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| | Alessandro Baricco [Italie] | |
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Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Mer 30 Mai 2007, 18:34 | |
| Cecile disait - Citation :
- oups .... me serais je trop avancée sur le roman ?
pas du tout, rassure-toi ! mais on va voir si tout le monde a le même avis, ce qui n'est pas sûr ! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Jeu 31 Mai 2007, 05:38 | |
| Comme Cécile et Seughu, j'ai bien apprécié ce roman mais surtout dans sa partie médiane : au debut je n'accrochais pas, et sans doute à cause d'une lecture fractionnée, la fin m'a lassé. J'avais perdu de vue les personnages, ne leur trouvais pas de cohérence, et des pages m'ont semblé bavardes. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 04 Juin 2007, 14:17 | |
| - Seuguh a écrit:
Particulier comme roman, ... Comme écriture et comme imaginaire aussi, je cherchais comment définir cette façon d'écrire avec ces personnages apparemment loufoques qui me ramènent à des questions simples... existentielles ? J'aime ces univers poétiques, 'les yeux de la mer ...", les deux hommes complémentaires comme deux morceaux d'un puzzle, et le seigneur qui les cherchait... de l'humour aussi. Que d'idées... j'ai City sous le coude Un grain pour Océan Mer, sans hésiter, même sans l'avoir tout à fait fini. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 04 Juin 2007, 16:39 | |
| Bartleboom, professeur fait des recherches scientifiques, pour cela il marche le long de la mer et le dos courbé, observe les vagues, mais pas d'un regard lointain, non il scrute le bord des vagues, plongé dans ses observations.
" ... vous voyez, là, l'endroit où l'eau arrive ... elle monte le long de la plage puis elle s'arrête... voilà, cet endroit-là exactement, celui où elle s'arrête... ça ne dure qu'un instant, regardez, voilà, ici par exemple... vous voyez, ça ne dure qu'un instant puis ça disparaît, mais si on pouvait fixer cet instant... l'instant où l'eau s'arrête, à cet endroit-là exactement, cette courbe... c'est ça que j'étudie. L'endroit où l'eau s'arrête"
"C'est là que finit la mer."
p 44/45 Océan Mer
Je ne pourrai pas revoir la mer sans penser au moins une fois à cette idée et observer cet instant.
Mais comme souvent au delà de ce que je lis dans Baricco, entre les lignes mais à peine, les évocations me semblent fortes : l'idée de l'infini et du besoin de connaître le début et la fin, la difficulté à accepter une chose qui passe, le besoin de cadre, de repère, ce qui rassure, ce qu'appréhende l'être humain. Il y a plein de réflexions dans cette idée de chercher où finit la mer. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 04 Juin 2007, 16:51 | |
| - rotko a écrit:
- ...à cause d'une lecture fractionnée, la fin m'a lassé.
Je trouve la même difficulté, la lecture de ses livres ne supporte pas d'autres lectures en même temps, sauf peut-être Soie et Novecento du fait de leur petite taille qui ne donne pas le temps d'aller voir ailleurs. On rentre dans un monde différent à chaque livre, cela demande un peu de concentration. - Citation :
J'avais perdu de vue les personnages, ne leur trouvais pas de cohérence, et des pages m'ont semblé bavardes. Malgré une grande affection pour ces romans, j'ai trouvé quelques longueurs (dans Océan Mer et Châteaux de la colère par exemple), quelques passages où le survol me tentait, peut-être s'agit-il là encore de concentration. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 04 Juin 2007, 17:17 | |
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| | | Seuguh pilier
Nombre de messages : 2575 Age : 47 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 04 Juin 2007, 17:35 | |
| J'ai fait la même chose que vous, à savoir intercaler une autre lecture entre-temps. Et c'est vrai que pour les quelques pages qu'il me restait, j'avais un peu perdu le fil. En ce qui concerne le style - ou plutôt la forme -, Baricco me semble innovant : le chapitre 4 de la dernière partie par exemple, qui décrit ce que deviennent les personnages, est consacré à Plasson, le peintre qui s'évertue à cerner la mer sur ses tableaux. Le reste de la vie de Plasson n'est vu qu'à travers le catalogue de ses tableaux, établi par le Professeur Bartleboom. - Citation :
- 1. Océan mer, huile sur toile, 15 x 21,6 cm
Collection Bartleboom
Description. Entièrement blanc.
