PAVESE Cesare (1908-1950)

Une amie me conseille cet auteur. Je ne vois pas de sujet sur le forum donc j'en ouvre un.

Quelques info trouvés sur: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cesare_Pavese

Citation :

Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer tes faiblesses sans que l'autre s'en serve pour augmenter sa force.
Il arrive qu'une femme rencontre une épave et qu'elle décide d'en faire un homme sain. Elle y réussit parfois. Il arrive qu'une femme rencontre un homme sain et décide d'en faire une épave. Elle y réussit toujours.
Il est beau d'écrire parce que cela réunit les deux joies : parler seul et parler à une foule.
L’art est la preuve que la vie ne suffit pas.

Je ne le connais que de nom. Qu'en pensez-vous?
Je lirai un de ses livres prochainement.

Maya a écrit:

Amadak a écrit:

pour Maya: à mon grand regret je dois laisser Pavese avec le "bel ëté" faute de temps, Je le lirai un autre jour, sans doute.

Amadak, j'ai lu une cinquantaine de pages de "La lune et les feux" ...Dans ma jeunesse on nous faisait beaucoup lire Pavese car il etait surement communiste et on traduisait ses livres en bulgare. Voila pourquoi, pour etre sincere, il m'ennuie. Je le trouve vieux jeu, archi-connu.
Je vais essayer de terminer le livre... :hum: en sautant des pages ! Que Pavese me pardonne ...

pas trop aimé la plage de Pavese, la futilité de ses personnages est assommante.
par contre la lune et les feux, m'a vraiment beaucoup plu. Cet homme qui revient sur les traces de sa jeunesse et de ses amis dans l'Italie d'après guerre, m'a vraiment touché.

Mazel a écrit:

La lune et les feux de Cesare PAVESE... pas vraiment ma tasse de thé...

pour La lune et les feux de Cesare PAVESE... je disais "pas vraiment ma tasse de thé", en fait il s'agit de "la plage", agaçants ces oisifs...
par contre, la deuxième histoire, la lune et les feux, j'aime assez

.


Le métier de vivre, chez Folio 466 p. .

traduit par Michel ARNAUD, Gallimard.
Le suicide, qui n’est en général qu’un point final, avait été pour lui une obsession, une manière de vivre, presque un compagnon. C’est lui qui donne à son journal intime une coloration assez extraordinaire, puisqu’il écrivait dès 1936, soit quatorze ans avant de passer à l’acte : « Et je sais que je suis pour toujours condamné à penser au suicide devant n’importe quel ennui ou douleur. » Dans ce journal que l’écrivain a tenu de 1935 à sa mort, il nous livre des réflexions esthétiques concernant la littérature et la technique romanesque et analyse ses faiblesses.


Certes "le bel été" et il y a aussi des recueils de nouvelles comme

"histoire secrète"

Dans les collines du Piémont, les hivers sont rudes et les étés brûlants. Les enfants y grandissent librement au milieu de Vignes. Ils découvrent l'amitié et l'amour, mais aussi la solitude et la mort. Dans ces quelques nouvelles lumineuses, Pavese nous guide à travers les paysages de sa jeunesse, lieux et moments magiques qui ont profondément marqué toute son oeuvre.

"terre d'exils",

De l'amour, Pavese ne retient que la sexualité, liée au sang et à la mort. Les femmes jouent avec les hommes qui les aiment ; elles les manipulent, les trompent, les rejettent... Une violence à peine contenue mise en valeur par le style nerveux et l'intensité de l'écriture. chez Folio à 2 €

Soussou a écrit:

Dans La lune et les feux, un ancien pupille de l'Assistance publique revient, après avoir émigré, au pays qui lui tient lieu de pays natal. Cette recherche d'un passé dans les collines des Langhe, au sud-est de Turin, où est né Pavese, est pour l'auteur un retour aux sources

Bonnes impressions avec deux nouvelles de histoire secrète, chez Folio.

Le blouson de cuir

C'est une histoire d'amitié entre un adolescent et un adulte, sur fond de barques à louer, mais aussi une histoire d'amour dont on voit les différents épisodes à travers le récit du gamin.

Citation :

"moi je ne comprends pas ce que les gens leur trouvent, aux femmes."

une belle histoire qui m'a fait penser à Panait Istrati avec lequel Pavese a plusieurs points communs : le regard d'un enfant sur le monde, l'engagement politique, la désillusion aussi.

Premier amour

La solitude du narrateur lui permet cependant de découvrir les clivages sociaux et les déceptions de l'amour.

Soussou a écrit:

Citation :

Dans La lune et les feux, un ancien pupille de l'Assistance publique revient, après avoir émigré, au pays qui lui tient lieu de pays natal. Cette recherche d'un passé dans les collines des Langhe, au sud-est de Turin, où est né Pavese, est pour l'auteur un retour aux sources

J'ai termine "La lune et les feux" et j'ai pense a Pavese, un ecrivain qui a part les autres themes qui le preoccupaient, a beaucoup introduit la mort dans ses oeubres, d'une maniere direct ou cachee. La mort pour lui n'a pas ete que de la litterature car il a mis fin a ses jours a l'age de 42 ans.

