Claudie Gallay

Je cherchais s'il y avait un fil sur Claudie Gallay et je vois que Cécile n'a pas réussi à éveiller les grains et à les amener aux Déferlantes !

Alors, je le dis haut et fort : C'est bien dommage

Je l'ai dévoré cet été. C'est un beau gros roman atypique, avec des personnages très attachants, des senteurs marines qui vous barbouillent d'iode et de pleurs, qui évoquent plus les naufrages que les bains de mer et les estivants ! Avec comme point de départ le poème de Prévert : "Le gardien de phare aimait trop les oiseaux"

Bref, un vrai plaisir de lecture, un auteur peu connu à découvrir - mais le bouche à oreille a fonctionné, je crois.

C'est la 3e fois cette semaine que j'en entend parler très chaudement.

Recommandé par ma libraire préférée.

Oui! Je l'avais repéré aussi! mais j'attends une parution poche...

en attendant tu peux lire les années cerises ou dans l'or du temps, parus aux éditions du rouergue,

- mais après avoir lu Nedjma comme promis !

Oui, oui, je prends bonne note du tout...

En cours de lecture, tout simplement magnifique.

Il y a longtemps que je n'avais pas été autant emballée par un livre.

Chaudement recommandé!

J'ai moi aussi adoré ce roman. Je le conseille très fortement à tous ceux qui veulent s'évader, rêver.... se régaler en somme.

On est très rapidement transporté par l'auteur, grâce à son écriture simple et efficace, qui décrit parfaitement une toile de fond pittoresque, une atmosphère bien cadrée. On ressent bien les émotions grâce à des termes justes et explicites. On rentre à fond dans le roman.

Je voudrais bien lire d'autres romans de Claudie Gallay, j'ai été radicalement séduite par son style, mais si vous pouviez m'aiguiller sur mon choix... Merci

Ca fait longtemps que "Seule Venise" attend dans ma bibliothèque, allez savoir pourquoi....

Le titre m'attire mais d'aucuns me disent qu'il est moins bien que les autres alors je me tâte quelque peu et je prends à chaque fois autre chose

J'ai beaucoup apprécié "Les déferlantes" et j'ai bien aimé "Seule Venise"

Je viens de lire "Mon amour ma vie"
Une famille de Rom dans un cirque en faillite qui ne donne plus de spectacle. Le roman est raconté par un enfant, qui vit des drames et des petit bonheurs et surtout qui découvre la vie (surtout pas facile pour lui !)
Un roman violent par moment mais aussi tendre.

Citation :

Alors que le Festival d'Avignon 2003 s'enlise dans la grève des intermittents, une actrice célèbre retrouve sa ville natale, après dix ans d'absence. Elle y a vécu un amour passionnel avec le directeur d'un théâtre du festival off, qu'elle a quitté pour faire carrière. Ce dernier met en scène une pièce d'un auteur inconnu, sorte de poète maudit décédé dans des circonstances obscures... Après "Les Déferlantes", qui lui a amené la consécration (Prix des lectrices de Elle 2009), Claudie Gallay explore avec toujours autant de singularité les mystères enfouis au creux de chaque vie.

Pour lire un extrait

Je viens de terminer "Mon amour , ma vie"

Dan, l'enfant du clan Pazzati, est coincé avec sa famille et leur petit cirque, sous un coin du périphérique en raison de la chute d'un pylône que personne ne prend la peine d'enlever.
Personne ne semble aimer Dan, si ce n'est sa guenon. Son père joue le peu d'argent qui reste au poker, sa mère ne s'occupe pas de lui. Il ne sait pas jongler, il a peur de rentrer dans la cage aux tigres.

Sa vie se dégrade peu à peu, les gens autour de lui disparaissent et meurent. J'ai tenu jusqu'à la fin espérant un retournement de situation un peu d'espoir, mais non..... que du noir.

Le style est très simple, la narration est accrocheuse. Mais l'histoire est déprimante.. A ne pas lire un jour où vous avez le blues.

Je viens de terminer Dans l'or du temps. C'est vraiment un excellent roman !

