Nick Hornby (Angleterre)

Nick Hornby, auteur anglais, né en 1957

C’est son premier roman Carton jaune Fever Pitch (1992) qui l’a rendu célèbre : un journal intime tenu par un fan de foot. Au lieu d’indiquer la date à chaque entrée, il écrit p.ex. « Arsenal contre Manchester United ». Il semblerait que ce ne soit pas un roman, mais ses idées et expériences personnelles.

Haute fidélité High Fidelity (1995) est son deuxième roman. Il s’agit cette fois-ci d’un collectionneur de disques, fou de musique. Je soupçonne que ce roman, comme le premier, est fortement autobiographique !

A propos d’un gamin About a Boy (1998), son troisième roman, est le premier que j’aie lu de lui. La rencontre entre un adulte qui est resté très gamin et un gamin beaucoup trop mûr pour son âge. L’adulte vit de ses rentes (son père a composé une chanson de Noël qui passe en boucle dans tous les magasins chaque année à Noël et le personnage principal vit grassement grâce aux droits d’auteur). Le gamin, quant à lui, est surdoué, vit avec une mère de famille monoparentale et est le souffre-douleur à l’école.

La bonté, mode d’emploi How to be Good (2001). Une famille où c’est la mère, médecin, qui fait bouillir la marmite. Son mari décide d’héberger chez eux une sorte d’original trouvé dans la rue, qui guérit les gens par l’imposition des mains. Le paradoxe est que le mari est convaincu que c’est lui qui fait le bien, alors que sa femme qui travaille comme médecin et, accessoirement, entretient le guérisseur, n’est qu’une carrièriste égoïste et obsédée par l’argent.

Vous descendez ? A Long Way Down (2005). Quatre personnage totalement disparates se retrouvent au sommet du plus haut immeuble de Londres, le soir du 31 décembre, tous dans le but de se suicider en se jetant en-bas : un animateur télé à succès, dont la réputation a été ruinée par un scandale dans la presse de boulevard ; une jeune ado rebelle et en crise ; une mère célibataire avec un enfant lourdement handicapé et qui n’en peut plus ; un noir, rocker déchu et réduit à livrer des pizzas. Se retrouvant là-haut tous les quatre, ils n’arrivent plus à sauter : qui veut y aller en premier ? Ils décident donc de survivre et de se revoir régulièrement. Le roman est raconté à 4 voix, un peu comme Saga de Benacquista, avec de fortes ruptures de style.

Slam(2007).Une histoire de grossesse adolescente. Il est encore sur ma pile en attente… je vous en reparlerai plus tard !

A part les deux premiers et à part quelques compilations de textes (31 Songs, Speaking with the Angel), j’ai lu tous ses romans (bientôt le dernier aussi). Nick Hornby sait très bien observer les gens et sait très bien se mettre dans la peau d’une femme – je songe à l’épouse dans La bonté, mode d’emploi ou encore aux mères célibataires dans A propos d’un gamin ou Vous descendez ? Je précise que tous ses romans sont drôles, y compris Vous descendez ?, malgré des thèmes en apparence vachement sérieux et graves.

Son prochain roman, Juliet Naked est prévu pour l’automne 2009 : une rock-star des années -80 doit sortir de son isolement depuis qu’un de ses albums fait un comeback.

Carton jaune, Haute fidélité et Pour un garçon / A propos d’un gamin ont été adaptés au cinéma. Johnny Depp a acheté les droits de Vous descendez ?.

Un auteur à découvrir absolument !

Je n'ai lu qu"A propos d’un gamin. Et j'ai bien aimé. Sens de l'observation effectivement aiguisé.
Je crois qu'il marche pas mal comme auteur, non ?

Bridget Jones a écrit:

C’est son premier roman Carton jaune Fever Pitch (1992) qui l’a rendu célèbre : un journal intime tenu par un fan de foot. Au lieu d’indiquer la date à chaque entrée, il écrit p.ex. « Arsenal contre Manchester United ». Il semblerait que ce ne soit pas un roman, mais ses idées et expériences personnelles.

