Lecture commune de mai 2010

Comme c'est maintenant la tradition, arrivé à la moitié du mois, on se penche doucement sur les lectures du mois suivant.
Comme je serai en vacances la semaine prochaine, je vous laisserai organiser le choix du mois de mai.

Mais je peux tout de même vous faire quelques propositions (hétéroclites) trouvées sur ma propres liste de lectures pour lancer le sujet :

BULWER-LYTTON Edward : Les derniers jours de Pompéï (248 pages)

Citation :

Au XVIIIe siècle, des fouilles archéologiques mettent à jour les ruines d’Herculanum et de Pompéi. Ces deux riches cités romaines avaient été rayées de la carte par l’éruption du Vésuve en 79 après Jésus-Christ. Edward Bulwer-Lytton (1803- 1873) s’inspire de cette tragédie et fait revivre les fastes de l’empire romain dans ce somptueux roman historique.

CENDRARS Blaise : Moravagine (278 pages)

Citation :

Moravagine, c'est le mal, la folie, l'énergie destructrice, incarnés dans le dernier descendant d'une famille royale en exil. Son histoire, pleine de bruit et de fureur, est racontée par son témoin, son confident - Cendrars lui-même, dont Moravagine, sa créature, est le double, l'ombre maudite qu'il cherche à exorciser dans cette oeuvre envoûtante, une des plus originales de notre époque.

DUMAS Alexandre : Le Maître d’Armes (270 pages)

Citation :

En quête de gloire et de fortune, un maître d'armes français part pour Saint-Pétersbourg. Nous sommes dans les années 1820. La France est ruinée par la Révolution et les campagnes napoléoniennes. La Russie apparaît par contre comme un pays de cocagne. Nombre d'Européens espèrent y réaliser leurs ambitions les plus folles. Notre maître d'armes découvre ainsi dans la capitale impériale une société bigarrée d'hommes et de femmes venus, comme lui, poursuivre un rêve. À la croisée de ces destinées, périls et prouesses, complots abjects et intrigues amoureuses se succèdent. Roman d'aventures dans la plus pure tradition, Le Maître d'armes est aussi une plongée dans les mystères de la Russie, dans la démesure souveraine de sa nature, dans les passions qui tourmentent sa vie politique et bouleversent son histoire. Alexandre Dumas met ici tout son amour pour une Russie qui le fascine et qu'il s'efforce de comprendre. Resté inédit depuis un siècle, Le Maître d'armes dévoile une facette surprenante et non moins délectable de son talent de conteur et d'écrivain-voyageur.

DURAS Marguerite : Le Square (148 pages)

Citation :

C'étaient des bonnes à tout faire, les milliers de Bretonnes qui débarquaient dans les gares de Paris. C'étaient aussi les colporteurs des petits marchés de campagne, les vendeurs de fils et d'aiguilles, et tous les autres. Ceux - des millions - qui n'avaient rien qu'une identité de mort. Le seul souci de ces gens c'était leur survie : ne pas mourir de faim, essayer chaque soir de dormir sous un toit. C'était aussi de temps en temps, au hasard d'une rencontre, PARLER. Parler du malheur qui leur était commun et de leurs difficultés personnelles. Cela se trouvait arriver dans les squares, l'été, dans les trains, dans ces cafés des places de marché pleins de monde où il y a toujours de la musique. Sans quoi, disaient ces gens, ils n'auraient pas pu survivre à leur solitude.

LEVI Primo : Si c'est un homme (213 pages)

Citation :

Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre.

TOURGUENIEV Ivan : Père et Fils (314 pages)

Citation :

La Russie au lendemain de l'abolition du servage. Les pères : bienveillants, un peu fatigués, sceptiques, mais convaincus qu'une bonne dose de libéralisme à l'anglaise résoudra les problèmes d'un pays encore médiéval. Les fils : sombres, amers, désespérés avant l'âge, haïssant toute idée de réforme, ne croyant qu'à la négation, au " déblaiement ", à la destruction de l'ordre. " Je vois, dit l'un des pères à l'un des fils, vous avez décidé de ne rien entreprendre de sérieux.
" De ne rien entreprendre, en effet, répéta Bazarov.
" Et de vous bornez à insulter.
" Exact.
" Et cela s'appelle nihilisme !
" Cela s'appelle nihilisme, répéta Bazarov. "
Hamlet prérévolutionnaire, Bazarov ira au-devant d'une mort absurde, sa postérité hésitant entre les " démons " de Dostoïevski et les bolcheviks de 1917.