Histoire d'une rencontre entre un homme en vacances et une vieille dame, fantasque et abrupte, qui a des choses à raconter, des souvenirs qui attendaient, enfouis, que la bonne oreille soit là pour les écouter. Et lui, le narrateur, attiré par cette femme sans savoir pourquoi, intrigué, revient régulièrement écouter ce récit dont on ne sait où il va. On y croise des indiens Hopi et leur poupées sacrées, les kachinas ; on y croise aussi André Breton ; et l'on découvre petit à petit les secrets de la vieille dame.
C'est touchant, intime, mais pas mélo. L'écriture est parfaitement maîtrisée. J'ai refermé le livre avec le bonheur d'avoir lu un grand roman. Longtemps que ça ne m'était pas arrivé…

C'est encore moi !
Pour Seule Venise cette fois-ci.

Roman mélancolique s'il en est. La narratrice, récemment quittée par un homme qu'elle aimait encore, vient séjourner à Venise. Mais pas la Venise des cartes postales, avec ses touristes et ses gondoliers. Non, la Venise des vénitiens, la Venise des acque alte (les marées hautes, qui combinées au sirocco inondent Venise pour quelques heures), avec sa lumière d'hiver : "Début d'après-midi. Une brume légère tombe sur la ville, la lumière devient blanche, elle recouvre tout, elle trahit les formes, les ombres. Elle trompe les distances."
La narratrice trouve une petite pension tenue par un vieil homme très discret. Elle y fait la connaissance d'un prince russe en chaise roulante qui ne sort jamais de la pension où il vit depuis des années. Une relation étrange et intime se crée entre eux.
Dans la pension, il y a aussi un jeune couple amoureux, l'occasion pour la narratrice de parler d'amour en général, et de son amour à elle.
Au détour des ruelles de Venise, une librairie (et son libraire) retiennent son attention.

Des ces rencontres, elle va beaucoup apprendre, mais tout se fait par petites touches. Comme les phrases du roman, souvent très courtes, parfois hachées. Les choses sont dites lentement, comme par quelqu'un qui reprend souvent sa respiration, qui réfléchit ou hésite entre deux phrases.
Venue à Venise juste pour fuir sa vie (pour y finir sa vie ?), elle va y vivre une renaissance.


J'aime décidément beaucoup l'écriture de Claudie Gallay et le regard qu'elle porte sur les êtres et les choses.

L'amour est une île chez Actes Sud.

1/2

Comme l'a dit Katie, le récit se situe au festival d'Avignon dans le milieu théatral, agité par la grève et les actions des intermittents du spectacle.

J'ai été surpris au départ par des phrases très courtes, au présent, avec des protagonistes épars. Pourtant tout se met en place, et on fait connaissance avec les diverses effervescences : ceux qui veulent à tout prix partager leur enthousiasme pour une oeuvre, ceux qui demandent une autre politique culturelle, ceux qui trichent aussi.

Différentes fièvres traversent les personnages : anciennes amours, querelles de famille à propos du théâtre, mise en scène posthume d'une pièce etc.

L'amour est une île chez Actes Sud.

2/2

Les personnages sont nombreux, ils nous permettent d’entrer dans le monde du festival avec ses réalisations, ses rêves, ses acteurs, son cadre estival de foule et de chaleur, et toute sa faune.

Marie est à coup sûr le personnage le plus complexe, sœur d’un auteur décédé mais mis en scène, elle donne un fil tendu au récit de Claudie Gallay : imprévisible, torturée, - aux bras couverts de griffures, photographe plus éprise de Nan Goldin que de Willy Ronis, qu’est-elle donc venue faire en Avignon ? Assister aux représentations, observer les gens, ou régler des comptes ?

A côté d’elle, d’autres personnages paraissent moins surprenants ; Toutefois Odon, le metteur en scène, a de la présence, physiquement, et par ses rapports ambigus avec ses proches, fille, femme légitime et anciennes amours. Les autres relèvent des mythes du théâtre, Isabelle, qui a vécu les grands débuts du Festival, ou la Jogar, diva locale, à vrai dire un peu stéréotypée.

