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 Tony Gatlif, liberté

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rotko
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MessageSujet: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyMer 24 Fév 2010, 05:36

Tony Gatlif, liberté

tony gatlif - Tony Gatlif, liberté Libert10
clic !

Avec Liberté, le réalisateur fait souffler un vent d'émotion et de dignité. Il fait œuvre de mémoire rappelant que sur les deux millions de Tsiganes vivant en ­Europe avant la guerre, entre 250 000 et 500 000 ont été exterminés par les nazis.

Tony Gatlif, déraciné d'Algérie, fils d'un père kabyle et d'une mère gitane, voulait évoquer cette tragédie depuis trente ans, depuis qu'il a commencé à faire du cinéma.


le figaro.
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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyMer 24 Fév 2010, 05:43

j'avais bien aimé Swing de Tony Gatlif,

avec Oscar COPP (Max) - Lou RECH (Swing) -Tchavolo SCHMITT (Miraldo) - Mandino REINHARDT (Mandino) - Abdellatif CHAARANI (Khalid)

Musique : Mandino Reinhardt, Tchavalo Schmitt, Abdellatif Chaarani, Tony Gatlif...

bande annonce de liberté

.
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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyJeu 25 Fév 2010, 05:59

Le Monde et bien d'autres journaux font l'eloge de liberté de Gatlif. Mon souvenir de Swing est excellent, et dès que je le verrai sur les affiches, j'irai voir la dernière réalisation de ce cineaste merveilleux et méconnu.

ce film, évitant le cortège du pathos, conquiert l'élégance, drôle et tragique à la fois, de l'émotion. La libération de l'eau du robinet par Taloche. La délicate réminiscence d'une montre juive abandonnée sur une voie ferrée. La tziganisation de "Maréchal nous voilà". Le lyrisme retenu de l'image signée par le chef opérateur Julien Hirsch. La voix vrillante de Catherine Ringer sur la bouleversante chanson de fin, rappelant la gaieté funèbre de son étrange Petit train (1988).
Ces paroles, associées à la musique, pourraient donner une idée un peu plus précise du ton particulier du film :
Citation :
"Si quelqu'un s'inquiète de notre absence/Dites-lui qu'on a été jetés du ciel et de la lumière/Nous les seigneurs de ce vaste univers."
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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyMar 23 Mar 2010, 06:20

Tony Gatlif, liberté

La Collaboration sous l'Occupation n'était pas favorable à la liberté et aux nomades : carnets anthropométriques à présenter aux contrôles, réquisitions des chevaux, nomadisme interdit, internements et déportations.

A cette période sombre, Gatlif oppose un film en couleurs, éclatant d'appétit de vie, et une bande son, véritable hommage à la musique tzigane.

Il filme ses acteurs avec amour, et on aime ce film poignant avec ses scènes de nature, d'exubérance dans les mouvements. Gatlif sait utiliser les visages, la flamme des yeux, montrer la solidarité etc.

Le personnage du maire (Marc Lavoine) et de l'institutrice rachètent les criminelles occupations d'une police française toute acquise au fascisme allemand.

un très beau film I love you
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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyJeu 01 Avr 2010, 18:07

la chanson par catherine ringer.

en remerciant lucie pasquiou Wink

Citation :
si quelqu'un s'inquiète de notre absence, dites-lui qu'on a été jetés du ciel et de la lumière, nous les seigneurs de ce vaste univers. ...

un entretien avec Tony Gatlif :

J'avais envie de faire un film sur l'holocauste des roms depuis que j'ai commencé à faire du cinéma. Mais le sujet me faisait peur. Les Roms que je rencontrais me disaient souvent : "Fais-nous un film sur la déportation des Roms".

Début 2007, participant à un colloque international des Roms à Strasbourg, des jeunes élus roms de la communauté européenne m'ont fait la même demande. Ils me disaient à quel point ils souffraient de ce manque de reconnaissance, de l'ignorance des autres vis-à-vis de leur propre histoire.

Je ne voyais pas comment faire ce film, moi qui suis un cinéaste qui aime la liberté de la caméra, comment respecter les règles d'une stricte reconstitution. Et je reculais de peur de mal faire en réalité.
Et puis un jour, j'apprends que Jacques Chirac va rendre hommage aux Justes en les réunissant au Panthéon. Je me suis dit : on va enfin savoir si certains Justes ont sauvé des Tsiganes. Malheureusement ils n'étaient pas présents. Je me suis mis à les chercher.

J'ai fini par trouver une anecdote de quelques lignes : "Le destin d'un dénommé Tolloche fut particulièrement tragique. Interné à Montreuil- Bellay, il réussit à se faire libérer après avoir acheté, par l'intermédiaire d'un notaire, une petite maison à quelques kilomètres de la ville. Incapable de vivre entre quatre murs, il reprit la route pour retourner dans son pays d'origine, la Belgique. Il fut arrêté dans le Nord et disparut en Pologne avec ses compagnons d'infortune".

C'est le destin de ce Tolloche qui a pris tous les risques pour sauvegarder sa liberté qui m'a décidé à faire ce film. Et puis il y a ce Juste, un notaire, qui lui aussi a pris tous les risques pour tenter de le sauver...


suite de cet entretien
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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyVen 17 Sep 2010, 06:22


Tony Gatlif commente des photos d'actualités pour télérama :

Dans cette vidéo, réagit avec vigueur devant des campements de Roms.
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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyMer 07 Mar 2012, 06:09



Indignados ne raconte pas grand chose, hélas. On suit un temps une immigrée africaine (désignée au générique sous le seul nom de Betty) jetée par la mer sur un rivage méditerranéen, retenue en Grèce, errant en Espagne, croisant le chemin d'une manifestation d'indignados.

