les vampires.

Oui j'en ai entendu parler et je n'ai jamais eu l'occasion de le lire. Je note tout ça pour un prochain hypothétique passage à la librairie (dur dur de résister !).

D'ailleurs, il existe un coffret qui comprend cette nouvelle, Dracula, Carmilla, et une autre nouvelle de Stoker, La Dame au linceul...

Je l'aurais bien acheté, mais il ne me manquait que la nouvelle de Stoker.

Nymphéa a écrit:

Seb et Bernique ont gagné cette image

merci Nymphéa... ah ben je regrette pas d'être venu!

rotko a écrit:

Lotte Eisner : ouh là ! grosse pointure !

on peut en trouver des exemplaires, et j'ai à portée de main (demain) son fritz lang et son écran demoniaque edité en 1990 chez Ramsay...

C'est bien celui que j'ai (édition de 85).
Sur le cinéma expressionniste allemand

Il faudrait que je me replonge là-dedans, tiens. Les décors étaient superbes.

Le livre est superbe.

Je le veux.

Sinon, dans catégorie des bons livres sur le sujet (et pas forcément que sur le cinéma), je conseille aussi :

Le vampire dans la littérature du XXème siècle, de Jean Marigny. Un maître dans le genre.



Ce livre a l'avantage énorme d'être:

1/ construit intelligemment et très bien écrit;

2/ écrit par quelqu'un qui a eu une thèse sur le sujet et qui est reconnu comme l'un des plus grands spécialistes en la matière;

3/ très complet, ne se limitant pas à un genre particulier, ne faisant pas forcément dans l'élitisme littéraire;

4/ organisé par thèmes avec des analyses brillantes sur la symbolique de ce mythe et l'évolution de son approche, particulièrement depuis le XIXème siècle.

Citation :

Parmi les grands spécialistes français du vampire, Jean Marigny occupe indubitablement une place prédominante. Professeur d’université, fondateur et ancien directeur du GERF, il a également basé sa thèse sur le vampire dans la littérature anglo-saxonne. C’est suite à sa thèse que lui est d’ailleurs venu l’idée de ce livre. En effet, l’auteur éprouvait de nombreux regrets d’avoir du limiter son propos au domaine anglophone, sans compter que la littérature vampirique s’est depuis 1983 agrémentée de nombreux ouvrages intéressants.

Jean Marigny fait ainsi preuve ici d’une connaissance exhaustive de la littérature vampirique, offrant au passionné de quoi combler sans mal des années de lectures. Des nouvelles obscures parues dans les pulps des années 50 aux romans issus des jeux de rôles Ravenloft et Vampire, sans oublier pléthore de nouvelles, d’auteurs aussi bien français, qu’allemands, russes, etc. Jean Marigny fait preuve d’une passion communicative.L’ouvrage se divise en deux grandes parties. L’auteur s’attache dans un premier temps à dresser le panorama de la littérature vampirique, passant au crible les genres littéraires où le mythe a été adapté, comme les grands types de vampires mis en scène dans la littérature du XXe siècle. L’approche est détaillée, agrémentée de nombreux extraits et traductions (dont certaines de la main même de Jean Marigny). Chaque genre romanesque abordé par l’auteur, chaque mode de représentation du vampire (psychique, végétal, minéral, voire plus classique) est ainsi disséqué et illustré de moults citations et références, pour la plupart peu connues par chez nous (même si Anne Rice, Stephen King ou Laurell K. Hamilton occupent une place de choix dans l’ouvrage).

La seconde partie, encore plus intéressante, aborde le mythe de manière plus analytique, mettant en vis à vis le vampire avec les thématiques sociales, depuis la place du sang jusqu'aux inévitables confrontations entre bien et le mal, et entre Eros et Thanatos. Jean Marigny offre au lecteur une analyse très poussée du mythe, redéfinissant la place de l’humanité par rapport à cet intérêt séculaire pour les morts-vivants buveurs de sang.

Chaudement recommandé.

