H.P LOVECRAFT

Vous n'avez pas rencontré le Chtulu... alors qu'avez-vous encore à dire ?

Que ça s'écrit Cthulhu, Cher xian

"CE QUI EST IMPORTANT PEUT SE TROUVER N'IMPORTE OU, ALORS JE LIS TOUT"

Une lectrice convaincue du bien que j’apporte me laissait entendre qu’il était urgent de reprendre un de ces récits historique et biogénétique comme j’avais conté l’histoire vraie et réelle d’Henri Troyes ...

Ainsi donc, il faut bien que je m’exécute, pan suis-je mort, non, je me souviens d’un chaland qui comme moi en 1923 au cours d’un agréable voyage d’affaires en Nouvelle Angleterre eu l’occasion de séjourner chez lord Watergang. Le logis était une massive demeure perdue dans une vague de collines.

Un soir qu’il faisait plus sombre que d’habitude, Lord Watergang attira mon attention sur l’attitude curieuse qu’avait Basil Wolverton, que j’écris Basil comme on le fait désormais aux Amériques où chacun sait que l’on n’écrit pas communément.

Intriguant, je pus apprendre que ce Basil semblait être au service de la famille depuis avant l’indépendance et qu’en tous cas, ceux qui le connaissaient semblaient ne l’avoir pas vu vieillir. Je l’ai toujours connu comme cela répondit Jenny, la petite soubrette qui m’était attachée.

Piqué au vif, je me plongeai dans la bibliothèque du troisième étage et j’entrepris des recherches généalogiques qui me menèrent au cimetière des marins damnés, le long de la cote Est, près de Cape Cod.
Tout cela s’avéra négatif au point que je failli renoncer à savoir de quoi il retournait.

C’est ce matin que je découvris le journal , un cahier relié avec des ficelles, des pages jaunies, parfois sales, même.
En page quatre deux mots :

ça s'écrit Cthulhu, Cher Xian.

Puis-je dire que je fus autant ébranlé par le contenu du message : six mots au lieu de deux et la signature... à la signature !
HPL

Je tournai donc subrepticement la page ...

OUAIS!
Lovecraft, un de mes auteurs favoris depuis toujours...
Que en plus je l'aime parce que mon fils a enfin pris plaisir à lire en le découvrant
Je suis curieuse en effet de lire Houelbecq sur le sujet.
J'ai bien aimé "les particules..."

Ah ! Fontelle ! c'est bien de prendre position, et on reviendra sur ces deux auteurs en faisant fi des a priori. Tu peux déjà poster sur les deux ...

Dès que l'un d'entre nous trouve le livre de Houellebecq sur Lovecraft, il previent, d'accord ?

H. P. Lovecraft : Contre le monde, contre la vie
de Michel Houellebecq, chez j'ai lu.

Houellebecq ne flatte pas outre mesure Lovecraft dans HP Lovecraft contre le monde contre la vie, paru aux éditions du rocher, les infréquentables : il reconnaît que son style est souvent emphatique, avec une pléthore d’adjectifs, que ses personnages n’ont aucune psychologie particulière, ce qui d’ailleurs déplacerait le centre de gravité de la terreur qu’il installe dans ses romans.

Il montre en revanche sa grande puissance évocatrice dans les visions qu’il propose d’architectures de rêves, celles-ci vues de l’intérieur, et dans lesquelles on se déplace ! Car Lovecraft plonge son lecteur dans un univers fantastique qui le poursuit, une fois la lecture achevée ;

Lovecraft, un auteur excessif, avec des délires, qui fuit un monde moderne qu’il exècre et des contemporains de toutes les couleurs qu’il enveloppe dans un même sac de haine.

Comment se fait-il que Houellebecq ait été conquis par un auteur où les grands thèmes de l’argent et du sexe si présents dans le monde moderne n‘existent pas, de manière délibérée ?

Pourquoi lalecture de Lovecraft constitue-t-elle

Citation :

un paradoxal réconfort pour les âmes lasses de la vie ?

Le livre pose plus de questions qu’il n’en résout, mais on se doute bien que parler raisonnablement de cauchemars est impossible.

Houellebecq renvoie aux grands textes :

L’appel de Ctulhu (1926)
La couleur tombée du ciel 1927 l’abomination de Dunwich 1928
Celui qui chuchotait dans les ténèbres 1930
Les montagnes hallucinées 1931
La maison de la sorcière 1932
Le cauchemar d’insmouth 1932 particulièrement apprécié pat MH
Dans l’abîme du temps 1934

Pour les inconditionnels les trois tomes chez Robert Laffont fourniront de la lecture !

Vernissage le 27 octobre 2007à la MAISON D'AILLEURS, Musée de la science-fiction, de l'utopie et des
voyages extraordinaires, Yverdon-les- Bains, Suisse.