"La lune et les feu" - oui, c'est un retour aux sources, les souvenirs d'enfance, l'influence du milieu social sur l'edification du caractere, les changements dans la campagne italienne et surtout chez ses habitants, les paysans. Ce que j'ai aime surtout c'est la description du paysage (Piemont). Cette campagne est inseparable de l'ame des italiens dans "La lune et le feu".
On sent aussi le contaste entre la campagne et la ville.
Et on voit les paysans italiens d'apres-guerre qui en sont profondement marques, il ne peut pas etre autrement.

C'est une belle prose que Pavese ecrit, mais pour moi, ce n'est pas tres passionnant, j'ai dit ailleurs pourquoi - cette lecture me rappelle trop celles de ma jeunesse qui etaient toutes pareilles a celle-la.

Heureusement, les temps chnagent...

Histoire secrète, nouvelle-titre du recueil, parle du père, un homme peu bavard, toujours par les chemins. Il a appris à l’auteur la beauté des choses, celle qui vient de l’essence d’un paysage :

« Si le champ et la vigne nous nourrissent, c’est parce qu’il affleure à leurs racines une force cachée. Mon père dirait que dans le monde tout vient d’en bas. »

Le fils aime à s’en souvenir, à évoquer les prunelles sauvages, l’ondulé des collines, l’odeur des éclairs, le fracas des orages… Ainsi que les personnes qui ont marqué son enfance, comme si elles avaient toujours été là.

Il s’en souvient d‘elles, devant les paysages montagneux où enfant, il tentait de deviner les lointains.

« Maintenant il était utile de grimper sur ces crêtes pour être seul avec [mon père] Il me suffisait de rencontrer des roseaux, une terre bêchée pour être ému et satisfait. Ce qu’il y avait au loin, de l’autre côté des crêtes, la ville, la plaine brumeuse, restait enseveli, rien d’autre qu’une église masquée par les arbres à l’horizon. »

La nouvelle à la fois la plus personnelle et la plus pudique de ce recueil.

ce soir j'entame avec un petit appétit au clair de lune"La lune et les feux".

Rotko, beau commentaire sur ce dernier, j'ai "le bel ëté" et je dois l'ajourner pour un autre moment.

1950 Pavese reçoit le prix Strega pour La Lune et les Feux . Il se suicide cette même année où paraît son journal, Le Métier de vivre,

j'emprunte la présentation de Le Métier de vivre, à ce site

C’est le suicide qui donne à son journal intime une coloration assez extraordinaire, puisqu’il écrivait dès 1936, soit quatorze ans avant de passer à l’acte : « Et je sais que je suis pour toujours condamné à penser au suicide devant n’importe quel ennui ou douleur. » Dans ce journal que l’écrivain a tenu de 1935 à sa mort, il nous livre des réflexions esthétiques concernant la littérature et la technique romanesque et analyse ses faiblesses.

Recueil de réflexionx diverses, il ne peut être l'objet d'un compte-rendu, mais demande une fréquentation de longue haleine.

je suis "sur" le bel été !

Un petit retour sur les appartenances politiques de Pavese

Il s'inscrit de 1932 à 1935 au Parti national fasciste, sous la pression selon lui des membres de sa famille. En conformité avec le régime, il est choisi en 1934 comme directeur d'une revue culturelle, tribune de ses amis de "Giustizia e Libertà", groupe anti-fasciste.

En 1935, Pavese est arrêté pour activités anti-fascistes. Exclu du parti, il est exilé en Calabre à Brancaleone Calabro pour huit mois. En 1939, il écrit le récit Le Bel Été qui ne paraît qu'en 1949, accompagné de deux autres textes Le diable sur les collines et Entre femmes seules.

Après la Seconde Guerre mondiale, Cesare Pavese adhère au Parti communiste italien, s'établit à Serralunga di Crea, puis à Rome, Milan et finalement Turin, travaillant pour les éditions Einaudi. Il ne cesse d'écrire durant ces années, notamment en 1949 un roman : La lune et les feux.

Wiki.

à mon avis il s'agit d'un auteur intéressant, j'ai regardé. le site, j'ai "le bel été" que je laisse pour un autre moment. La maison d'édition Enaudi, existe encore en Italie.

J’aime beaucoup cette attaque du bel Été ;

« A cette époque-là c’était toujours fête. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folles, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsqu’on rentrait, mortes de fatigue, on espérait encore que quelque chose allait se passer, qu’un incendie allait éclater […] »

On y sent un désir de croquer la vie qui me paraît sympathique, et bien adapté à la jeunesse de l’ardente Ginia. Si elle était plus raisonnable et plus mesurée, à 17 ans, le pire serait à craindre, elle mènerait déjà l’existence terne qui la rebute chez ses aîné(e)s.