Etant aussi vivement fascinée par le sujet, j'ai acheté "L'historienne et Drakula", d'Elisabeth Kostova.

Ai-je eu raison ?

Celui-là, je ne l'ai pas lu. Si mes souvenirs sont bons, je l'avais déjà vu...et reposé.

Ou alors, je confonds avec L'invité de Dracula, dans le même genre visiblement, qui prend pour départ et le roman de Stoker et la nouvelle qu'il a faite en choisissant de ne pas incorporer dans Dracula ce passage.

A première vue et sans l'avoir lu, il me semble qu'il s'agit là d'un des innombrables qui pompent l'oeuvre de Stoker, reprennent ses personnages, sa trame, pour en forger une autre.

Ce qui me dérange là dedans: la solution de facilité et le manque d'originalité.

Mais bon, le résultat peut être excellent. Tu pourras me donner ton avis quand tu l'auras lu ?

Le mythe me passionne depuis des années pour son incroyable richesse symbolique, et j'ai déjà fait de nombreux travaux dessus. Je suis toujours avide d'en apprendre plus.

Sinon, si tu cherches des oeuvres plutôt romanesques sur le sujet, outre Anne Rice, Stoker et cie, je peux te conseiller Les Ames perdues, de Poppy Z. Brite. J'envisage créer un fil sur elle, donc je n'en dis pas plus ici.

Vous connaissez ?

Poppy Z. Brite, je n'ai pas accroché.
Rice, j'adore (tu penses !).

Un des meilleurs que j'ai lus sur le thème : "La mante au fil des jours" de Christine Renard (un vampirisme saphique). Trop peu connu.

Egalement : Robert Mc Cammon – Soif de sang.

Mais surtout, la trilogie raffinée (et flippante) de Jeanne Kalogridis – Pacte avec le vampire. Un bijou...

J'ai 2 Fred Saberhagen à lire. En poche terreur. Je ne sais pas ce que ça vaut.

Ce serait bien de faire une liste des meilleurs auteurs, passés et présents.

La mante au fil des jours, je ne connais, mais je n'ai pas encore réussi à me le procurer.

Si tu es sensible au raffinement, je me doute que Poppy Z. Brite a dû bien te rebuter.

La trilogie de Jeanne Kalogridis, je connais aussi, mais malheureusement, le premier tome n'était plus édité quand j'ai voulu me le procurer. Il faudrait que je regarde si maintenant, j'ai moyen de le dénicher.

Pour la liste des meilleurs auteurs, tu souhaiterais quoi, au juste ? Que l'on cite et répertorie nos préférés ou les meilleures ventes ?

Euh...

Ben, il y en a probablement pour tous les goûts. Les classiques comme Le Fanu ou Stocker (déjà fait).
Ceux qui vendent et sont bons, comme Rice.
Ceux qu'on a dénichés un jour, par bonheur car les éditions sont épuisées (Renard en fait partie). Gage de leur qualité exceptionnelle.

Il y a aussi une grosse part de business, et je pense qu'on peut avoir le droit de citer les noms qui surfent un peu grossièrement (et facilement) sur ce mythe.

Bon, là sur le moment, ça ne me vient pas en tête mais il y a du mauvais aussi.

Ce que tu dis m'interpelle : j'ai beaucoup de mal à apprécier ce thème si l'écriture n'est pas châtiée, voire un brin précieuse.
Comme si le sujet du vampirisme exigeait plus que tout autre une certaine... élégance.

Ressens-tu cela aussi ?

Oui et non.

J'ai fait mon mémoire de maîtrise sur ce thème. Donc j'ai dû élargir mes horizons. Sans parler des auteurs que des proches ont pu me faire découvrir.

Sur ce mythe, j'ai diverses approches:

1/ celle analytique, qui fait que je m'y intéresse tant pour le côté psychanalytique, sociologique, métaphysique, philosophique, mythologique, culturel, etc.

2/ celle personnelle, qui me pousse à être toujours ouverte à la découverte à ce sujet. Je suis tout à fait prête à lire un livre commercial ou de qualité médiocre sur le sujet, pourvu que je puisse en tirer une ou deux idées intéressantes.

