Richard Powers

En gros je pense comme toi, moins percutant que le temps où nous chantions , et des clichés. Mais je te donnerai plus tard des exemples précis.

je retrouve ce que j'avais noté sur les personnages :

Les personnages : Le patient, Mark retient toute notre attention comme celle des personnes qui l’entourent. On compatit à son désarroi, à sa souffrance, on s’inquiète de ses délires.

Ses proches n’en souffrent-il pas, au point d’avoir été délaissés par le romancier ?
Sa sœur, Karin, instable entre deux hommes fort différents, m’ a laissé perplexe ;
mais le moins crédible à mes yeux est Weber intellectuellement et sentimentalement déstabilisé au point d’en devenir mélo-pathétique : il fait son spectacle devant ses étudiants et se dédouble :

Citation :

« Weber perçut l’outrance de son numéro et en fut écœuré »

Il s’amourache à peu de frais, et on n’y croit guère. (à suivre)

deuxième reproche, mais comprendre que j'ai lu attentivement ce livre qui vaut le coup :

Richard Powers n’évite pas les clichés entre les deux amants de Karin qui jouent un rôle important dans l’intrigue du roman

Citation :

« Un promoteur en costume vert pâle et un membre du Refuge (1) en jean miteux, le cheveu maigre attaché en queue de cheval, croisaient le fer, faisant de leurs bras des sabres de parade et de leurs voix qui s’élevaient puis retombaient, les plaintes spectacles d’un Kabuki. »

(1) l’écolo de service.

je suis perplexe sur la fin du livre où surgirait, semble-t-il, une thèse :

Que penser de la thèse du livre ? elle propose dans les dernières pages une vision de notre monde,

Spoiler:

Je suis très partagée sur ce livre : j'ai aimé en gros les 3 premiers quarts, mais je n'ai pas compris pourquoi il a continué comme il l'a fait sur le dernier quart.

Très intéressant sur la partie des neurosciences et du fonctionnement du cerveau.

Les cinquante premières pages sont dures à lire du fait du rythme donné par l'auteur, rythme qui retranscrit bien l'état (physique et moral) dans lequel se trouve Mark à la suite de l'accident qu'il vient de subir.

La transcription des sentiments de Karine, la soeur de Mark, est excellente à mon sens, car il a su traduire de manière plutôt précise l'ambivalence du ressenti de Karin, et des différents sentiments qui l'habitent tout au long du roman.

Par contre j'ai trouvé les passages sur l'histoire des grues trop longs et trop présents : bien que servant un peu la cause d'une piste suivie par Mark, ils alourdissent trop le récit, sans amener vraiment un plus.

Quant à la fin, en dehors de l'explication finale, l'auteur aurait dû s'abstenir et s'arrêter à la découverte de la "vérité", qui laissait une note plus logique dans le processus de son roman : il m'a donné l'impression de ne pas savoir s'arrêter quand il le fallait.

A l'instar de rotko, je n'ai pas trouvé dans ce livre "un roman policier avec des mystères à élucider", l'intrigue étant plutôt, à mon avis , une recherche identitaire des deux principaux personnages.

Globalement bien, mais aurait pu mieux faire

J’attends un peu avant d’attaquer « Au temps ou nous chantions »

Générosité 471 p. est paru au Cherche Midi

Une jeune Algérienne attire l'attention d'un scientifique soucieux d'isoler dans son génôme un gène du bonheur…

l'editeur pose les questions :

Jusqu'où peut-on remettre nos existences entre les mains de la science ? Qu'adviendra-t-il de la condition humaine lorsque le bien-être dépendra des laboratoires pharmaceutiques ? C'est au bonheur et à son devenir dans une société façonnée par la science et les médias que s'attaque Richard Powers avec ce nouveau roman d'une intelligence et d'une densité exceptionnelle

Citation :

Richard Powers brasse ainsi intrusion de la génétique et exhibition de l’intime

écrit liberation. Générosité a été élu «meilleur livre de l’année» par le New York Times.

j'ai actuellement L'ombre en fuite 630 p, un pavé.

Powers est toujours encensé par les ctitques, mais je me suis aperçu qu'il ne lisaient pas l'oeuvre en entier, et que précisément l'auteur lasse souvent à mi-parcours...

Le dilemme du prisonnier, par Richard Powers,
traduit de l'anglais par Jean-Yves Pellegrin, Cherche Midi, 520 p

Le premier livre que j'ai écrit traite de la Première Guerre mondiale. Celui-ci parle de la Seconde, et le sujet de mon troisième était la guerre froide. Mon entrée en littérature est donc aussi une tentative de raconter le siècle au travers de ces trois moments majeurs. Mais on pourrait repérer également la fascination pour la science et la technologie, pour l'art, et mon intérêt pour cette question qui me taraude depuis toujours: qu'est-ce qu'un individu? Où est la frontière entre vie privée et vie publique? Comment interagissent le minuscule et le gigantesque, l'individuel et le collectif?

tout l'entretien.