Jean Teulé

Et vous, qu'en pensez vous? l'avez-vous lu et sinon que pensez-vous de l'auteur?

Je n'ai lu de Jean Teulé que Je, François Villon, en guise d'introduction à l'œuvre du poète. Avec le recul, quoique je trouve son travail très bon, je pense que ce livre ne fait presque que donner du lustre aux poèmes, avec parfois une exagération plus ou moins appropriée et sans apporter vraiment grand chose au delà.

pas lu!

plus personnellement, je n'ai apprécié Teulé que dans son dernier, de par sa brièveté qui nous épargne toutes les lourdeurs que l'on retrouve dans le Montespan :]

Allez, il doit avoir plus de lecteur que ça, non? et le magasin des suicides, personne pour me dire si il est bien?

Particulier, il a malgré tout le mérite de proposer une idée quelque peu décalée, une agréable distraction sans que j'en garde pour autant un grand souvenir (je parle bien sûr du magasin des suicides !).

Ma lecture du Magasin des suicides m'a laissé la même impression qu'à Caféine : léger, peu goûtu, donc peu de souvenirs.

Autant s'offrir l'intégrale de la Famille Adams.

Sa biographie sur François Villon est absolument délectable !

Sa biographie sur Villon, que je n'ai que largement commencé et donc pas encore terminé... est d'une autre facture, nécessairement par le personnage abordé, ah Villon certainement un de mes premiers poète lu (mais de/en quoi il parle ? (j'étais très jeune) ) et puis cet aspect mystérieux, il n'y a en fait que quelques bribes de sa vie que nous connaissons. Puis il a disparu sans que l'on sache vraiment s'il est mort ou s'est acoquiné avec les coquillards (ça y est maintenant je sais que ce n'est pas un club de mangeurs de nouilles).
Ainsi que l'idée de raconter sa vie en se raccrochant (vous me direz c'est évident) aux textes de sieur François Villon !

Il paraît que sur Villon, c'est sacrément violent et cru.
A l'image du héros et de l'époque, finalement.

sur Villon, je ne connais que le livre de Carco, le roman de Villon sans doute assez fantaisiste. Le specialiste, c'est jean Dufournet.

j'ai lu " Mangez le si vous voulez" et je peux vous dire que c'est un canard trés mauvais. Fautes de style et de syntaxe. D'ailleurs pas de style. Il invente des expressions qui n'ont de sens j'imagine que pour lui. Un livre à 17 euros que j'ai lu en 90 minutes. ça fait vraiment cher la minute.
Une scene de viol purement gratuite que l'auteur jubile à décrire.
C'est infamant un écrivain si mauvais tellement "lisible"( je parle de l'individu). C'est meme pas un écrivain, c'est uhn journaliste.
voila mes chers
n'achetez pas ce livre
ne faites pas mon erreur

Darling

Jean Teulé a écrit ce roman qui est le témoignage de Catherine. Sans fioriture celle-ci raconte sa vie à l’écrivain.
Une pauvre vie faite de coups, de malchance, de naïveté et de souffrances.
Jean Teulé reprend son dialogue et les mots de Catherine qui voulait se faire appeler « darling » et surtout ne pas être une « paysante ». Rencontrer un routier et faire sa vie avec était son rêve. A l’aide d’une CB, elle discute avec eux, en catimini et se retrouve mariée à « Roméo »

C’est pour Catherine et avec son accord, que Jean Teulé a écrit ce roman, sans doute pour exorciser toutes les horreurs subies dans sa vie.

Un livre captivant mais troublant aussi.

On le termine en se disant :
Est-ce vraiment possible qu’une femme puisse vivre tout cela et en sortir vivant ?

A nous de croire ce que l’on a envie de croire …
En tout cas une vraie découverte pour moi qui ne connaissais pas Teulé.

J'ajoute que les mots sont parfois crus et cruels mais ... le thème n'est pas "les feux de l'amour"

Ô Verlaine!

Commentaire bref parce très déçue par le livre qui reste somme toute superficiel. J'aurais aimé une personnalité plus fouillée. C'est plutôt une suite de scénettes ponctuées de multiples dialogues qui montrent de façon imagée ce que furent les derniers mois du poète; mais le manque de profondeur finit par lasser car le cocasse et le burlesque nuisent à dessiner un portrait réaliste et pertinent. C'est du moins mon ressenti.

J'ai lu Darling et Le Montespan. Je crois bien que j'en resterai là : j'ai eu, dans les deux cas, une sensation de profond malaise surtout dû, je crois, au fait que l'auteur semble se complaire à narrer le sordide et l'horrible.

nicyrle a écrit:

J'ai lu Darling et Le Montespan. Je crois bien que j'en resterai là : j'ai eu, dans les deux cas, une sensation de profond malaise surtout dû, je crois, au fait que l'auteur semble se complaire à narrer le sordide et l'horrible.