Après, au niveau de ce qui va me toucher subjectivement, là, je dirais que ma vision a évolué.

Initialement, j'étais (et demeure en grande partie) exactement comme toi. A savoir que j'aime lier la représentation du vampire à une certaine élégance, à quelque chose de passéiste et un peu précieux. C'est d'ailleurs flagrant dans mes écrits à ce sujet.

Néanmoins, si on prend l'exemple des Ames perdues, on ne retrouve là absolument rien de cela. Et si cela m'a initialement rebutée, j'ai fini par vraiment accrocher et me laisser prendre. La trame de ce livre n'aurait pu s'encombrer d'un style trop châtié. Il y aurait eu discordance. Et le style cru de Poppy Z. Brite donne une certaine force à ses écrits, un relief particulier au contenu.

Et puis surtout, c'est très révélateur de l'évolution de la vision que l'on a du vampire...

Ton mémoire ! Alors effectivement tu as encore des cartes dans ta manche. C'était quoi ton sujet ?

Pour ce qui est du classement, je peux aussi proposer celui-là: séparer les siècles et les genres. Y mettre les auteurs clefs et ceux qui me semblent les plus importants, en spécifiant le style (ou en faisant un petit topo pour ceux qui vous interpellent).

Par contre, je préviens tout de suite que Twilight et Buffy n'y seront pas.

Le dit classement serait bien sûr à remettre à jour en fonction de vos avis et de vos propres connaissances dans le domaine.

Oups, je n'avais pas vu la question de Moon.

C'était un mémoire en Littérature comparées, où je fonctionnais en diptyque avec la langue anglaise (ce qui incluait auteurs anglais et américains) et française.

J'aurais bien voulu traiter plus longuement d'autres écrivains étrangers, mais ma directrice ne m'a pas permis plus que quelques allusions à eux...

Le sujet :« LES APPORTS DU XXe SIECLE DANS L’UTILISATION DU MOTIF LITTERAIRE DU VAMPIRE : DESIR ET TRANSGRESSION DES TABOUS. »

Sachant que la comparaison s'effectuait par rapport aux siècles précédents, et bien sûr surtout le XIXème siècle, pour montrer l'évolution du motif et de sa symbolique.

Voilou.

Moi aussi, ça m'intéresse beaucoup !

Tu vas nous faire découvrir des tas d'auteurs !

J'aimerais bien avoir des analyses psychanalytiques dans le kit.

Avec une première question : POURQUOI est-on fasciné par ce mythe ?

Remarque, ça paraît évident : il est complet (vie, mort, sang et sexe.)

Merci par avance !

En fait les vampires sont les seules personnes qui, tout en ayant les dents longues, ne sont pas forcément très ambitieux...

Charled....reste dehors. Longtemps.

Euh.....Alors, pour la question sur le domaine psychanalytique, on peut faire long et on peut faire court. Les notions de base sont certes évidentes: rapport au sexe, à la mort, au sang, à la nuit,...

Mais on peut aussi s'interroger sur le rapport à l'autre. Ou sur l'origine de ces notions dans l'inconscient collectif.

Curieux, par exemple, que CHAQUE culture ait des entités vampiriques qui remontent à l'aube des temps.

En effet, ces chères bestioles ne sont certainement pas nées avec Stoker mais trouvent bien leurs racines dans les tréfonds de notre existence.

On a par exemple trouvé une poterie en Mésopotamie, qui avait quelques milliers d'années, et qui représentait une femme penchée sur un homme à terre, buvant son sang.

Eh oui.

A noter aussi: la résurgence de ce mythe aux périodes critiques de l'histoire. Ainsi, on trouve de nombreux récits sur les vampires pendant la deuxième guerre mondiale, avec tous les modèles: le vampire qui représentait le nazi, le communiste, le juif, mais aussi le résistant à l'envahisseur.

