David B. (lecture des ruines) + les ogres etc.

la lecture des ruines
A vrai dire j'ai entendu parler de David B par Zeina Abirached qui a travaillé dans son atelier, et qui lui a inculqué, comme à Marjane Satrapi la maîtrise du noir et blanc.
Comme quoi, le lien entre ces deux femmes, n'est pas l'Iran comme on pourrait le croire, mais un maître commun, David B. connu spécialement pour ses albums "autobiographiques" l'ascension du haut mal"

Avec la lecture des ruines chez Aire libre, David B se lance avec succès dans la couleur, variant les fonds, et usant d'une palette fort riche.

A vrai dire l'histoire de lecture des ruines pourrait paraître confuse. Des agents secrets recherchent un savant fou, mais pour attirer dans leur sillage les espions allemands eux aussi à la poursuite de cet ingenieur qui avait auparavant (avant sa folie) revolutionné l'armement.

A y regarder de près, les intuitions de ce fou porteraient à s'interroger : quel alphabet compréhensible dans ces armes destructrices, ce langage qui se détruit lui-même ? quelle signification à toute cette entreprise de destruction ? Chaos de violences, mêlées sanguinaires :

La lecture des ruines chez Aire libre.

Là se libère l'imagination graphique de David B, un héritier de Tardi qui se livre au fantastique : luttes urbaines entre des clans rivaux, guerres entre les nations, univers de mort représenté par des cloaques de boue où triomphe La Destruction


On pense à Goya et aux visions hallucinées du Douanier Rousseau, en plus sombre.

David B et Christophe Blain, Les ogres , chez Dargaud, Collection : Poisson Pilote.


La couverture de l'album donne une idée de la beauté graphique de cette BD. On évolue dans un univers fantastique et pourtant réel, où règnent la cruauté, la duplicité. Les êtres humains font des cauchemars de leurs propres pratiques.

La "forêt couchée", "la tempête de neige" resteront dans vos mémoires, ainsi que des paysages plus calmes empreints d'une "sauvage beauté"

Sitôt débarqué en Alaska, Hiram est confronté à la révolte des Coeurs de bête, tribu indienne menée par un chef nommé Le Glouton. Vêtus de peau d'ours, casqués de têtes d'ours, ils sont partout. Leurs pièges empoisonnés sèment la mort jusque dans les couloirs feutrés du grand hôtel de macha...

« Les ogres », une aventure de Hiram Lowatt et Placido, par David B et Christophe Blain.

la lecture des Ruines

C'est un album que je relis avec plaisir. Il a été inspiré par un journal, les incidents de la nuit paru en 1917, et où on trouvait les personnages du folkloriste Van Meer et de l'ingenieur fou Helloquin.

Dès le début on est plongé dans un univers d'armes de toutes sortes, les pages les plus éprouvantes et les plus réussies (une "beauté macabre", serais-je tenté de dire) présentant des animaux fantastiques, de squelettes vivants, reflets de l'imagination des combattants confrontés sur le terrain à la terrible réalite.

allez dans une librairie, ouvrez les pages 18 : une vraie mêlée, bagarre entre bandes, p. 50-51 : paysages de boue et personnages inquiétants, des extraterrestres avec masques à gaz, p 71 les baionnettes.

je pense parfois au douanier Rousseau.

Pfff... c'est pô juste : je n'arrive pas à choper ses albums à la bibliothèque.

flûte je la récupère demain, j'aime bien les planches que rotko a postées

Luca a écrit:

Pfff... c'est pô juste : je n'arrive pas à choper ses albums à la bibliothèque.

change de mediathèque ou fais le importer. David B est loin d'être inconnu.

Les médiathèques de Lyon les ont mais ils sont très demandés.
J'ai réussi à récupérer La lecture des Ruines cet après-midi !

Je n'ai pas accroché à La lecture des ruines. Le graphisme est très beau, avec de belles audaces, comme par exemple cette "forêt" urbaine poussée en lieu et place d'une ancienne forêt maléfique. Pour le reste : l'histoire, la construction trop classique des planches... je ne suis pas séduite du tout.

Après avoir attendu (très, trop) longtemps sa parution, le deuxième volet vient enfin de sortir.
J'aime particulièrement bien l'univers de cet auteur mêlant l'histoire et la mythologie à ces récits, puis les dessins sont à la hauteur de son "délire".

Les Incidents de la nuit,

Résumé du tome 1 :

Série commencé en 1999, qui avait fait l’objet de trois Mimolettes, David B. abordait Paris par le biais du rêve, de la littérature et de l’autobiographie. Guidé par ses cauchemars, il se lance à la poursuite d’Emile Travers, héros de la bataille de Waterloo qui hante la capitale et se refuse à mourir, relançant sans cesse la parution d’un journal écrit par de futurs fantômes relatant des faits fantastiques ou ésotériques en les présentant comme authentiques. Faisant l’objet d’une nouvelle édition et appelée à se poursuivre en Ciboulette, cette fresque, en mêlant les personnages emblématiques de la mythologie, de la vie privée de l’auteur et de l’histoire criminelle de Paris, dévoile un autre visage de l’autobiographie, celui qui ferme les yeux.

Chez l'Association

Première planche :