J'ai bien aimé ce Carton Jaune. Bon ok, je suis aussi un mouton supporter de foot (donc un livre avec en toile de fond le foot ne peut à priori que m'intéresser). Pas sûr que ce roman plaise donc à tout le monde. En fait, de roman, il s'agit plus d'une autobiographie vue à travers les matchs de foot.

Grand supporter d'Arsenal, les matchs qu'il voit sont autant de petits souvenirs de sa propre vie. Victoires, échecs, il s'identifie à son équipe... Mais quand on pense que pendant ces années là, Arsenal était une équipe plutôt adepte du fin fond du classement, il faut beaucoup de courage, de persévérance et de perversion pour continuer à la suivre aussi assidument. Une question d'éducation, une question génétique : c'est comme ça le foot en Angleterre. Un moment important dans la Société.

En effet Crevette, Nick Hornby marche très fort, sans pour autant être un Lévy ou un Musso... (ouh! la méchante! ). Ce qui me plaît chez lui, c'est précisément son sens de l'observation "sociale" très aiguisé et pertinent.

Essaie donc "Vous descendez?", qui est vraiment un coup de maître, avec ces 4 personnages complètement différents. Chacun finit par se dire que ses petites misères ne sont rien comparées aux emmerdes des autres. C'est un bon petit remontant, même si ça parle de suicide!

Et mouton: n'étant pas particulièrement fan de foot, je n'ai jamais été très attirée par Carton Jaune Mais peut-être ferai-je l'effort un jour...

Moi, je n'ai lu que "vous descendez", et ça ne m'a pas transporté du tout.
C'est très caricatural (je pense que ça devrait participer à l'humour, mais ça m'a ennuyée), je n'ai ressenti aucune émotion.
Et je deteste les romans où on retrouve souvent des phrases qui s'adressent au lecteur
"toi lecteur, tu te demandes pourquoi gnagna", ça m'empeche
complètement de me lacher dans ma lecture, et me confine
au statut de consommateur...
Pour me détendre, je préfère certains livre de J. Coe.

Dans le temps, j'avais vu l'adaptation au ciné de High Fidelity,
je ne me souviens que de Jack Black !

Par contre "a propos d'un garçon", je vu l'adaptation (dans l'avion),
j'ai trouvé ça demago-mievre...mais ce n'est peu être pas le livre qui est en cause, mais son réalisateur !

Bridget Jones a écrit:

Haute fidélité High Fidelity (1995) est son deuxième roman. Il s’agit cette fois-ci d’un collectionneur de disques, fou de musique. Je soupçonne que ce roman, comme le premier, est fortement autobiographique !

Il y a des chances que High Fidelity soit effectivement en partie autobiographique.
Nick Hornby est un fin mélomane. Il évoque d'ailleurs très largement cette passion dans 31 songs, où il décortique 31 chansons qui ont marqué sa vie.
Une excellente référence à lire... et à écouter !

Juliet, Naked, de Nick Hornby chez 10/18.

On trouvera, perdus dans cette galerie de personnages en proie aux doutes, un ancien mannequin embourgeoisé, un croc de requin qui fait parler de lui, des fans en grande forme et un enfant de moins de dix ans déjà bien névrosé. Le tout sur un ton empreint d’humour et de dérision servant délicatement des vies sur le fil du rasoir :

Citation :

« Les musiciens étaient tous des enfoirés et ce depuis le jour où on avait inventé le luth. »

J'ai bien aimé " vous descendez ". Je n'ai pas trouvé que c'était un roman hilarant mais il est facile d'accès et ça fait du bien, de temps en temps, de lire un bouquin qui prend pas la tête sans pour autant que ce soit un harlequin....on se comprend ! (enfin j'espère)

Maintenant en ce qui concerne son dernier "Juliet Naked" j'ai un peu moins accroché. Mais il paraît que "bonté mode d'emploi " est le mieux. Alors je l'ai acheté. Pour voir.

J'ai lu plusieurs bouquins de Hornby et franchement, j'adore son sens de l'humour et de la distance ! Il fait un tabac dans ma bibliothèque et j'attends impatiemment l'arrivée de "Juliet naked"

IzaBzh a écrit:

j'attends impatiemment l'arrivée de "Juliet naked"

Je viens de le finir et je ne suis pas déçue !
Une gentille comédie, certains dialogues m'ont fait pensé à du Woody Allen.