"L'expo qui rend fou: H. P. Lovecraft et le Livre de Raison", le samedi 27 octobre 2007 à 18h au musée.

Citation :

Répondant à l'invitation de la Maison d'Ailleurs à l'occasion du 70ème anniversaire de la mort de H. P. Lovecraft (1890-1937), cent artistes (Mix & Remix, Cosey, Albertine, Caza...) se sont emparés d'un recueil de notes de cet écrivain visionnaire pour explorer plus avant les profondeurs abyssales qui y sont évoquées, transformant le musée en un lieu dont la visite pourrait affecter la santé mentale...

La maison d'ailleurs

Question santé mentale, rien à crainde pour moi, à preuve, j'ose vous dire bonjour et bonne semaine...

H.P.Lovecraft a publié une étude sur le roman fantastique (Epouvante et Surnaturel en Littérature dhez 10/18), du roman gothique à ceux plus contemporrain de son époque, dans lequel uil exprime sa prédilection pour ce qu'il nomme les romans de "terreurs cosmique", peur ne se basant pas sur des faits concrets, explicables rationnellement.
C'est ce sentiment que l'auteur tente d'insinuer chez son lecteur via une atmosphère, des allusions plus que des démonstation - ce qui peut parfois, j'en convient, passé pour du maniérisme à la lecture - et la pénétrations dans les entrelacs du cerveau comme avait pu le faire E.A.Poe qu'il considérait comme un maître.

Houellebecq devait le citer dans son essai ci-dessus.
Je trouve intéressant qu'un écrivain théorise un peu, il aide ainsi la lecture.

J'avais été surpris qu'il réclame une cohérence dans le genre ( = contre le mélange des genres), ce qui montre un Lovecraft plus rationnel qu'on ne l'imagine.

rotko a écrit:

Houellebecq devait le citer dans son essai ci-dessus.
ce qui montre un Lovecraft plus rationnel qu'on ne l'imagine.

Je crois avoir lu dans une des volumes de l'intégrale qu'il était très méticuleux, concernant entre autre ses méthodes de rédaction.
Au sujet de ces troubles, le souvenir que j'ai des analyses de Houellebecq m'avaient l'air d'en être une vision partial mais juste.
Lovecraft disait qu'il couchait sur papier les visions de ces rêves nocturnes.

rotko a écrit:

ce qui montre un Lovecraft plus rationnel qu'on ne l'imagine.

Pardon, je voulais juste citer cette partie ( que Houellebecq cite un auteur n'impliquant pas automatiquement la rationalité de ce dernier )

Citation :

ce qui montre un Lovecraft plus rationnel qu'on ne l'imagine.

Pourquoi diable ne serait-il pas rationnel ? Un anglo-saxon n'a pas que des défauts.
N'est-il pas ?

Auteur rationnel (au moins méthodologiquement) mais dont la préférence se trouvait vers les peurs "primaires" de l'homme et/ou ce qui fait aussi agir contre le bon sens, comme Le coeur révélateur d'E.A.Poe (Je vous laisse la lire).
C'est souvent une plongée, pas automatiquement dans la folie pure, mais celle qui s'insinue au fil des pages (et dans l'esprit du personnage), l'air de rien...
Je crois que la littérature fantastique repose beaucoup sur cette ligne : la montée progressive du surnaturel dans un monde tout ce qu'il y a de plus "normal", un dégradé par touche discrète.

Il existe un DVD Lovecraft, un film de Patrick mario Bernard et Pierre Trevidic, edité par arte video.

Les auteurs y entremêlent les conseils d'écriture de Lovecraft et sa biographie d'homme et écrivain.

De ses premières lectures, Horace Walpole, Anne Radcliffe, il garde l'amour des chateaux en ruines, des labyrinthes, des moines lubriques, des femmes torturées, chères aux gothiques anglais.

Ajoutez-y une tête coupée qui parle, et vous voyez l'inspiration.

Dès l'âge de huit ans, il écrit, et c'est avec Edgar Poe qu'il trouve son maître. Dagon en 1917 raconte l'histoire d'un jumeau qui tue son "double".

Les histoires de son grand père qui lui raconte Pompei enseveli, l'inclinent à parler d'un temps figé, comme retenu.

Peu curieux des contacts humains réels, il se livre par contre à une correspondance avec des journalistes amateurs. Ils échangent des histoires et de là viennent ses Weird Tales. Il parle de "chose s'exhumant des fonds marins avec une tête hideuse" etc.
Son mariage qui l'entraîne à New York le met en contact, lui, l'antisémite, avec les amis juifs de son épouse.

