Mona Achache et le herisson

Le Hérisson, avec Josiane Balasko, Garance Le Guillermic, Togo Igawa...

Le monde

Citation :

A l'instar d'Agnès Jaoui, Muriel Barbery et Mona Achache illustrent ici le bonheur serein de vivre avec le "goût des autres". Lectrice de Tolstoï, de Garcia Marquez et de L'Eloge de l'ombre de Tanizaki, la concierge n'est pas celle qu'on croit. Pour la voir autrement, encore faut-il la regarder.
Sa présence dans les musées ou les cinémathèques n'est pas blasphématoire, sa conversation est qualifiée lorsqu'elle parle d'art et d'esthétique. Savoir se comporter n'est pas une qualité inhérente au statut social. Heureux celui qui sait l'absurdité des préjugés...
On pourrait ainsi aligner les aphorismes ou les lapalissades. La qualité du film est d'être au service de cette modeste et noble philosophie. En restant à sa place. Qui vaut mieux que ce qu'en croient d'aucuns.

l'express

Citation :

Toutes les afféteries du récit de Barbery gommées, il ne reste à l'écran que la substantifique moelle de ce joli règlement de comptes aux préjugés. Et Josiane Balasko, dont la composition dudit Hérisson pique les yeux. Les lecteurs apprécieront. Les autres aussi.

France-culture : à deconseiller !

je m'en doutais !

le film sera aussi discuté - et sans doute plus ! que le roman :

voici libé :

Citation :

Démagogie enrobée de bons sentiments. Le Figaro adore, son logo est sur l’affiche.

Qu’on se rassure : la littérature n’est pas entre les petites pattes du Hérisson une préparation à la révolte critique, elle permet tout juste de ronronner à perpète en se berçant de jolies phrases. La mère Michel, exception culturelle, dissimulatrice et servile, est doublement aliénée : utile (pour sortir les poubelles) et inutile (pour la cause du peuple). A la fin d’ailleurs, on l’écrase.

Le hérisson
Le film, donc, tiré du roman « L’élégance du hérisson », roman que je n’ai pas voulu lire (je me méfie de l’engouement des publics…).
Impression ambivalente.
Un film qui se laisse regarder avec plaisir pour qui est bon spectateur, avec de beaux moments d’émotion et des scènes cocasses. Quelques réparties cinglantes, une ironie jubilatoire par instants. Une description sociétale plutôt juste et grinçante.
Mais…quelque peu manichéen et outré. Les riches sont trop égocentriques; Paloma est trop intelligente même pour une surdouée de 12 ans et de surcroît artiste ; notre concierge est trop bourrue, voire désagréable ; et le japonais plus japonisant que nature. Cet aspect caricatural enlève de la portée au propos. Propos qui reste un peu trop superficiel noyé dans une recherche esthétique de l’image.
Je ne nie pas avoir passé un bon moment, mais j’aurais préféré un peu plus de profondeur.

Ce que j'ai aimé le plus dans le livre étant le style de l'auteur, je suis allé assez dubitatif voir "Le Hérisson" au cinéma. (L'histoire, assez simple, allait-elle avoir du poids pendant 1h30 au cinéma ?)

Et bien j'ai été séduit ! L'élégance du style est pour moi très bien rendue dans l'élégance graphique du film... faut dire, avec une trame japonaise dans le livre, c'était peut-être pas très compliqué de donner un beau rendu graphique, mais franchement, c'était très esthétique. J'ai trouvé ça fouillé et l'univers de Paloma m'a bien plu (Alors que je n'avais pas été séduit outre mesure par elle dans le livre).

Ce que j'ai aussi fortement apprécié, c'est les "non-dits" : beaucoup de choses se passent sans parole, par les gestes, le comportement. (Le changement opéré chez Renée ne se voit pas que dans son changement de coiffure, mais bien aussi dans son attitude, etc. (Logique, mais j’ai trouvé ça finement joué))