Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 Lucrèce.

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colbrune
Dinou
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Dinou
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Dinou


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MessageSujet: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. EmptyVen 06 Jan 2006, 09:40

Aujourd'hui, je voudrais vous faire découvrir un petit bout de mon univers (essentiellement philosophie et littérature) par le biais d'un grand poète, parfois méconnu, j'ai nommé Lucrèce.
Son long poème, De la Nature, est un discours qui reprend le discours d'Epicure, mais surtout qui présente un intérêt littéraire indiscutable. Je vous en livre l'une des premières strophes du livre I.


Sitôt qu'a reparu le visage printanier des jours et que, longtemps captive, s'affranchit l'haleine féconde du zéphir, tout d'abord les oiseaux des airs, ô Déesse, témoignent de ta venue, frappés au coeur par ta puissance. Ensuite s'emportent les troupeaux qui bondissent dans les gras pâturages et qui traversent les fleuves rapides; cédant à ton charme, à tes doux attraits, toute la nature animée brûle de te suivre dans la voie où tu veux l'entraîner. Enfin, dans les mers, sur les montagnes, au sein des fleuves impétueux, sous les feuillages qu'habitent les oiseaux, parmi les herbes des prairies jetant dans tous les coeurs les doux traits de l'amour, tu inspires à tous les êtres l'ardeur de perpétuer leur espèce.

Pour savoir à qui s'adresse cette ôde, vous savez ce qui vous reste à faire...

^^
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colbrune
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MessageSujet: Re: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. EmptyVen 06 Jan 2006, 09:49

Aenaedum genitrix, hominum divomque voluptas, alma Venus...

Quel grand bonheur !
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rotko
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MessageSujet: Re: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. EmptySam 07 Jan 2006, 10:17

De Lucrèce et d'Epicure, la théorie atomique, bien différente des thèories actuelles, ne m'interesse pas outre mesure, et le "clinamen" n'est certes pas à prendre pour argent comptant. Mais l'enthousiasme de Lucrèce, quelle source de jouvence !

Citation :
"Je n'ignore pas l'obscurité de mon sujet [...]Un grand espoir de gloire a frappé mon coeur, il m'a pénétré du doux amour des Muses. Dans l'enthousiasme je parcours la cime des Pierides une region que nul mortel n'a encore foulée. J'aime puiser aux sources vierges, j'aime cueillir des fleurs inconnues et en tresser pour ma tête une couronne unique dont les Muses n'ont encore ombragé le front d'aucun poète. C'est que, tout d'abord, grandes sont les leçons que je donne ; je travaille à dégager l'esprit humain des liens étroits de la superstition. C'est ainsi que sur un sujet obscur je compose des vers brillants de clarté qui le parent tout entier des grâces de la poésie"

Lucrèce, De la nature, Gf Flammarion p 42 vers 902-943.
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MessageSujet: Re: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. EmptySam 07 Jan 2006, 19:40

[le cours des vents]
Citation :
qui sème au loin la ruine, est pareil à celui des eaux d'abord paisibles qui tout à coup se precipitent en flots abondants, grossies par les torrents que les pluies diluviennes précipitent de smontagnes, et entraînent avec elles les débris des forêts, des arbres tout entiers. Point de ponts si solides, qu'ils puissent tenir contre cette brusque violence; le fleuve troublé par les grandes pluies vient heurter avec trop de force leurs assises de pierre, il les fait crouler à grand bruit, il en roule les immenses blocs dans ses eaux; il renverse tout ce qui lui fait obstacle.
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MessageSujet: Re: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. EmptyDim 08 Jan 2006, 10:43

Le passage que je préfère dans De la nature rejoint les mythes fondateurs tels qu'étudiés par Mircea Eliade
dans "aspects du mythe" Folio essais N°100.

"A juste titre la terre a reçu le nom de mère, puisque c'est de la terre que toutes créatures sont nées. Combien d'êtres vivants aujourd'hui se forment au sein de la terre, engendrés par l'eau des pluies unie à la chaleur du soleil ! [...]