Le monde de Lovecraft est habité par la peur et la haine : ce raciste qui déteste les " Italo- sémito-mogoloïdes"quittera New York, trop cosmopolite à ses yeux, et il retournera à Providence, sa ville natale dans Rhode Island.

Il est de plus en plus fasciné, lui qui est totalement solitaire (divorcé en 1929), par un monde reptilien et corrompu, gluant et répugnant, travaillé par des cataclysmes lépreux qui font surgir la pourriture et la mort.

On a déjà parlé de ses titres. Son chef d'oeuvre serait l'affaire charles Dexter Ward où bien des éléments font écho à sa vie, à ses malaises, et à une démence qui l'emportera en 1937.

Citation :

ce raciste qui déteste les " Italo- sémito-mogoloïdes"

Bon ok, les sémitomongoloïdes d'accord m'enfin, les ritals, pourquoi les ritals ?

Il n a rien dit sur les Belges, par ignorance sans doute !

Ouais, enfermé dehors, c'est bien ça...

De Lovecraft, je m'intéresse peu au Mythe de Cthulhu. Par contre je lis sans cesse les deux recueils "Dans l'abîme du temps" et "La couleur tombée du ciel" qui rassemblent les huits Grands Textes du maître de Providence. J'aime beaucoup aussi "Je suis d'ailleurs" et "Dagon" aux récits plus oniriques.

Lord Dunsany

Le Livre des merveilles


On ne peut pas aborder le grand Lovecraft sans avoir lu Lord Dunsany, ce qu'à ma grande honte, je n'avais pas encore fait.

Dunsany était admiré par le maître et l'on comprend vite pourquoi.

Son livre est une suite de fables fantastiques et inventives, assez courtes et à plusieurs niveaux de lecture.

On y croise des êtres humains mais aussi des créatures non définies, grotesques, puissantes, informes. On quitte la normalité pour des mondes perdus, inventés, des plaines n'existant nulle part, des territoires inviolés remplis de gouffres ténébreux.

Le décor est souvent constitué d'épaisses forêts, de frondaisons mystérieuses où courent des héros étranges.

Démiurge de mondes fabuleux et uniques, Dunsany est à considérer comme un jalon essentiel de la formation littéraire de Lovecraft.

Le maître de Providence a développé sa vocation à créer des mythes, inspiré par cette lecture atypique, monstrueuse parfois, car le lecteur est transporté vers des ailleurs sans logique et sans repères.

Dunsany, c’est une imagination débridée doublée d’un souffle puissant, à avoir dans sa bibliothèque.

Qui l'a lu ?

J'ai commence Lovecraft hier soir avec le Mythe de Cthulhu, Par dela le mur du sommeil ainsi que La tourbiere hantee...j'ai beaucoup apprecie.
Je renoue avec un genre que j'aime beaucoup et qui me tient en haleine et fait travailler un peu mon imagination.

Chouette

J'ai parcouru la liste des auteurs américains référencés, et je n'y ai point vu le nom de Lovecraft. Est-ce un oubli de mentionner celui qui est à mes yeux un sinon le plus grand écrivain fantastique? Il date des années 20, mais par certains aspects est très actuel.

Lovecraft est surtout connu pour ses nouvelles fantastiques et parmi elles L'appel de Cthulhu. J'ai particulièrement aimé cet auteur car il a un style simple et une vision très pessimiste de l'homme et du futur, à ceci près qu'il conçoit dans le monde réel des phénomènes étranges et paranormaux que subissent des gens de tous horizons sociaux.

Je vais faire un bref résumé qui pourrait correspondre à à peu près toutes ses nouvelles:

Un individu lambda, est la plupart du temps, en possession d'objets ou d'écrits étranges voire rongé par des rèves ou hallucinations. Il se creuse l'entendement et pousse la recherche afin de savoir ce qu'il se passe. Il est alors victime de faits extrêmement surnaturels qu'il ne peut expliquer, et finit par mourir dans d'atroces souffrances parce qu'il a voulu en savoir trop.

Lovecraft lui-même était à moitié fou. Il ne croyait pas trop en la science, et avait même peur de son avancement fulgurant qui selon lui allait mener l'humanité à une fin certaine (on est d'ailleurs plusieurs fois passés à deux doigts de cela).

Voilà, j'éspère ne pas empièter trop sur la partie science fiction et avoir comblé un manque. N'hésitez pas à faire des remarques.

EDIT: je viens d'aller faire un tour du côté de la section SF... et il y est effectivement déjà. Pardonnez mon offense... je n'y ai pas pensé plus tôt...

Où as-tu lu qu'il était à moitié fou ?

Je sais qu'il a fini sa vie plutôt en ermite, entouré de chats, mais s'adonnait à une copieuse correspondance avec l'extérieur.