Ils rêvaient des dimanches
Signol suit le rude destin de Germain, son grand-père maternel, né à la fin du XIXe siècle. On imagine mal aujourd’hui, même si les témoignages oraux autant que les livres ont abondé, le dénuement de nos aïeux qui tiraient leur subsistance de la terre et leur survie de l’observance des saisons. Depuis sa naissance, en 1897, Germain est élevé par une vieille tante. Sa mère, Eugénie, est partie vivre à Paris, dans l’espoir de trouver un travail et de subvenir aux besoins de son fils. Ces sept années de séparation ont été douloureuses pour l’enfant, surtout que la vie est rude sur le causse pour les petits paysans...
Avec les mots simples de celui qui n’oublie jamais d’où il vient, qui met chaque jour ses pas dans ceux de ses aïeux auxquels tout l’attache, Christian Signol restitue la dignité de ces femmes et de ces hommes qui restaient droits face au travail et à la souffrance.
Quelle pureté du récit, quelle justesse de l’analyse de cet auteur sur ce que nous devons à « nos anciens ». A l’heure ou de nombreuses valeurs qui ont animées nos aïeuls ne sont plus qu’un lointain souvenir, il est essentiel que de tels ouvrages nous remettent en mémoire qu’elles ont existé. Des auteurs tels que Christian Signol sont essentiels à la littérature pour que justement elle survive.
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