Les espèces ailées les premières, toutes les variétés des oiseaux quittèrent leurs oeufs d'où les faisait éclore la saison du printemps ; C'est ainsi que de nos jours l'été voit les cigales abandonner d'elles-mêmes leur ronde tunique pour chercher nourriture et vie. C'est en ces temps, sache-le, que la terre fit nâitre la première génération des hommes. Chaleur et humidité abondaient dans les campagnes. Aussi partout où la disposition des lieux s'y prêtaient, des matrices croissaient-elles enracinées dans le sol, et le terme venu, l'âge libérait les nouveau-nés fuyant l'humidité et aspirant à l'air libre [...]

La terre alors donnait leur nourriture aux enfants, la chaleur leur tenait lieu de vêtement, l'herbe leur offrait pour berceau son épaisse et molle toison".

Lucrèce, De la Nature ,GF Flammarion, p 177. livre V, vers 786-823
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clmemont
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MessageSujet: Re: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. EmptyJeu 30 Aoû 2007, 06:51

LUCRÈCE ET LE DE RERUM NATURA

Une vie pleine de mystère
À l'exception d'une allusion de Cicéron, Lucrèce (Titus Lucretius Carus) ne fait l'objet d'aucune mention de la part de ses contemporains et sa vie reste pour nous un mystère. Né au début du IER s. av. J.-C, il est mort vers 55 et fut donc le témoin des crises qui devaient conduire la République à son effondrement Saint Jérôme rapporte qu'après avoir absorbé un philtre d'amour, il devint fou et se suicida. Rien toutefois n'a jamais accrédité cette tradition, d'autant plus suspecte si l'on songe à l'hostilité que nourrissait l'Église catholique à l'égard de L'épicurisme. On sait seulement que Cicéron, lui-même adversaire de l'épicurisme, déclara, à la lecture du De rerum natura : « Les poèmes de Lucrèce sont empreints de grandes lumières autant qu'inspirés par un grand art » et l'on pense qu'à la mort du poète c'est lui qui s'est chargé de l'édition de son œuvre.

Le De rerum natura
Le De rerum natura est un poème didactique qui expose la physique épicurienne dans l'intention d'affranchir les hommes de la crainte des dieux et de la mort. Son propos est donc avant tout moral. Le titre est une traduction du grec péri physeos, mais natura comme physis (de nascor : « naître » et de phuô : « naître », « croître ») contiennent les idées de formation et de développement dont ne rend pas compte le français De la Nature. L'œuvre est dédiée à un certain Memmius que Lucrèce rend présent tout au long de l'ouvrage par ses apostrophes et ses exhortations. Cette implication du destinataire, que l'on retrouve dans les interrogations oratoires, l'ironie et les procédés de la polémique, font du De rerum natura une véritable entreprise de persuasion autant qu'un exposé rigoureux et méthodique.

Poésie et philosophie
En choisissant la poésie pour son exposé philosophique, Lucrèce renoue avec la tradition des présocratiques. Il y a néanmoins là de quoi surprendre de la part d'un adepte d'Épicure. Pour ce dernier, en effet, la poésie participe des plaisirs illusoires contribuant à l'aveuglement des hommes. Lucrèce justifie cependant ce choix par son souci pédagogique : l'austérité de la physique épicurienne appelle une forme qui la rende plus facilement accessible. La poésie est ici comme le miel dont on enduit les bords d'une coupe pour faire absorber un médicament amer à un enfant.