VARGAS Fred : Pars vite et reviens tard (346 pages)

Citation :

Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d'appartements, dans des immeubles situés d'un bout à l'autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire à l'œuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces accompagnées d'un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d'autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d'un fléau venu du fond des âges...

Je vous propose:

Toni Morrison: Jazz

Citation :

Harlem, 1926. Joe tue sa maîtresse devant sa femme, qui à son tour assassine une deuxième fois la défunte. Bouleversés par cette violence, les deux époux vont chercher dans leur passé les traces de leur présent ravagé. Sur un fond de jazz naissant, Toni Morrison nous fait entendre le dernier soubresaut d'un démon intérieur nourri par l'Histoire.

C'est une piste intéressante, mais on a déjà choisi Toni Morrison en lecture commune avec Sula.

j'allais avancer un autre argument disant que c'était un pavé, donc à éviter en lecture commune, mais je vois qu'il fait 248 pages chez 10/18.

C'est donc un choix tout à fait envisageable si les grains entérinent ton idée.

moi j'ai Beloved de Toni Morrison à lire

bonsoir: comme avoir gagné au loto je peux obtenir trois livres en français parmi ceux qui ont été proposés : Le square de Marguerite Duras, Si c'est un homme, de Primo Levi et "Moravagine". Si qq's grains choisissent l'un des nommés, je suivrai avec plaisir.

Moravagine de Cendrars

Citation :

Moravagine, c'est le mal, la folie, l'énergie destructrice, incarnés dans le dernier descendant d'une famille royale en exil. Son histoire, pleine de bruit et de fureur, est racontée par son témoin, son confident - Cendrars lui-même, dont Moravagine, sa créature, est le double, l'ombre maudite qu'il cherche à exorciser dans cette oeuvre envoûtante, une des plus originales de notre époque.

Bonjour les grains ! j'hésite entre le Square de Duras (je ne l'ai pas lu mais j'aime Marguerite Duras) et Moravagine, je ne sais plus si je l'ai lu ???? ou alors j'ai voulu le lire et je ne l'ai pas fait ?

J'ai vu Le Square il y a longtemps, au théâtre. Je me suis mortellement ennuyée. Peut-être était-ce mal mis en scène... Peut-être n'est-ce pas fait pour être mis en scène... D'ailleurs, la prof de français s'est endormie, ce soir-là.

Bon ! alors si la prof de français s'est endormie aussi ..... je m'inquiète et je vais peut être me tourner vers Moravagine.

J'aimerais bien Moravagine. Mais j'attends les réponses des autres Grains.

Moravagine me va parfaitement. En plus il est accessible à Amadak !

je suivrai sur moravagine.

Moi, je ne connais pas du tout, mais je vous suis aveuglément. O__O
Après tout, je ne suis pas contre les découvertes.

ho ! merci, j'avais tellement envie de le lire et puis avec le jardin en ce moment, je manque un peu de temps ! et j'ai un ami venu me voir et je fais "de la vrai cuisine" alors que pour moi toute seule......

Adjugé !


(me manque le smiley d'un commissaire priseur jouant du marteau...)

Toni a écrit:

Tu participes avec nous ?
Tu commences ta lecture quand tu veux et on en discute à partir du 15 ou 20 (c'est selon...)

Volontiers!
C'est une excellente façon de se motiver dans le choix de ses priorités, en règle générale, j'ai beaucoup de mal à établir des priorités!

Toni a écrit:

Volontiers!
C'est une excellente façon de se motiver dans le choix de ses priorités, en règle générale, j'ai beaucoup de mal à établir des priorités!

Avec GDS* elles seront vite bouleversées !

Cendrars recueille donc les suffrages de Rotko, Amadak (dont le vote compte double), Lysandre, Kervinia, Toni et bibi.


D'autres ?

merci Harelde, de me prendre en compte, je vais chercher Moravagine

De rien Amadak !


Et en seconde lecture, on peut opter pour la proposition de Mimi, à sa voir Jazz de Toni Morrison. Ou un autre titre.
Qu'en pensez-vous ?

Je lirai probablement les deux livres de mai : Cendrars et Morrison si des grains m'accompagnent dans la seconde lecture.

A mon avis on verra au coup par coup ?

On se met d'accord sur le premier titre, qui pour l'instant semble être Moravagine.

Pour Jazz on attendrait que la lecture du premier titre soit faite, si bien que je ne prends pas d'engagement actuellement pour le second.

Se mouille pas le rotko !


Ca me va comme ça.