Merwyn Animation
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| Sujet: Ono no Komachi (809-900) Dim 06 Juin 2010, 12:09 | |
| Ono no Komachi d'après une gravure de Torii Kiyomasu II (1706–1763) "Ono no Komachi (小野 小町) était une fameuse poétesse japonaise de waka de l'époque Heian, l'une des rokkasen – les six meilleurs poètes waka. Elle était considérée d'une rare beauté, et Komachi est devenue le symbole de la belle femme au Japon (bijin), son nom devenant par la suite un nom commun." - Spoiler:
Ses lieux de naissance et de décès sont incertains. Selon une histoire traditionnelle, elle serait née dans ce qui est actuellement la préfecture d'Akita (aujourd'hui encore réputée pour la beauté de ses femmes), fille de Yoshisada, « Seigneur de Dewa ». Son statut social est également incertain. Elle aurait pu être de basse noblesse, ou bien suivante d'un empereur, possiblement l'empereur Nimmyō (ca. 810 - 850).
En tant que poétesse, Komachi se spécialise dans les thèmes amoureux voire érotiques, exprimés au cours de poèmes complexes. La plupart de ses waka évoquent l'anxiété, la solitude ou la passion amoureuse. Elle est la seule poétesse mentionnée dans la préface du Kokinshu, qui décrit son style comme « contenant une naïveté à l'ancienne mais également du raffinement ».
Il existe certaines légendes au sujet des amours de Komachi. L'histoire la plus célèbre est celle de sa relation avec Fukakusa no Shosho, un courtisan de haut-rang. Komachi lui promit que s'il lui rendait visite cent nuits de suite, elle deviendrait son amante. Fukakusa no Shosho lui rendit visite toutes les nuits mais, presque arrivé à son but, ne put le faire une fois. Désespéré, il tomba malade et en mourut. Lorsque Komachi l'apprit, elle fut accablée de tristesse.
Triste et solitaire Je suis une herbe flottante À la racine coupée. Si un courant m'entraîne Je crois que je le suivrai.
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La pluie du printemps Tombe d'abondance dans les marais Sans aucun bruit Ainsi ne sont connues de mon aimé Les larmes dont j'inonde ma manche.
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Pour le voir Cette nuit il n'est aucun moyen. Anxieuse je me lève, Dans ma poitrine court un feu Qui brûle mon coeur.
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A cause de mon coeur J'entrepris de monter Sur cette barque instable Et pas un jour je n'ai passé Sans être inondée de vagues. | |
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