Parfois le film fait un détour du côté de la Tunisie, filmant une jeune femme qui suit les événements sur son téléphone cellulaire.


l'article du Monde n'est pas sans réserve, il propose une video.
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Razorbill
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MessageSujet: "Exils" de Tony Gatlif   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptySam 26 Mai 2012, 14:16

Un jour, Zano propose cette idée un peu folle à sa compagne Naïma : traverser la France et l'Espagne pour rejoindre Alger et connaître, enfin, la terre qu'ont dû fuir leurs parents d'autrefois.
Presque par défi, avec la musique comme seul bagage, ces deux enfants de l'exil se lancent sur la route. Epris de liberté, ils se laissent un temps griser par la sensualité de l'Andalousie - avant de se décider à franchir la Méditerranée.
D'une rencontre à l'autre, d'un rythme techno à un air de flamenco, Zano et Naïma refont, à rebours, le chemin de l'exil. Avec, au bout du voyage, la promesse d'une reconquête d'eux-mêmes...
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Lubna Azabal est tres belle et crève l'écran...
c'est un film sur la perte des racines..Zano est fils de pieds noirs ayant quitté l'Algérie en catastrophe, Naïma est d'origine Algérienne ayant vécu en France sans connaître sa langue maternelle ni ses coutumes..Ils se rendent de Paris à Alger pour retrouver leurs racines, et rencontrent tout au long de leur parcours des gens qui leur ressemblent, tels ces gitans, ou ces émigrés qui se louent pour les vendanges ou remontent vers Paris..Ils vivront une certaine initiation par la transe et se retrouveront apaisés. La musique du sud, les couleurs chaudes baignent ce film qui peut surprendre mais qui envoûte, ayant connu ce genre de parcours j'en suis adepte...
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Razorbill
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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptySam 26 Mai 2012, 14:29

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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyMar 29 Mai 2012, 07:38





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MessageSujet: Re: Tony Gatlif, liberté   tony gatlif - Tony Gatlif, liberté EmptyMer 30 Mai 2012, 20:23

Le film commence à la verticale : Zano regarde dehors, acier, béton et bagnoles, du haut de sa fenêtre de HLM. Brusquement, il lâche son verre
de bière dans le vide. Dès lors, l'histoire de Zano et de Naïma, sa compagne, sera horizontale. Un long périple au ras du sol, des territoires et
des frontières. Ils vont en Algérie, à pied, en train, en fraude, en force, en rêve et en musique. Chacun, à sa manière, y a des racines, une
mémoire oubliée : Zano, orphelin, fils de pieds-noirs, et Naïma, qui ne connaît de l'arabe que son prénom. L'itinéraire est inscrit sur leurs corps,
carte des cicatrices : un accident de voiture, le « souvenir d'un mec », ou d'autres blessures, indicibles. Elle, Naïma, est le coeur du film, son
muscle palpitant. Le personnage autant que l'actrice, Lubna Azabal. Beauté râpeuse, incendiée. Tout en elle déroute. Sa fantaisie, ses gestes,
son mystère... Libre et verrouillée dans ses secrets, Naïma ne ressemble à aucune autre. C'est peu de dire qu'elle crève l'écran. Autour d'elle et
de Zano (Romain Duris, rêveur et touchant), les paysages défilent : la France, puis l'Espagne et le Maroc, avant de toucher enfin au but.
Paysages brûlés de soleil, friches industrielles transformées en campements de fortune par des immigrés clandestins... Et paysages sonores,
tant la musique donne le tempo des rencontres et des âmes. Electro, gitane, flamenco, orientale, elle souffle comme le vent sur les deux pèlerins
ébouriffés, les pousse vers la source de leur quête. Tony Gatlif, Prix de la mise en scène à Cannes, les filme comme on mord et on embrasse,
sans retenue, avec une fantasque et débordante sensualité. Sa caméra et ses personnages se frottent au réel pour mieux l'enchanter. Comme
dans cette scène où Naïma et Zano, dans un verger, croquent fruits et feuilles à même les arbres. Une scène de désir, belle et drôle, éclatante,
énorme. Exils, film horizontal, qui racle le sol, la terre, traverse l'eau comme ses héros, s'attarde peut-être parfois un peu trop en chemin. A
Séville, la visite des quartiers branchés « flamenco » semble s'étirer à la façon d'un interminable concert filmé.
Heureusement, le voyage reprend ses droits, les seuls droits de ceux qui sont sans
papiers, passagers clandestins, exilés en mouvement. Tout un peuple que croisent sans
cesse Zano et Naïma. Eux-mêmes se glissent dans le mauvais bateau, qui les éloigne un
temps de l'Algérie, comme on diffère une révélation. Acte manqué, et avant-dernier acte,
voulu par le cinéaste comme un ultime mouvement musical avant le point d'orgue, le retour
aux origines et aux souvenirs perdus. Tout converge vers la scène de transe soufie,
explosion cathartique. Filmée à l'arraché, avec ferveur, cette séquence où les corps
s'emmêlent, au rythme des chants et des percussions, raconte en elle-même une histoire
de liberté, de douleurs et d'abandon, de désir et de mouvement. Une histoire de voyage

Cécile Mury, Télérama, 25/08/2004
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