2. Océan mer, huile sur toile, 80,4 x 110,5 cm Coll. Bartleboom
Description. Entièrement blanc.
3. Océan mer, aquarelle, 35 x 50,5 cm Coll. Bartleboom
Description. Blanc avec très légère ombre d'ocre dans la partie supérieure.
| |
| | | Seuguh pilier
Nombre de messages : 2575 Age : 47 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 04 Juin 2007, 21:12 | |
| Ces descriptions vont plus ou moins crescendo, et dénotent parfois l'humour de Baricco : - Citation :
- 33. Océan mer, huile sur toile (dimensions non confirmées)
(perdu)
Description. Entièrement blanc. Ici encore, le témoignage de l'abbé Ferrand s'avère précieux. Il a eu la franchise d'admettre que la toile, trouvée dans le logement du peintre au lendemain de son départ, a été, par suite d'un malentendu inexplicable, considérée comme simple toile, et non comme oeuvre achevée d'une valeur significative. En tant que telle, elle fut emportée par des inconnus et reste aujourd'hui encore introuvable. | |
| | | Seuguh pilier
Nombre de messages : 2575 Age : 47 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 04 Juin 2007, 21:45 | |
| Plasson et Bartleboom sont ceux qui m'ont le plus impressionné (même si je suis loin d'être indifférent aux charmes d' Ann Devéria, aux prières du Père Pluche et à l'étrange noirceur d' Adams). - Utopie a écrit:
- les deux hommes complémentaires comme deux morceaux d'un puzzle, et le seigneur qui les cherchait... de l'humour aussi.
En parlant d'humour, l'indécision et les allées et venues du Professeur Bartleboom entre ses deux fiancées imaginaires, les soeurs jumelles Elisabetta et Anna Ancher, respectivement pianiste et peintre, m'a coupé littéralement en deux de rire : - Citation :
- Il repartit le lendemain matin dans la voiture pour Bad Hollen - déjà intimement fiancé avec Anna Ancher, celle qui peignait - pour s'arrêter à Suzer, petit village à deux kilomètres de Pozel, où il lui apparut définitivement clair que si on parlait caractère il était plus taillé pour Elisabetta, la pianiste. Durant les jours suivants, ses déplacements oscillatoires le portèrent de nouvean à Alzen, puis à Tozer, de là à Balzen, et dans l'autre sens jusqu'à Fazel, et de là, dans l'ordre, à Palzen, Rulzen, Alzen (pour la troisième fois) et Colzen. Les gens du coin avaient acquis la conviction qu'il s'agissait d'un inspecteur de quelque ministère. Ils le traitaient tous très bien. A Alzen, au troisième passage, il trouva même un comité municipal. [...] Ca ne pouvait pas continuer éternellement, cette histoire. Même si les citoyens se montraient aimables. Tôt ou tard, ça devait finir. Et il le comprit, Bartleboom. Après douze jours de balancement passionné, il mit le costume qu'il fallait et s'orienta résolument vers Bad Hollen. C'en était fait : il vivrait avec une femme peintre.
Ces noms de villages... la boîte en acajou avec ses fameuses lettres... | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Sam 09 Juin 2007, 21:31 | |
| - Seuguh a écrit:
- Un des thèmes du roman n'est-il pas l'indicibilité de la mer ?
Oui il y a quelque chose de cet ordre et puis cet océan mer ... incroyable cette histoire sur le radeau ! Le personnage d'Adam aussi, le Père Pluche aussi avec ses quatre chemins !!! J'ai fini hier, un livre marquant. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 11 Juin 2007, 11:45 | |
| - Citation :
- Un des thèmes du roman n'est-il pas l'indicibilité de la mer ?
C'est pourquoi on voit surgir les frayeurs et superstitions qui concernent la mer. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Mar 14 Aoû 2007, 10:54 | |
| Un metteur en scène quebecois, François Girard, qui s'était occupé de Novecento, d'Alessandro Baricco au théâtre, a réalisé le film Soie avec Michael Pitt, Keira Knightley, Alfred Molina et Koji Yakusho. Le film sera présenté au Festival international du film de Toronto. Soie raconte les aventures exotiques d'Hervé Joncour (Michael Pitt), un jeune marchand français qui avale des milliers de kilomètres de route afin d'acheter de précieux oeufs de ver à soie dans un Japon mythique et encore interdit aux étrangers. La-bas, il rencontre l'amour... clic ! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 03 Sep 2007, 04:52 | |
| Cette Histoire-là d' Alessandro Baricco, chez Gallimard raconte une course automobile mythique: Paris-Madrid en 1903. clic ! - Citation :
- Dans les jardins du roi, à pâturer dans la nuit, momentanément paisibles, sous les carcasses de fer, autour de leur cœur de pistons, les attendaient 224 AUTOMOBILES, arrêtées sur l'herbe, dans une vague odeur d'huile et de gloire. Elles étaient là pour disputer la grande course, de Paris à Madrid, à travers l'Europe, des brouillards jusqu'au soleil.