Un bon flash sur notre époque et sa genèse .

Je viens de l'emprunter, il est en 3e position sur ma PAL.

Je savais en empruntant son livre à la bibliothèque que je n'allais pas m'ennuyer. On y retrouve des ingrédients communs à d'autres de ses livres : de vieux ados attardés, la passion de la musique. S'y ajoutent internet et ses dérives, le vieillissement, la peur de vivre, comment on peut s'habituer à une vie faute de mieux. C'est un roman qui m'a touchée, qui m'a fait rire par moments, qui m'a mis la larme à l'oeil à d'autres, bref je ne regrette pas de l'avoir ouvert et je le recommande.
Je trouvais que ça se terminait quand même un peu en queue de poisson quand à la fin de l'édition anglaise "Penguin" dans laquelle je l'ai lu, j'ai trouvé "not the end", ce qui m'a rassurée

Si vous êtes un trentenaire attardé, fou de vinyle et encore plus sectaire qu'un ayatollah de Rock & Folk et si votre vie amoureuse se

traîne lamentablement parce qu'aucune femme sensée ne voudrait vivre dans votre gourbi empli de collectors pop et si vous aussi vous

ne supportez pas "Another brick in the wall Part II" et si vous voulez connaître la signification profonde de la phrase "Je ne suis pas

encore allé voir Reservoir Dogs" et si vous pouvez vous f..... sur la g..... avec vos amis parce que vous pensez que la version de "Little Latin Lupe Lu'

des Righteous brothers est supérieure à celle de Mitch Ryder & The Detroit Wheels (tout individu sain d'esprit sait que c'est l'inverse)...


Alors, ce livre est vraiment fait pour vous.

je l'ai en anglais, avec juliet naked, slam, et carton jaune.

Les connais-tu ? donne une préférence

rotko a écrit:

je l'ai en anglais, avec juliet naked, slam, et carton jaune.

Les connais-tu ? donne une préférence

De Nick Hornby, en sus de haute Fidélité, j’ai lu : « Vous descendez ? » et « Carton jaune ». Je n’ai pas

lu « Pour un garçon » mais j’ai vu le film.


Vous descendez ? (A long way down) montre les ficelles de l’ami Hornby. L’idée de départ est bonne

mais les personnages tournent aux clichés les plus convenus et la force du roman en souffre

très vite malgré quelques échanges d'anthologie… Dommage, un peu raté.


Carton Jaune (Fever Pitch) aurait pu faire apprécier le football au plus récalcitrant ne serait-ce que par

l’évocation de cette Angleterre Tatchérienne où le moindre divertissement est le bienvenu, du concert de

rock au pub à la recherche de fringues extravagantes à Camden mais, à moins d’être né à Londres près

du stade d’Arsenal, le lecteur moyen se perd dans toutes ces évocations de matches. Pour fans

seulement.


Hornby excelle dans son rendu d'un mâle britannique en archétype de l'éternel adolescent, plutôt eighties que sixties,

c.a.d sans promesses de lendemain qui chantent (d'où le tour de force de le rendre sympathique), emprisonné dans un « fandom »

auquel il se voue entièrement quitte à sacrifier toute vie tant sociale que sentimentale (de toutes les façons, les femmes ne comprennent

rien à ses passions) malgré quelques velléités de séduction. C'est, bien sûr, un cliché mais avec un fort potentiel comique

SLAM

294 p chez 10/18

J'ai parcouru le livre : un ado de 15/16 ans passionné de skate(board), se confie à Tom Hanks, le roi du state dont l'affiche est placardée au mur de sa chambre : il dit sa progression dans les figures de Skate, viruosité à acquérir et qui pourrait lui servir dans la vie pour redresser des situations bancales.

il parle de sa mère (quinze ans d'écart, ellepourrait être sa soeur ou sa tante) que"matent" ses potes, "tellement qu'elle est belle et sexy"

il pense à Alicia - on devine qu'elle deviendra sa copine.

c'est donc un jeune qui parle avec la langue de son âge, des soucis, de son âge aussi