Il y a notamment une nouvelle dont il faudrait que je retrouve le titre, qui évoque un vampire dont le château est réquisitionné par les Allemands. Mécontent de cette invasion, le dit vampire vient croquer tout le monde et faire le ménage.

Ce mythe me passionne totalement, parce que je trouve que c'est véritablement l'un des mythes (LE en ce qui me concerne, mais je ne suis pas objective !) les plus riches dans ce qu'il révèle de l'inconscient humain.

Et son évolution est fascinante.

On peut aussi s'arrêter, dans le même ordre, sur le fait que le vampire ait quitté ses obscures Carpates, son statut de noble et son château, pour venir vivre dans les grandes villes, n'ayant rien de noble, et pouvant même survivre en étant SDF ou prostitué(e).

Le vampire permet de révéler beaucoup de choses de notre inconscient, mais aussi de notre société, des changements qui s'opèrent non seulement en elle mais aussi dans les tabous des Hommes.

Un dernier point qui me semble intéressant et que je prouverai avec ma bibliographie sélective, c'est qu'aujourd'hui, les femmes écrivent bien plus que les hommes sur ce mythe. Et les écrits les plus poussés, les plus novateurs mais aussi les plus violents, c'est à ces dames qu'on les doit aujourd'hui...Là encore, je trouve cela révélateur.

Lîlâ a écrit:

Citation :

Jean Marigny fait ainsi preuve ici d’une connaissance exhaustive de la littérature vampirique, offrant au passionné de quoi combler sans mal des années de lectures. Des nouvelles obscures parues dans les pulps des années 50 aux romans issus des jeux de rôles Ravenloft et Vampire,...

Chaudement recommandé.

Bonjour. Il serait sympathique, quand vous copier-coller complètement une chronique comme celle-ci, de préciser quelle en est la source, par respect pour les auteurs : http://blog.vampirisme.com/vampire/?295-marigny-jean-vampire-litterature-xxe-siecle.

Pour en revenir au sujet, je confirme (pour être d'ailleurs l'auteur de la chronique) que l'ouvrage de Marigny est ce que j'ai lu de plus complet sur le sujet (mais le bonhomme est un des spécialistes reconnus du sujet, en plus d'être quelqu'un de passionné à écouter en conférence).

Mais sa thèse initiale était elle-même beaucoup plus complète sur le sujet (même si quasi impossible à trouver aujourd'hui). Et pour ceux qui veulent commencer, son ouvrage chez Gallimard, 100% le réveil des vampires, est une très bonne introduction, très bien illustrée et documentée. Je l'avais utilisé comme l'un des points de départ de mon voyage en Transylvanie, avec le roman de Stoker.

Lîlâ a écrit:

Citation :

Bonjour. Il serait sympathique, quand vous copier-coller complètement une chronique comme celle-ci, de préciser quelle en est la source, par respect pour les auteurs : http://blog.vampirisme.com/vampire/?295-marigny-jean-vampire-litterature-xxe-siecle.

Il me semble à moi que la source a été indiquée... non ?

Je possède moi-même et sa thèse, et Le Réveil du vampire. Et je suis de nouveau d'accord avec cet avis.

Navrée de n'avoir pas assez ménagé les susceptibilités dans mon message. J'ai cependant spécifié qu'il s'agissait d'une citation sans tenter de m'attribuer ce texte.

Par ailleurs, j'avoue avoir, dans la précipitation de ma recherche, pris l'article qui résumait et analysait le mieux le livre parmi les quelques-uns que j'ai pu voir, et je n'ai pas prêté attention au fait qu'il s'agissait d'un post personnel au sein d'un blog et non d'un article sur site plus "ouvert", de référencement libre des ouvrages. Je me suis, autrement dit, plus penchée sur le fond que sur le forme...

Bref. Excuses plates face à cette aimable remarque.

Ceci étant, puisque cette malencontreuse citation a engendré à elle seule une inscription supplémentaire sur ce forum, il serait intéressant de nous faire part d'avis et de critiques plus larges sur ce thème, et, pourquoi pas, sur le voyage effectué en Transylvanie. A moins que cela n'ait déjà été présenté sur le blog (je ne suis pas allée voir) et que l'intérêt d'une redite sur un forum littéraire semble trop maigre.