Laisse-moi aller voir le rêve, la vitesse, le miracle, ne m'arrête pas avec ce regard triste, laisse-moi cette nuit vivre là-bas sur le bord du monde, cette nuit seulement, après je reviendrai | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 03 Sep 2007, 14:20 | |
| Pour le film Soie, je serai assez curieuse de le voir, j'aurai plutôt imaginer un court métrage ... | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 03 Sep 2007, 14:29 | |
| - rotko a écrit:
- Cette Histoire-là d' Alessandro Baricco, chez Gallimard raconte une course automobile mythique: Paris-Madrid en 1903.
Peu d'informations sur ce livre qui sortira le 15 septembre prochain. A priori un peu déçue par le thème mais la course automobile ne semble qu'un prétexte : - Citation :
- Ultimo Parri est un jeune homme qui vieillit en s'efforçant de remettre de l'ordre dans le monde.
Cette histoire-là est son histoire, qui nous emporte dans une course effrénée à travers le vingtième siècle Cela me rend déjà beaucoup plus curieuse, depuis le temps que je me demande, pourquoi les humains courent ainsi et après quoi, comme une fuite en avant. | |
| | | zorg69 pilier
Nombre de messages : 113 Date d'inscription : 21/10/2007
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Dim 21 Oct 2007, 20:49 | |
| Baricco…, une écriture - Avant tout une écriture - C’est beau, très beau souvent, sublime parfois. Phrases déstructurées qui donne une étrange beauté au texte - pure poésie – des mots comme des notes – concerto en phrases majeures.
Une écriture belle et subtile, quelquefois à plusieurs niveaux – Lire « Soie », un roman « dit », doublé d’un roman « non dit », de « non écrits » entre les lignes – qu’on devine suggérés. Lire « Soie » impérativement. Assurément un chef d’œuvre de pureté, de simplicité, de dépouillement, de poésie, où l’auteur laisse au lecteur, le soin d’imaginer ce qu’il n’a pas écrit – Ressentez donc ce que cette femme éprouve sur le quai de cette gare …
Baricco…, des personnages - comment dire ? Atypiques ? Le mot est réducteur. Excentriques, curieux, flamboyants, sensibles, extravagants, étranges, déterminés, …
Jamais rien de banal dans ces personnages - caractères exacerbés – toujours attachants – souvent magnifiques dans leur façon d’être – touchants - humidité au coin des yeux – émotion.
Barrico peint des âmes - leur obstination à aboutir dans leurs fantaisies, leurs illusions, leurs utopies. Lire « Océan mer » (ici) – sept tableaux à décortiquer avec délectation. Lire « Novecento pianiste » pour l’émotion.
Baricco…, des histoires – improbables, singulières, inhabituelles, étonnantes - qu’on ne lit pas, qu’on déguste avec jubilation - des histoires qui transportent. Lire « Châteaux de la colère » pour s’en convaincre.
Lire Baricco encore et toujours, les autres : « Sans sang », « City », …
Un Baricco nouveau : « Cette histoire là ». Un Baricco qu’on saisi dans le bac, qu’on se hâte de régler - dont on lit avec une avidité irraisonnée le résumé, comme pour assouvir un besoin vital – qu’on dévore avec voracité déjà dans l’ascenseur qui nous ramène – sur lequel on pose un regard, au feu rouge, sur une page ouverte au hasard, pour lire ça : « Frémissantes encore de la course à peine interrompue, elles avaient l’odeur grave des choses advenues »
Un Baricco nouveau … sept tableaux indépendants lié par un fil rouge, Ultimo, qui traverse le siècle sous nos yeux.
