Francois Cheng

Temps gris, temps clair, aurore, crépuscule, change incessant :
Au grand Vide, j'ai appris à confier mon humble corps.
Nés de l'Origine sans dessein, y retournant sans regret,
Les nuages ressemblent à l'homme qui les contemple

Su Dongspo (1035-1101)
in Francois Cheng, Shitao( 1642- 1707) la saveur du monde chez Phebus.

Personne en vue sur le sentier ancien.
Le ruisseau sinue dans le vallon vide.
L'oiseau seul connaît le coeur du printemps :
Son chant dejà résonne au sein des monts !

Shitao, poème accompagnant "ruisseau en hiver".

Commentaire de Francois Cheng.

"

Citation :

Nous sommes bien en hiver, et pas le moindre bourgeon en vue [...]. Le poème dit autre chose et nous met sur la voie. Que l'oeil se force à voir ce que cache cet hiver-là. Quand personne n'est en vue, quelqu'un est pourtant là. Quand le vallon n'a offrir que son vide, une présence déjà l'habite. Que font là ces rochers prosternés ? Dns quelle attente ?

On nous montre l'hiver. Et nous sommes requis d' entendre le printemps

".

in Francois Cheng, Shitao( 1642- 1707) la saveur du monde chez Phebus.