Je suis d'accord avec toi. Dans cet ouvrage aussi, J. Teulé semble affectionner les scènes sordides, ce qui donne un aspect grotesque (au sens ancien du terme) au récit, mais a fini par me lasser et que je trouve à la longue fastidieux.

Je n'ai lu que Le Montespan. C'est vrai que c'est grotesque, mais le sujet était en lui-même grotesque. J'ai trouvé que cette fois-là, son style décalé se prêtait bien au thème traité. Grotesque pour grotesque donc. J'ai bien ri. Mais je n'ai rien gardé de cette lecture.

petit remontage de sujet en faveur d'un auteur que j'ai lu jusqu'à, peut être, m'en dégouter un peu.

La trilogie poétique est intéressante. Je, François Villon m'a fait apercevoir le poète et, même si je n'ai pas approfondis réellement, j'avoue avoir apprécié le plongeon dans ce milieu où la poésie brute se mêle au cru. Oh Verlaine, je l'ai trouvé plaisant, je trouve que l'insertion des poèmes est intéressante, j'ai redécouvert Verlaine et je pense que j'ai appris à avoir envie de le découvrir ( laborieux). Après c'est mystique, décadent et finalement assez superficiel, mais je trouve que l'hommage est plutôt réussi. pour finir, Rainbow pour Rimbaud ( le jeux de mot douteux aurait pu être évité ) est pour moi le meilleur; On ne cherche plus à nous plonger dans un périple historico-romancé, on est ici dans une fiction, dans l'histoire d'amour décalée entre Isabelle, une frêle et étrange jeune femme, et Robert, un géant plutôt malade qui, pour fuir son monde, s'est noyé dans Rimbaud. On les suit alors dans un périple dirigé par Robert qui, sur les traces de Rimbaud, cherche à revivre la vie de ce dernier; j'ai trouvé ce conte touchant, selon moi une grande déclaration d'amour de Teulé à Rimbaud.

Le magasin des suicides, c'est mignon, c'est fluide, ça n'a aucune prétention et ça peinerait peut être à en avoir. Une fin à peine surprenante qui m'a un peu déçu, je n'ai pas vu l'intérêt.

Darling, une sorte de voyage au pays du sadisme, une plongée dans un univers malsain très bien menée. La lecture m'a fait souffrir et, si je comprends que certains n'aiment pas, moi ça m'a brulé au fer rouge.

Les lois de la gravité, ça se lit finalement bien, ça ne surprend pas beaucoup, ça ne fait pas ressentir des sentiments renversants, mais ça ne m'a pas déplu.

Le Montespan, je n'ai pas dépassé la 10ème page, c'est rare que je lise si peu d'un livre qui m'a coûté tant, ça m'a fait mal au cœur.

Enfin, je vais terminer par Le livre de Teulé : Ballade pour un père oublié
C'est poétique, ça coule, ça glisse. Un voyage initiatique doux mais poignant qui m'a, personnelement vraiment emporté très loin.
Si vous devez essayer, je vous conseille celui ci, si vous voulez arrêter, prenez le comme le dernier

Jean Teulé s'est confié à Ouest-France

c'est une constante chez Jean Teulé. Il adore s'emparer de personnages historiques pour leur inventer une biographie à sa sauce. Il l'a fait avec le poète François Villon pour Je, François Villon ; ou encore avec le mari cocu de Madame de Montespan dans Le Montespan.


Cette fois, Jean Teulé a ressuscité Charles IX, bizarrement tombé dans l'oubli après avoir commandité une des pires tueries de l'histoire de France.

Citation :

« Mon précédent roman, Mangez-le si vous voulez, racontait comment un jeune homme avait été lynché et mangé, en 1870, par des villageois. Un lecteur m'a écrit pour me dire qu'il était dommage que je ne raconte pas comment ces gens avaient pu vivre après avoir commis une telle horreur. Je me suis demandé comment les tyrans vivaient avec des choses affreuses sur la conscience. »

Dans des scènes hilarantes, Teulé raconte que Charle IX se rendait chez sa maîtresse avec des lapins qu'il chassait dans l'appartement, dévastant le mobilier. Il évoque le jour où il s'est caché dans la dépouille sanguinolente d'un cerf. Difficile de croire que ces anecdotes n'ont pas jailli du cerveau fertile du romancier.