A tous les autres, je n'oublie pas la bibliographie demandée par Arc, je la ferai dès que j'aurai un peu plus de temps pour cela.

Car je tiens à la faire PAR MOI-MÊME et AVEC MES PROPRES OUTILS.

Je peux en effet présenter certains points du voyage et la manière dont il a été organisé, mais il y a des chroniques détaillées (parce qu'au jour le jour) à cette adresse : http://blog.vampirisme.com/vampire/?chroniques-voyages-vampires, chacun des deux voyageurs (dont moi) ayant pris des notes au fil des jours.

Le site est né de cette expérience. L'objectif était de s'imprégner de la région de Roumanie qui a inspiré le roman de Stoker, via le personnage de Vlad Dracul. Il fallait donc partir sur ses traces en parcourant la Transylvanie, et en essayant de passer par un maximum de lieux liés à l'histoire du personnage historique.

Ce furent donc :
- Snagov (où il est enterré)
- Sinaïa
- Brasov (qu'il assiégea)
- Bran (le château le plus proche de ce qui est décrit dans le roman de Stoker, mais dans lequel Vlad ne passa que de rares moments)
- Curtea de Arges
- Poïenari (les ruines de la vrai forteresse de Vlad, dans lequel nous avons réussi à planter la tente pour une nuit)
- Sibiu (ou un de ses fils est enterré)
- Sigishoara (où il est né)

Il a manqué certains lieux à notre périple (le col de Burgau et Tirgoviste tout particulièrement), mais je compte bien y retourner un jour histoire de compléter ce que j'ai pu voir à cette occasion.

Le site a donc été conçu comme recueil des notes et photos de voyage, et a depuis évolué en une plateforme exhaustive de chroniques sur le sujet.

D'autres voyages ont été effectués depuis (dont un à Highgate, le cimetière de Londres célèbre pour son vampire dans les 70's), et d'autres risquent de suivre.

bonjour Vladkergan qui apparaît avec l'aube ou avec le crépuscule, c'est selon

et lemusée des vampires ? petite résidence pour vos congés

c'est aux lilas - pas lîlâ, dans le 93.

Citation :

Logé dans une petite maison des Lilas, le musée des vampires ne compte que trois pièces (bientôt 5), mais c'est largement suffisant. Chacune d'entre elles compte de nombreux objets tels que des tableaux, affiches, films, livres, maquettes d'animaux et meubles d'époque, qui racontent les mythes du vampire d'hier et d'aujourd'hui.

La visite peut prendre plusieurs heures et les récits de son propriétaire, Jacques Sirgent ne laissent pas place à l'ennui. Cet homme qui se passionne pour les vampires depuis son plus jeune âge connaît tout sur la question.

source : linternaute

Un peu déçu par le dit musée, que j'ai visité il y a un an de cela, alors que j'étais très enthousiaste pour aller y faire un tour.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal :

Le vampire

Toi qui, comme un coup de couteau,
Dans mon cœur plaintif es entrée ;
Toi qui, forte comme un troupeau
De démons, vins, folle et parée,

De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton domaine ;
– Infâme à qui je suis lié
Comme le forçat à la chaîne,

Comme au jeu le joueur têtu,
Comme à la bouteille l'ivrogne,
Comme aux vermines la charogne
– Maudite, maudite sois-tu !

J'ai prié le glaive rapide
De conquérir ma liberté,
Et j'ai dit au poison perfide
De secourir ma lâcheté.

Hélas ! le poison et le glaive
M'ont pris en dédain et m'ont dit :
"Tu n'es pas digne qu'on t'enlève
A ton esclavage maudit,

Imbécile ! – de son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire !"

A noter qu'à Dublin il y a un Musée Bram Stocker (normal me direz- vous) apparemment (je ne l'ai pas vu) centré sur son roman phare, puisqu'il s'appelle le bram stoker dracula experience