Massenet

compositeur Français 1842 1912
auteur d'opéra, les célèbres Manon Lescault, I pagliacci, Werther Don Quichotte et Taïs
Vous écouterez Méditation de Taïs, interprète Nathan Milstein

de l'opéra Werther
"Pourquoi me reveiller"
inoubliable Pavarotti

voici un extrait http://culturebox.france3.fr/all/15289/La-Manon-Lescaut-de-Jules-Massenet-au-Th%E9%E2tre-Graslin-%E0-Nantes/#/all/15289/La-Manon-Lescaut-de-Jules-Massenet-au-Théâtre-Graslin-à-Nantes/

très bonne distribution
Mise en scène : Renée Auphan et Yves Coudray
Décor : Jacques Gabel
Costumes : Katia Duflot
Lumière : Roberto Venturi

Burcu Uyar,Manon
Marc Laho, le chevalier des Grieux
Hugh Russel, Lescaut
Christophe Fel, le comte des Grieux
Rodolphe Briand, Guillot de Morfontaine
Marc Scoffoni, de Brétigny

j'ai bien aimé dans les rôles Manon elle-même, des grieux et son père, et bien moins Lescaut le frère devenu le cousin chez massenet.

On peut certes discuter de la jeune Manon et de Des Grieux, on l'a fait ici sur ce fil.

Au début, j'ai craint pour la mise en scène, à tort, car après l'entracte les decors tout de noir et Des Grieux devenant Abbé etaient très expressifs, contrastant avec les rouges pétants de la taverne de jeu.
La scène finale, avec un décor minimaliste mais évocateur laissait sur l'impression d'un beau spectacle réussi

l'opera montre bien cette frénésie de plaisirs et de dévergondage d'une société luxurieuse, avec l'alternative sombre du couvent pour les jeunes filles portées sur les plaisirs. Beau parallelisme entre le couvent imposé et subi comme menace pour manon, et le retrait du monde un temps choisi par Des Grieux.

L'atmosphère de fête à tous les niveaux de la société était bien rendue, ainsi que les différents clivages sociaux.

Des Grieux que je n'aime guère dans le roman trouvait ici des formules qui l'absolvent, en partie !

Citation :

J'ai ecrit sur le sable le rêve d'un amour insensé

.

Et Manon, très touchante, très bien interprètée par une cantatrice turque, nous aurait conduits en enfer (l'enfer du jeu, bien sûr !).

Direction musicale

Nicholas Jenkins

Mise en scène

Laurent Pelly

Décors

Barbara de Limburg

Costumes

Laurent Pelly

Eclairages

Joël Adam

Direction des choeurs

Martino Faggiani

La belle Dulcinée

Silvia Tro Santafé

Don Quichotte

José van Dam

Sancho Panza

Werner Van Mechelen


Pedro / Garcias / Rodrigues / Juan


Julie Mossay – (Pedro)
Camille Merckx – (Garcia)
Gijs Van der Linden – (Rodriguez)
Vincent Delhoume – (Juan)
Deux laquais


Orchestre symphonique et choeurs de la Monnaie



Pour l'instant, le meilleur opéra que j'avais vu était La Calisto de Francesco Cavalli où le burlesque est réjouissant mais ce n'était pas un opéra pour toute la famille, les (des)sous-entendus charnels étant par trop explicites et démonstratifs...
Il en va de même pour Semele où les phallus géants ne me semblent pas passer inaperçus...

Il en est tout autre pour Don Quichotte, versé en la morale ascétique de l'age d'or Espagnol.
Par ailleurs, l'humour est omniprésent et l'interprète de Don Quichotte, José Van Dam, est un sacré acteur.

Les décors sont réalistes, pertinents, la musique, une seconde peau dont on ne voudrait se défaire... En somme, un excellent spectacle qui permet, même aux enfants, de découvrir l'opéra sans s'ennuyer ou être choqués.

Sur la douzaine d'opéra que j'ai vu en un peu moins de deux ans, c'est le seul, avec La Calisto, où il n'y pas eu de longueurs qui assomment.

La plupart des opéra que j'ai vu étant des tragédies, je pense que j'ai un penchant particulier pour ceux qui savent y mêler humour et dérision... tout en restant réalistes.

un Werther inoubliable, une voix excellente, un interprète charismatique à la hauteur d'un massenet