Jacques Réda

Ce que j'ai voulu c'est garder les mots de tout le monde ;
Un passant parmi d'autres, puis: plus personne (sinon
Ce bâton d'aveugle qui sonde au fond toute memoire)
Afin que chacun dise est-ce moi, oui, c'est moi qui parle —
Mais avec ce léger décalage de la musique
A jamais solitaire et distraite qui le traverse.

La Tourne (1975).

Tu pourrais nous en dire plus sur l'auteur ? Ou alors donner un lien.... je n'ai vraiment pas le temps de chercher en ce moment !

Citation :

Les paysages urbains (et en particulier parisiens) forment la matière principale des ouvrages de Jacques Réda. A moins d’être cloué par la fièvre (comme dans le court texte intitulé Abelnoptuz), il est en effet rarement question de rester chez soi. Cependant, nul besoin d’espaces lointains : Paris, la ville où habite Réda, ou celle dont il est originaire (Lunéville) suffisent amplement.

La nécessité d’arpenter quotidiennement un dehors familier, dont la banalité est à la fois revendiquée et combattue, place l‘intime de l‘écriture au milieu d‘un espace de circulation, d‘échange et de flux.

c'est un des meilleurs explorateurs de la villle et de la banlieue, dit-on souvent, et des poignées de mots, de phrases et de vers épousent ses errances et ses flâneries.

Voir des titres comme
Les Ruines de Paris, Hors les murs et Chateaux des courants d’air.

ou également La Liberté des rues,
Le Citadin et Accidents de la circulation.

http://membres.multimania.fr/jfduclos/index-reda.htm

Citation :

«Le promeneur possède cet avantage d'interrompre aisément sa route où et quand il veut. Un bouquet de pins, une clairière entrevue, le rebord d'une fontaine lui suggèrent irrésistiblement la volupté de s'asseoir ou de s'allonger contre le doux corps spirituel qu'un livre enferme et qui va l'envelopper, avec l'œil glissant vers la fin du chapitre.»

Voici quelques comptes-rendus qui vous aideront à choisir un ouvrage de Jacques Reda
ou vous prenez Le sens de la marche, ou les Recommandations aux promeneurs à moins que vous ne prefériez L’herbe des talus dont voici le début :

«

Citation :

Le ciel va, le ciel plein de nuages motocyclistes. Un peu de vent distrait balaie on ne sait quoi devant la porte ouverte de la chaleur, et par dessus le mur une seule rose remue doucement la tête comme une femme qui dit non.»

http://www.ecrivains-voyageurs.net/lectures/lectures21.htm

Citation :

Le ciel va, le ciel plein de nuages motocyclistes. Un peu de vent distrait balaie on ne sait quoi devant la porte ouverte de la chaleur, et par dessus le mur une seule rose remue doucement la tête comme une femme qui dit non.

Merci ! Pour les précisions.... et pour ces mots qui me touchent particulièrement