Le souffle épique
Le De rerum natura prend la forme d'un long poème épique composé en hexamètres dactyliques et divisé en six livres (ou chants). Fervent admirateur du poète Ennius qui, au IIE s., avait donné à Rome une grande épopée nationale, Lucrèce partage avec celui-ci le goût des allitérations, des images puissantes, des grandes fresques. Les archaïsmes, dont il fait un usage abondant, confirment sa volonté de se rattacher à cette tradition épique, peut-être contre la poésie alexandrine des novi poetae, ses contemporains. Le personnage d'Épicure bénéficie lui aussi de ce souffle épique : Lucrèce le représente comme un véritable héros de la pensée qui affronte le monstre de la religion pour rapporter la connaissance aux hommes. Un poème didactique
Toutefois, la dimension narrative de l'épopée ne pouvait convenir à l'entreprise de l'auteur. Le De rerum natura est un poème didactique qui adopte la forme démonstrative propre à l'exposé scientifique et philosophique, ce qui rend inévitable une certaine lourdeur : longs développements des principes de la théorie, articulations soulignées par de nombreux connecteurs logiques, fréquentes récapitulations. La physique antique, essentiellement spéculative, doit en effet recourir au raisonnement logique : le raisonnement déductif, bien sûr, mais aussi Le raisonnement analogique qui se nourrit de l'expérience sensible et quotidienne ; les phénomènes observables par tout un chacun permettent d'expliquer ceux que l'œil ne peut voir, faute d'instruments adéquats (ainsi le mouvement des poussières que l'on peut observer dans un rayon de soleil donne une idée du mouvement des atomes). Enfin, pour réfuter les thèses adverses, Lucrèce use volontiers du raisonnement par l'absurde.
La composition de l'œuvre
Chacun des six livres est précédé d'un préambule, proemium ; il s'agit la plupart du temps d'un éloge d'Épicure, à l'exception du livre I, qui s'ouvre sur une invocation à Vénus. Les livres I et II, exposant la physique épicurienne, traitent des atomes et du vide, du clinamen et de la formation des corps et des mondes.
Les livres III et IV portent sur l'homme. Son âme, matérielle, est mortelle comme l'est son corps ; il n'a donc pas à redouter la mort (-v p. 218). S'il peut se fier à ses sensations qui sont un critère de vérité, il doit se garder des passions qui sont des erreurs de jugement. Et, pour éviter la souffrance, il lui faut fuir l'amour et ses illusions. Les livres V et VI sont consacrés au monde dans lequel évolue l'homme. Dépourvu de tout surnaturel, il est, lui aussi, destiné à périr. L'histoire de l'humanité depuis la vie des premiers hommes (dont Lucrèce brosse un tableau très réaliste, bien éloigné des représentations idylliques de l'âge d'or), ses progrès et la marche vers la civilisation ne résultent que de la nature ou des besoins, mais aucunement de l'intervention de dieux ou de héros. Quant aux phénomènes effrayants, ils ont également une explication rationnelle, qu'il s'agisse du tonnerre, des tremblements de terre ou des épidémies. Et c'est sur le tableau de la peste d'Athènes que l'œuvre s'achève.
La fin abrupte du poème a pu laisser penser que le De rerum natura était une oeuvre inachevée à laquelle manquait l'évocation de l'homme délivré de la superstition et accédant à la vita beata. Quoi qu'il en soit, le regard lucide et sans complaisance que Lucrèce porte sur l'homme et sa condition misérable est bien l'expression de cette pietas à laquelle il convie son lecteur et qu'il définit comme une aptitude à « pouvoir tout regarder d'un esprit que rien ne trouble ».
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clmemont
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MessageSujet: Re: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. EmptyMar 13 Nov 2007, 11:58

L'ingratitude – prosopopée de la Nature (v. 931-962)

Enfin si tout à coup la Nature en personne
Prenait voix pour tancer l'un de nous en ces termes :
« Qu'est-ce donc, ô mortel, que cet excès de deuil ?
Qu'as-tu donc à gémir, à pleurer sur la mort ?
Si ta vie écoulée a recueilli tes grâces,
Si tu n'as pas laissé, comme un vase percé,
S'écouler tous les biens par ton ingratitude,
Que ne sors-tu, sot, en convive plein de vie,
Et ne fais bon visage au repos sans souci ?

Mais si tes fruits passés se sont tous épandus,
Si vivre te déplaît, pourquoi demander plus,
Quand tout finirait mal, perdu d'ingratitude ?
Mets donc plutôt un terme à ta vie et tes peines !
Car il n'est rien de neuf que je puisse inventer
Pour te faire plaisir ; tout est toujours pareil.

Et même si ton corps ne devait point vieillir,
Tes membres s'alanguir, tout restera pareil,
Même si tu vivais plus longtemps que tout autre,
Mieux : même si jamais tu n'avais à mourir. »
Que répondre, sinon que juste est le procès
Qu'intente la Nature, et que sa cause est vraie ?