Citation :

« Tout est vrai ! Écrire ce livre m'a demandé six mois de recherches historiques. »

Charly 9, Julliard, 232 p.

rotko a écrit:

Cette fois, Jean Teulé a ressuscité Charles IX, bizarrement tombé dans l'oubli après avoir commandité une des pires tueries de l'histoire de France.

C'est bien ça qui me dérange dans la présentation du livre. La responsabilité de Charles IX est une hypothèse de certains historiens, que d'autres contredisent. Cette affirmation est très dérangeante, car on ne saura jamais qui a vraiment commandité la Saint-Barthélémy.

Je referme le livre! un petit bijou... j'ai finalement beaucoup ri... L'esprit Teulé...

L'histoire du cerf me revient en mémoire.
Un sinistre personnage.
Et Teulé arrive à faire rire ?

J'aime bien Jean Theulé, il a une verve sympathique, quelques trouvailles succulentes et surtout il ne se prend pas trop au sérieux, c'est agréable !

Enfin j'ai attrapé Le Montespan sur mon étagère... Une petite perle.. de détente! Sacrebleu!

longues peines


Présentation de l'éditeur

Dans la cellule 203, ils sont quatre : Jacky Coutances a probablement tué trois de ses amoureuses
; Sergueï Kazmarek a rendu hémiplégique une jeune mariée ; Pierre-Marie Poupineau a un goût
immodéré pour les petits enfants. Et Sébastien Biche, instituteur fragile, a, dans un moment
d'épuisement et de folie, tué son bébé en lui cognant la tête contre la cheminée. Dans la 108, croupit
Corinne Lemonnier, monstre femelle qui offrait ses neveux et ses nièces aux plaisirs sadiques de
son amant. Jacky aime Corinne et Corinne aime Jacky. Ils ne se connaissent que par les mensonges
amoureux qu'ils échangent en hurlant, chacun collé aux barreaux de leur fenêtre respective.
Ainsi va la prison, entre crises d'amour et coups de démence, le ronronnant barnum de la cabane aux forcenés…


Mon avis

Teulé ne fait pas dans la dentelle: les mots sont les vrais mots. Ca choque ou pas. personnellement cela ne m'a pas du tout
génée. J'aime que les choses soient dites clairement . Elles le sont dans ce roman qui explique peut-être en forçant un peu? mais qui sait? l'ambiance carcérale

Moi j'ai bien aimé mais je pense qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains

une bite est une bite et un amour est un amour ... c'est ainsi que parle Teulé en racontant les douleurs, les faiblesses et la dureté de ce milieu.

L'affaire de Hautefaye, parfois appelée « drame de Hautefaye », est relative au supplice et la mise à mort par immolation d'Alain de Monéys, lors d'une foire dans le village de Hautefaye en Dordogne, le 16 août 1870, et au procès des responsables qui s'ensuivit.
Cette affaire se situe dans le contexte de la guerre franco-allemande et des passions exacerbées qu'elle a provoquées dans la population de ce petit village, suite à un malentendu. Alain de Monéys a en effet été pris pour un Prussien. Les rumeurs de cannibalisme dues à des propos attribués au maire du village et à des actes supposés des villageois ont amplifié le caractère barbare de l'événement.

Plusieurs ouvrages ont été consacrés à cette affaire. ( source Wikipédia).

Jean Teulé sait servi de cette histoire pour faire la trame de son roman. Il a saisi une anecdote, un fait réel de l' Histoire de France. Ce livre raconte la fin tragique d'un jeune homme, victime d'une foule devenue folle. La folie peut s'emparer de n'importe qui, et n'importe quand .

Alain de Moynès, 28 ans débutait sa journée avec des projets pleins la tête. Il était attentif, respectueux aux moindres faits et gestes de ses concitoyens. Lors de ces rencontres, un mot est prononcé, haut et fort " prussien" . La foule s'empare de celui qui doit l'avoir dit. Commence alors une descente aux enfers pour Alain de Moynès, Les coups s'accumulent, mais ce ne sont que les prémices d'une horreur insoutenable et parfois si difficile à lire. L'acharnement de la foule ira jusqu'à la mise à mort, et les hommes se livrent au cannibalisme. Le village, le lendemain, est stupéfait que de tels actes aient pu se produire.

L'écriture est agréable, le fait est réel, et ne doit pas tomber dans l'oubli. Une violence collective qui s'acharne sur un bouc émissaire.Est-elle encore possible de nos jours ?

Je vous laisse écouter Jean Teulé :

ICI

je pense Astazie qu'elle est encore possible de nos jours hélas.
je note le titre de l'ouvrage merci à toi

quelle horreur je viens d'écouter .............................