De courtes séquences constituent le récit ; Si l’histoire m’a captivé, j’ai toutefois regretté l’auteur ait eu, en fin de parcours, le souci de mettre toutes les pendules à l’heure, ce qui m’a paru artificiel.

D’autres en jugeront peut-être autrement, ce sera tant mieux pour ce livre qui mérite d’être lu et apprécié.

J'ai eu du mal, au départ, avec Les déferlantes. Les récits au passé composé et qui se traînent, ce n'est pas mon truc. Le livre a failli me tomber des mains. Mais quand même, la poésie du Cotentin, cette présence des personnages, les oiseaux et les chats... Ma première crainte, qui était de lire un de ces romans faciles de vacances, qui durent longtemps pour raconter des histoires banales qu'on a l'impression d'avoir déjà vu à la tv, a fini par disparaître et par laisser la place à un grand bonheur. Certes, les péripéties, on les voit vite venir. Rien qui m'ait pris au dépourvu. Mais cette façon de narrer les choses au jour le jour, dans la peau d'une intimité problématique (et convenue: le vieux thème des sans famille, du deuil d'amour, du secret de famille...) m'a séduit. Non, ce n'est pas de l'écriture à deux balles, c'est quelque chose d'intense et de beau. C'est Claudie Gallay et j'en reprendrai.

Mag à l'eau a écrit:

Je viens de terminer Dans l'or du temps. C'est vraiment un excellent roman !

Histoire d'une rencontre entre un homme en vacances et une vieille dame, fantasque et abrupte, qui a des choses à raconter, des souvenirs qui attendaient, enfouis, que la bonne oreille soit là pour les écouter. Et lui, le narrateur, attiré par cette femme sans savoir pourquoi, intrigué, revient régulièrement écouter ce récit dont on ne sait où il va. On y croise des indiens Hopi et leur poupées sacrées, les kachinas ; on y croise aussi André Breton ; et l'on découvre petit à petit les secrets de la vieille dame.
C'est touchant, intime, mais pas mélo. L'écriture est parfaitement maîtrisée. J'ai refermé le livre avec le bonheur d'avoir lu un grand roman. Longtemps que ça ne m'était pas arrivé…

Une tres belle histoire racontee a la maniere de Claudie Gallay - des phrases courtes, sans verbes ou avec des verbes a l'infinitif, des silences, un style sec et tendu ou les emotions sont a fleur de la peau. Alice, la vielle dame d'environs 80 ans et le narrateur qui doit avoir un peu plus de 30 ans (et un mal de vivre) sont comme pris dans une toile dont l'homme n'arrive pas a se liberer. Il y a pourtant sa femme Anna et ses filles qui l'attendent...pendant longtemps et puis, elles ne l'attendent plus.
La narrateur suit un voyage initiatique le long de l'histoire de la vieille dame, assez etrange et le parcours de sa vie en compagnie de personnes illustres comme Andre Breton, Max Ernst, Georges Braque, Peggy Guggenheim. Cela se passe aux Eatts-Unis, au temps de la 2eme guerre mondiale. Ce monde artistique, surtout Breton et le pere d'Alice, le photographe berthier, inspires par la folle passion de se constituer une collection d’objets d’arts exceptionnelle, arrivent et sejournent sur les territiores de indiens Hopi. Leurs traditions, leurs rituels, leurs danses et leurs objets sacres et surtout le contacts avec ces etres d'une autre realite, ainsi que les evenements lors de ce sejour, marquent a jamais Alice. Les fascinentes figurines kachinas et les masques de Hopi accompagnent Aliec pendant toute sa vie, ils forgent sa destinee, son esprit, leur magie ne la quitte pas.
C'etait sublime de lire sur le monde mysterieux de ces indiens, et de voir combien les "envahisseurs blancs" ont saccage leur existence magique hors de notre temps et de notre monde.

Ce livre m'a ensorcelee, emprisonnee dans la toile de ce couple bizarre Alice et le narrateur devenu son confident. Une lecture passionnante, bien a mon gout!