Et si c'est un vieillard qui se lamente ainsi,
Qui se plaint de la mort, pleurant plus qu'il n'est juste,
Ne serait-elle en droit de donner plus de voix :
« Ravale donc ces pleurs, gouffre, retiens tes plaintes !
Tous les biens de la vie épuisés, tu déclines ;
À désirer l'absent, mépriser le présent,
La vie enfin t'échappe, ingrate, inachevée,
Et voici que tu vois la mort à ton chevet
Sans pouvoir t'en aller le cœur plein et content.
Laisse donc tout cela, qui n'est plus de ton âge,
Allons ! du cœur, il faut céder la place aux autres ! »
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Ysandre
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MessageSujet: lucrèce   lucrece - Lucrèce. EmptyMer 24 Mar 2010, 05:45

Enfin si tout à coup la Nature en personne
Prenait voix pour tancer l'un de nous en ces termes :
« Qu'est-ce donc, ô mortel, que cet excès de deuil ?
Qu'as-tu donc à gémir, à pleurer sur la mort ?
Si ta vie écoulée a recueilli tes grâces,
Si tu n'as pas laissé, comme un vase percé,
S'écouler tous les biens par ton ingratitude,
Que ne sors-tu, sot, en convive plein de vie,
Et ne fais bon visage au repos sans souci ?

Mais si tes fruits passés se sont tous épandus,
Si vivre te déplaît, pourquoi demander plus,
Quand tout finirait mal, perdu d'ingratitude ?
Mets donc plutôt un terme à ta vie et tes peines !
Car il n'est rien de neuf que je puisse inventer
Pour te faire plaisir ; tout est toujours pareil.

Et même si ton corps ne devait point vieillir,
Tes membres s'alanguir, tout restera pareil,
Même si tu vivais plus longtemps que tout autre,
Mieux : même si jamais tu n'avais à mourir. »
Que répondre, sinon que juste est le procès
Qu'intente la Nature, et que sa cause est vraie ?

Et si c'est un vieillard qui se lamente ainsi,
Qui se plaint de la mort, pleurant plus qu'il n'est juste,
Ne serait-elle en droit de donner plus de voix :
« Ravale donc ces pleurs, gouffre, retiens tes plaintes !
Tous les biens de la vie épuisés, tu déclines ;
À désirer l'absent, mépriser le présent,
La vie enfin t'échappe, ingrate, inachevée,
Et voici que tu vois la mort à ton chevet
Sans pouvoir t'en aller le cœur plein et content.
Laisse donc tout cela, qui n'est plus de ton âge,
Allons ! du cœur, il faut céder la place aux autres ! »

Merci ce texte est d'une beauté "vraie" et parle à mon esprit aussi bien qu'à mon coeur
bonne journée
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MessageSujet: Re: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. EmptyJeu 03 Juin 2010, 08:55

Et le sacrifice d'Iphigénie...

Citation :
En ce point j'ai bien peur que tu ne croies apprendre
ici les éléments d'une raison impie
et être, de ce fait, en route pour le crime,
alors que justement c'est elle, plus souvent,
cette religion, qui accoucha de faits
impies et criminels. Ainsi fut, en Aulide,
horriblement souillé du sang d'Iphigénie
l'autel de Trivia, par les chefs argiens,
les plus choisis d'entre eux, la crème des héros.
Sitôt que, lui ceignant sa coiffure de vierge,
de part et d'autre égal, le bandeau retombant
eut encadré ses joues, et sitôt qu'elle vit
debout près des autels, désespéré, son père,
des prêtres, près de lui, dissimulant un fer,
et le peuple à sa vue pleurant à chaudes larmes,
muette de terreur, elle cherchait la terre
de ses genoux fléchis. Et à l'infortunée,
ne pouvait en tel temps être d'aucun secours
d'avoir au roi fait don, la première, du nom
de père. Car des mains d'hommes la soulevèrent,
et, tremblante, aux autels la menèrent, non pas
pour que pût l'escorter, comme le veut le rite,
solennel, le chant clair de l'hyménée, mais pour
que pure, impurement elle meure au moment
même de convoler, misérable victime
offerte par son père en cruel sacrifice
pour le départ heureux et faste d'une flotte.
Tant la religion put conseiller de crimes !

Traduction de Bernard Pautrat, Le Livre de Poche, p. 84-87, v. 80-101

Tantum religio potuit suadere malorum.

C'est le récit le plus poignant du sacrifice d'Iphigénie que j'ai eu l'occasion de lire. Et encore, on perd tellement dans le passage au français...
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Ysandre
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MessageSujet: poésie ininterrompue :: Lucrèce   lucrece - Lucrèce. EmptyJeu 03 Juin 2010, 09:10

J'ai beaucoup aimé Iphigénie, moi aussi
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MessageSujet: Re: Lucrèce.   lucrece - Lucrèce. Empty

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