Il est indispensable d’interroger l’enfant, de le rassurer et l’encourager à dire ce qui lui arrive. Car, bien souvent, relève la pédopsychiatre, «l’enfant se tait pour protéger ses parents, parce qu’il les sent peu disponibles ou angoissés». Ensuite, il est important de lui faire comprendre qu’il ne pourra pas s’en sortir tout seul. Car, précisément, les harceleurs jouent sur la peur et le silence pour continuer leur vile besogne.
Intervention et médiation d’un tiers
Les parents de l’enfant victime se sentent attaqués dans leur narcissisme. Aussi est-il risqué pour eux d’aller voir les parents de l’auteur de ces violences. «Cela peut mal tourner», prévient Nicole Catheline, qui plaide pour «l’intervention et la médiation d’un tiers, en l’occurrence le chef d’établissement scolaire».
L’école et les parents travaillent alors ensemble sur la dynamique de groupe : reconnaître son échec, trouver des solutions, prévenir les conflits. Cette démarche entre adultes, fondée sur la compréhension, l’entente et l’apaisement, sert aussi de modèle aux élèves. Elle est un rempart contre la loi du plus fort.
l'article de la Croix