Ultimo, une utopie, encore ! Un personnage extraordinaire au destin hors du commun, dans la lignée des personnages de l’auteur. Ultimo veut « remettre le monde en ordre ». Marqué enfant par la première grande course automobile, il en conservera un gout immodéré pour les trajectoires et les dessins que font les routes. Il mènera sa vie dans l’objectif de construire un circuit routier dans lequel il viendrait inscrire toutes les courbes de son existence.
« Il lui expliqua que la beauté d’une ligne droite est sans pareil, car en elle sont distillées toutes les courbes, et les embûches, au nom d’un ordre clément, et juste. C’est une chose que les routes peuvent faire, lui dit-il, mais qui n’existe pas dans la vie. Parce qu’il ne file pas tout droit le cœur des hommes, et qu’il n’y a pas d’ordre, peut être, dans leur course »
Baricco structure sa narration patiemment. Ses tableaux vivent indépendamment les uns des autres et laissent courir des fils qui finissent par se tisser sur le dernier. Le lecteur découvre alors, quasiment sur les dernières pages, à quel point, justement, ces fils de récits que l’on croyait libres sont intimement mêlés.
Baricco varie son style. L’écriture est différente d’une partie à l’autre. Du grand art tant dans la construction que dans la multiplicité des styles !
Baricco nous parle aussi d’amour. L’amour pour le père – un amour qui ne veut pas se dire. L’amour d’une femme et d’un homme - Elizaveta et Ultimo – Rien de conventionnel – un amour qui ne se réalise pas - qui se révèle au travers de leurs deux vies - un amour comme il n’en existe pas.
Baricco développe aussi une fibre philosophique. Il nous interpelle sur le sens de la vie au travers de réflexions sous-jacentes. Une philosophie appliquée finalement. Baricco étudient les gens, décortique leurs existences, en sublime certains aspects pour faire naitre la réflexion.
Enfin un roman historique dont l’auteur nous précise dans une note en fin de roman que la plupart des faits sont exacts, même s’il s’est octroyé le droit de semer quelques variations imaginaires.
Un roman magnifique, Très beau, touchant, drôle parfois, merveilleusement écrit.
Trois passages touchent le sublime : Le premier volet, très elliptique ou Baricco décrit l’horreur de la première course automobile, jalonnée d’accidents mortels dans un style d’une poésie sans égal. Le tête-à-tête entre Elizaveta et le père d’Ultimo nous offre des dialogues qui sont de pures merveilles. Enfin, le combat intérieur du frère d’Ultimo, attardé mental léger, dont l’esprit oscille entre la nécessité de vivre l’événement présent et la recherche d’une pièce de monnaie égarée dans ses poches. La restitution de ce combat intérieur est une prouesse d’écriture.
Du grand grand Baricco. Mais n’est-ce pas ce qu’on se dit à chaque fois.
Quelques extraits :
« Si tu aimes quelqu’un qui t’aime, ne démolis jamais ses rêves. Le plus grand, le plus absurde de ses rêves, c’est toi »
« Il venait d’un monde sans illusion, où le privilège d’une absolue liberté se payait, au quotidien, par le pressentiment d’un châtiment qui vous tomberait dessus par surprise, un jour ou l’autre. Le seul artisanat auquel on l’avait exercé, jusqu’à une habileté presque mystique, consistait à devancer l’apocalypse fatale avec une liturgie raffinée et sans fin de gestes vides, désolés. Ils appelaient ça le luxe. »
« Pourquoi es-tu toujours triste ? Lui ai-je demandé.
Je ne suis pas triste.
Si, tu es triste.
