les mécanismes du profit. Mais la rencontre avec un romancier marginal le sauve du pessimisme ambiant. Superbe hommage aux valeurs de l'écrit et aux singularités de toutes espèces, l'aventure de Firmin est aussi un fabuleux trait d'union entre littérature, exclusion et résistance.
"Firmin, le rat que Walt Disney aurait inventé s'il avait été Borges. Si lire est ton plaisir et ton destin, ce livre a été écrit pour toi". (Alessandro Baricco)

Je me demande si j'attendais trop de ce livre, je l'ai terminé mais j'ai été déçue. Pourtant, l'histoire était originale et le personnage du rat amoureux de livres et de littérature promettait. Les lecteurs de ma bibliothèque ont aimé, une amie du net a beaucoup apprécié elle aussi, mais je n'en ai retiré qu'un sentiment indéfini d'insatisfaction. Il n'est pas mauvais, mais il n'est pas formidable non plus. J'attendais un rat un peu plus pétillant, peut-être, et celui-ci est surtout très triste et solitaire. Il cite plusieurs livres, sa culture semble vaste, mais toute cette solitude aurait dû donner justement matière à réflexion, à approfondissement, je n'y ai trouvé que de l'amertume.

IzaBzh a écrit:

Pourtant, l'histoire était originale et le personnage du rat amoureux de livres et de littérature promettait.

C'est exactement ce que j'ai pensé en prenant ce livre ; mais je ne l'ai pas lu en entier. J'ai trouvé le récit trop fade et je n'ai pas accroché.
J'en attendais peut-être trop moi aussi.

katie a écrit:

J'en attendais peut-être trop moi aussi.

je l'ai lu sans connaître le sujet et je dois avouer que je n'ai pas immédiatement identifier le narrateur !
et cela m'a plu ...
ta réflexion Katie renforce mon habitude de choisir mes livres d'après l'auteur, le titre et la première page !

Je viens à mon tour de le terminer.
Très américain, le style. A la manière de tous ces récits de paumés écrits à la première personne d'un singulier désaxé. L'allégorie du rat est une hyperbole poétique, c'est comme cela que j'ai perçu ce personnage attachant et lénifiant à la fois. Le rat, c'est le paria, ce qu'est le narrateur à plus d'un titre.
C'est aussi le vieux truc qui permet de porter un regard candide sur une humanité baroque, inquiétante et attendrissante à la fois. Et sur la vie en général.
Or, justement, la vie est bien terne dans ce récit. Le style aussi.