Raconter l’histoire serait mal avisé. Je note seulement certains points :

Pavese analyse bien les intrigues entre filles, leurs amitiés faites de méfiances et de rivalités, des complicités souvent intéressées, où nulle ne perd pas de vue ses objectifs.

La suite de l’histoire tendrait à montrer un merveilleux qui se dissipe. Dans l’intrigue un froid neigeux succède aux éclats du soleil.

Ginia, la protagoniste principale, pratique une « vision périphérique » des autres : elle suit son idée, mais avec la conscience du regard des autres, de leurs réflexions dénigrantes, ce qui alimente ses soupçons et ses tourments.

Le couple de peintres que Ginia connaît ne m’a pas fait une bonne impression, sauf que l’un d’eux défend, pour son art, une fréquentation de la campagne que j’avais trouvée dans les propos de Pavese -père in Histoire secrète (voir supra).

sauf que ce sont des nouvelles et la seconde ........................... moins agréable ....du moins pour moi (il y en a 3 )

oui, j'ai lu la première nouvelle, mais j'avais lu auparavant histoire secrète, autre petit recueil où le narrateur etait enfant/ado ; c'était à mon avis (que je donne plus haut) excellent.

mais la seconde c'est le diable sur les collines je n'accroche pas trop

darabesque a écrit:

mais la seconde c'est le diable sur les collines je n'accroche pas trop

alors passe à la troisième

Si tu as un avis différent du mien sur la première nouvelle, n'hésite pas, la polyphonie doit être la règle, même avec des voix discordantes

j'aime chez Pavese la manière de raconter l'histoire : non directement, j'allais dire platement, mais dans le reflet qu'en perçoit un personnage, soit trop jeune pour tout comprendre, soit un peu sur la touche par rapport au théâtre des opérations ; Entre autres qualités, et sur ce que j'ai lu, évidemment.

Vous avez parlé de personnages oisifs, vrai pour les deux peintres dans le bel été.
Pas sympathiques, c'est aussi vrai me semble-t-il, mais si l'un me paraît un raté sans énergie (Rodriguez), l'autre, Guido, lui ressemblerait, sauf qu'il vit son art comme un échec et en paraît conscient. Il bénéficie aussi du regard amoureux de Ginia, et celle-ci me plait bien.

bonjour Rotko: que veut dire "voir supra"?

j'aurais du mettre Cf. supra = voir plus haut, c'est un renvoi à des messages précedents. Cf. supra est fréquemment emploé dans les notes en bas de pages pour les études, essais etc.

merci Rotko, toujours quelque chose à apprendre.

J'aimerais bien que Dara dise son mot sur la deuxième nouvelle du bel été, je compte la lire et me trouver tout seul sur le fil .... J'angoisse

Non non n'angoisse pas, je l'ai quitté en plein milieu. je ne comprenais rien, peut-être pas assez motivée?
l'hisitoire de jeunes gens ? sans doute mais pas possible de me concentrer sur leur problème?

cela dit même "le bel été" je n'ai pas vraiment été comblée, j'ai essayé de suivre mais sans m'y intéresser vraiment. Ces jeunes filles en fleurs et ces peintres de salons m'ont agacés.
alors j'ai décidé d'attaquer ce soir la troisième nouvelle.

mon pauvre Rotko, je te sens bien seulabre sur ce coup là

je viens de terminer la troisème phase: entre femmes seules
j'ai lu par amitié pour GDS pour pouvoir en dire deux mots
je vais les dire:

pas accroché


rien à faire j'ai peiné vraiment et en fait je ne me souviens même plus de rien
mais peut-être dans quelques mois verrai-je les chose autrement? je ne désespère pas

je vais donc tenter de réhabiliter Pavese dans le diable sur les collines 2e nouvelle.

C'est un triptyque,

- dont le premier volet met en contact nos trois étudiants ( Oreste en études de médecine, Pierretto, un peu cynique, mais qui pose souvent de bonnes questions, et le narrateur, lui aussi étudiant) avec un viveur, Poli, fortuné et généreux qui leur apporte de l'imprévu.

Tous trois ont besoin de vivre intensément, notamment la nuit,

Citation :

« Il s’agit toujours d’une sorte d’ennui »

diagnostique Pierretto, friand d'expériences nouvelles auxquelles son milieu social ne l'a pas préparé :

Citation :

« Il existe un besoin d’expérience de danger,, et les bornes sont données par le milieu où l’on vit »

.

Cet appétit les distingue des couche-tôt, il faut profiter de la vie.. etc

je crois qu'on pourrait faire des rapprochements avec la dolce vita de Fellini et la notte de Michelangelo Antonioni.

Le narrateur désapprouve la fréquentation de Poli.