Ce n’est pas ça, il m’a dit. Il m’a dit qu’à son avis les gens vivent des années et des années, mais en réalité il y a seulement une petite partie de ces années-là qu’ils vivent vraiment, et ce sont ces années où ils réussissent à faire ce pourquoi ils sont nés. Là, alors, ils sont heureux. Le reste du temps, c’est du temps qu’ils passent à attendre ou à se souvenir. Quand tu attends ou quand tu te souviens, m’a-t-il dit, tu n’es ni triste ni heureux. Tu as l’air triste, mais c’est juste parce que tu es en train d’attendre, ou de te souvenir. Ils ne sont pas tristes, les gens qui attendent, pas plus que ceux qui se souviennent. Ils sont simplement loin. »
Dernière édition par le Dim 21 Oct 2007, 21:21, édité 2 fois | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Dim 21 Oct 2007, 21:00 | |
| Bonjour Zorg ! J'aime ton arrivée surtout que j'avais oublié de parler de la sortie de ce livre que j'avais vu il y a peu ! Acte manqué pour me garder la nouvelle au frais ? non car justement je voulais savoir si certains le savaient et l'avaient lu ! Alors merci à toi pour ce rappel et je vais de ce pas : - Citation :
- Un Baricco qu’on saisi dans le bac, qu’on se hâte de régler - dont on lit avec une avidité irraisonnée le résumé, comme pour assouvir un besoin vital – qu’on dévore avec voracité déjà dans l’ascenseur qui nous ramène – sur lequel on pose un regard, au feu rouge, sur une page ouverte au hasard, pour lire ça : « Frémissantes encore de la course à peine interrompue, elles avaient l’odeur grave des choses advenues »
Je vois déjà que tu as de bons yeux car je n'arrive pas te lire J'imagine que tu as lu les autres et que tu vas nous en parler ! Je n'ai pas encore tout lu mais pas mal et j'aime beaucoup cet auteur. Bienvenue à toi !!! | |
| | | zorg69 pilier
Nombre de messages : 113 Date d'inscription : 21/10/2007
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Dim 21 Oct 2007, 21:17 | |
| Corrigé (j'ai augmenté la taille de la police) et complété (j'avais occulté le début dans la première version qui parle de l'auteur pour ne conserver que la partie qui parle de l'ouvrage).
j'ai finalement tout laissé.
Oui j'ai lu Baricco, presque tout.
Merci de ton accueil. | |
| | | soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 13 Oct 2008, 15:18 | |
| J'achève de lire le livre d'Alessandro Baricco "Soie".
C'est bien écrit, sensuel et délicat, aussi délicat que le bruissement de la soie d'Orient, un Japon qui a ses lois ancestrales, un voyage intérieur, un récit court et beau avec des mots bien choisis.
une phrase qui m'a beaucoup plu:
"Il était un fil d'or qui courait droit, dans la trame d'un tapis tissé par un fou". | |
| | | Le mouton sauvage pilier
Nombre de messages : 1680 Localisation : Au Sud de la Frontière, à l’Ouest du Soleil Date d'inscription : 04/12/2007
| | | | soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| | | | Le mouton sauvage pilier
Nombre de messages : 1680 Localisation : Au Sud de la Frontière, à l’Ouest du Soleil Date d'inscription : 04/12/2007
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Sam 06 Juin 2009, 12:25 | |
| - soussou a écrit:
- j'aimerais que tu puisses aussi donner un avis sur "Soie" mouton sauvage!
Ah, là je crois qu'on demande mon avis... Donc pour moi, lire Soie fut comme un rêve. De belles images se fondaient dans mon esprit au fil des phrases de Baricco. De la poésie et le silence entre le " bruissement de la soie d'Orient" * et la jungle japonaise. Un petit roman qui fait appel à mon imagination où je me crée moi-même mes propres sensations à toucher ce tissu, à parcourir les milliers de kilomètres l'espace de quelques secondes, à boire une tasse de sencha, le regard d'une magnifique femme posé sur moi... Et comme ce roman a suscité autant d'imagination, je n'ai pas vraiment envie de regarder le film qui en a été issu, préférant garder pour moi mes rêves et images... * citation de Soussou | |
| | | Christophe neophyte
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 02/09/2009
| Sujet: Oui, une lecture qui laisse des traces Lun 21 Sep 2009, 11:26 | |
| Oui, une lecture qui laisse des traces.
Je ne suis pas encore sorti d"Océan mer", et j'espère ne pas en sortir, "Soie" est un écrin, et "Noveccento" nous promène dans un burlesque mélodieux. Sans modération.
Christophe P. | |
| | | Harelde pilier
Nombre de messages : 7283 Age : 49 Localisation : Yvelines Date d'inscription : 18/09/2008
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Lun 21 Sep 2009, 11:58 | |
| J'ai beaucoup apprécié Soie, également. Les passages récurrents (notamment, les itinéraires) apparaissant au gré des pages sous forme de refrain... | |
| | | Alessandro pilier
Nombre de messages : 167 Date d'inscription : 12/12/2009
| Sujet: Re: Alessandro Baricco [Italie] Sam 09 Jan 2010, 12:45 | |
| Tout en Soie est d'une beauté épurée, veiné comme un marbre, élégant et léger comme une toile d'araignée. | |
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| | | | Alessandro Baricco [Italie] | |
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