J'ai lu les" déferlantes", avec ses descriptions de ce bout de Cotentin, que je connais et ensuite " Seule Venise", peut-être l'ai-je plus apprécié que le premier. La " Venise" des italiens, pas celle des touristes, avec ses petites ruelles, en hiver.

J'ai eu le plaisir de rencontrer Claudie Gallay, lors d'un salon du livre de Caen, autour d'une table ronde. Elle a obtenu le prix littéraire de la ville de Caen en 2009, avec son livre " les déferlantes".

Elle racontait qu'enfant, elle venait en vacances en Bretagne, avec ses parents.

Ce coin de Cotentin, elle ne le connaissait pas du tout. Quand elle a pris la décision d'écrire ce livre-là. Elle est venue découvrir cette région.. Et à chaque fois, qu'elle avait besoin de calme, elle venait par le train.
Elle ne s'arrêtait jamais à Caen. Sa première découverte de la ville de Caen fut en 2009, lors du salon du livre. Son livre " les déferlantes" a obtenu le prix littéraire de la ville de Caen en 2009.

Je ne connais pas ce coin de Normandie, mais Claudie Gallay en parle d'une maniere si imagee que je crois y etre. J'ai moi aussi, beaucoup aime "Seule Venise", et"Les deferlantes" (je n'ai lu qu'ine cinquantaine de pages), me plait. le livre se lit d'une traite malgre qu'il est volumineux, j'espere avior le temps de le terminer ce WE.

Aprés les Deferlantes, je me suis aperçue que Claudie pouvait avoir des styles d'écriture différents, je n'ai pas aimé celui qui se passe au festival d'Avignon, mais j'ai adoré" l'or du temps" cet homme qui remet complétement sa vie en question, suite à sa rencontre avec une vieille dame

je viens de terminer "les déferlantes" et j'ai beaucoup aimé

l'histoire, de cette recherche longue et qui semble ne plus finir, d'un passé que tout le monde connait mais dont on ne parle pas. Mais surtout les descriptions soignées, simples, courtes de cette côte. J'y ai été d'autant plus intéressée que j'ai un ami qui travaille à l'usine de traitements de déchets mais qui me parle de "sa mer" avec passion.

Donc tous les ingrédients étaient réunis pour faire un bon roman. En ce qui me concerne je dis que l'auteur a réussi ;

je n'ai rien lu d'autre d'elle. mais j'ai noté son nom.

et puis je dois avouer une de mes faiblesses: j'aime beaucoup l'écriture des femmes en général...

Les déferlantes
Un petit roman sympathique pour un moment de détente. Je l'ai bien aimé, mais je m'aperçois n'avoir mémorisé que la lenteur de l'ambiance générale. J'ai oublié l'histoire, pourtant je l'ai lue il y a à peine deux mois. Je n'ai conservé que la sensation de plaisir pendant la lecture

dans l'or du temps




Présentation de l'éditeur

Un été en Normandie. Pris dans les filets d'une vie de famille, le narrateur rencontre une vieille dame singulière, Alice. Entre cet homme taciturne et cette femme trop longtemps silencieuse se noue une relation puissante, au fil des récits que fait Alice de sa jeunesse, dans le sillage des surréalistes et dans la mémoire de la tribu indienne Hopi. La vie du narrateur sera bouleversée devant "la misère, la beauté, tout cela intimement lié".

l'avis d'un lecteur (trouvé sur amazon) qui rejoint parfaitement le mien.

ce livre est un de plus de Claudie Gallay qui a remporté toute mon admiration pour l'idée déjà du roman puis l'écriture - C'est plein de sentiments et est d'une richesse humaine très forte !! comme quoi les sentiments dépassent les montagnes ! un vrai régal pour la psychologie des personnages et cette grand mère qui se livre très lentement, ce qui la rend attachante - cela a une force inimaginable dans la relation des 2 personnages ! je me suis régalée tout du long !! tout comme les déferlantes !!

Je viens de terminer L'Office des vivants, je vais voir si vous connaissez. J'en suis toute perturbee, quelle histoire, quelle vie morbide et sinistre, mais en meme temps que de sagesse et verite la-dedans. Quels personnages attachants, inoubliables!
Je vais revenir en parler encore un peu.