« IN WORKING PROGRESS »(Israel-Palestine)

il s'agit d'un court métrage de Gaï Davidi et Alexandre Goetschmann,
deux jeunes documentaristes israéliens engagés dans le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et contre l’occupation israélienne.

On y voit l'implantation des colonies israeliennes en rterritoire palestiniens et la construction d'un mur pour les "protéger".

le film repose sur des entretiens avec des ouvriers palestiniens qui construisent les immeubles des colonies et le mur qui sera celui de leur "prison".

des images fortes : celles des bulldozers devant lesquels s'écartent les travailleurs palestiniens, une manifestation pacifique réprimée par l'armée israelienne, des foreuses pour trouver de nouveaux puits car l'eau maintenant insuffisante.

Projeté en Israel, ce documentaire n'y rencontre que peu de succès.

Par contre les réalisateurs ont montré des clips de la television israelienne dénonçant les objecteurs de conscience comme "de mauvais Israeliens, traîtres à leur patrie".
Ces clips sont eux-mêmes détournés, et s'achèvent sur le slogan : un vrai Israelien ne refuse pas de voir la réalité.

Ce documentaire a été tourné en 2005.

Ce film réalisé par un Israelien est sans doute l'occasion de faire le point sur des notions difficiles parce que souvent confondues ou amalgamées : Sionisme et Antisemitisme.

Le texte suivant de Pierre Stamboul aide à y voir plus clair :

je mets son intro

Citation :

Nous vivons en pleine confusion. Juif, cela désigne des peuples qui ont une communauté de destin liée à la religion. Sioniste c’est une idéologie. Israélien, c’est une nationalité. Et israélite, c’est le nom (napoléonien) donné à la religion juive. À cause de ces confusions, le peuple palestinien paie depuis des décennies pour un crime qu’il n’a pas commis : l’antisémitisme et le génocide Nazi.

À cause de ces confusions, l’Etat d’Israël bénéficie d’une impunité totale malgré des violations incessantes du droit international. À cause de ces confusions, toute critique de la politique israélienne est instantanément qualifiée d’antisémite.

Si elle émane de citoyens juifs, ceux-ci sont aussitôt qualifiés de traîtres ayant la haine de soi. Enfin, à cause de ces confusions, une nouvelle forme d’antisémitisme (ré)apparaît qui attribue à tous les Juifs les crimes commis par l’Etat Israélien. Bien sûr, il n’est pas facile de distinguer juif, sioniste et israélien : l’Etat d’Israël se définit comme « juif ». On parle de colonies juives, pas de colonies israéliennes. La distinction est pourtant indispensable.

rotko a écrit:

À cause de ces confusions, l’Etat d’Israël bénéficie d’une impunité totale malgré des violations incessantes du droit international.
À cause de ces confusions, toute critique de la politique israélienne est instantanément qualifiée d’antisémite.

Lire à ce sujet le livre de Pascal BONIFACE :
" Est-il permis de critiquer ISRAEL ? "
BONIFACE , président de l'IRIS ( Institut de Recherche Internationales et stratégiques ) auquel participe l'ex- chef d'état-major de l'armée de l'air Wojstinski, a été persécuté après la parution de ce livre , pourtant modéré, mesuré, bien argumenté ...