Dan Fante

J'ai aimé passionnément de John Fante "demande à la poussière" livre inoubliable et "mon Chien stupide" en espagnol seulement, livres qui resterons dans mon esprit pour toujours, mais à mon grand regret de Dan Fante, rien n'a été publié dans mon pays
Argentine.
J'aime cette littérature, d'individus qui ont échoué dans leur vie personnelle et littéraire.
Je me souviens que c'est Bukowski qui a fait connaître John et de Dan ,j'aurais aimé lire "La tête hors de L'eau" ou un autre, mais c'est un désir irréalisable

nb, j'ai lu le fil et pas trouvé l'extrait annoncé, dommage

pilier Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005

"le plus étrange dans l'oeuvre de Dan Fante, c'est qu'il poursuit (malgré lui ?) l'oeuvre de John, son père. Lui aussi avait choisi de se mettre en scène de manière cathartique sous les traits d'un alter ego, l'inoubliable Arturo Bandini. La matière tant autobiographique que généalogique de l'oeuvre de Fante forme donc déjà à elle seule le socle d'un mythe solide. En France tout du moins, où le public cultive une tendresse toute particulière (et essentielle) pour les losers magnifiques et les accidentés de la vie, de Bukowski à Hubert Selby Jr, en passant par Kerouac ou William Burroughs (senior et Jr.) "

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Amadak a écrit:: nb, j'ai lu le fil et pas trouvé l'extrait annoncé, dommage

l'article de l'Express en question :

Dan Fante, le fils de John Fante, prouve que le talent est héréditaire avec son Régime sec.

Pas facile d'être le fils de l'écrivain John Fante (1909-1983), l'auteur de livres cultes - Bandini, Demande à la poussière, etc. Dan Fante, né en 1944, en sait quelque chose: il a galéré des années durant à New York, loin de sa Californie natale, de petits boulots en cuites carabinées, avant de prendre la plume, lui aussi, la cinquantaine venue. Mieux vaut tard que jamais, surtout dans ce cas-là: depuis Les anges n'ont rien dans les poches, publié d'abord en français en 1996 car aucun éditeur n'en voulait dans son pays, Dan Fante, poète maudit, a prouvé qu'il est, lui aussi, un sacré bon écrivain.

La preuve encore une fois avec ce nouveau livre, Régime sec, du nom de ces petites flasques d'alcool fort. Forcément, les bitures ne manquent pas dans les huit histoires qui racontent les mésaventures d'un chauffeur de taxi à Los Angeles: un pauvre type très porté sur la bouteille, écrivain raté, amant à la ramasse, collectionnant les embrouilles avec des clients tous aussi allumés les uns que les autres, du chef décorateur hollywoodien élevant un python à la masseuse mexicaine nymphomane. Il y a du Hubert Selby Jr. dans ces saynètes déglinguées, glauques, brutales, à fond dans l'autodérision. Il y a aussi une touche très autobiographique... à la John Fante. Bon sang ne saurait mentir!

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Pour Amadak, un entretien de Dan Fante

Citation :: ce dont je parle va bien au-delà des cuites. Ça parle de la condition humaine. Ça parle de la vie, d'amour et de haine.

Citation :: C'était une vie difficile, menée par un mec dingue. Une vie à laquelle mon propre frère, qui me ressemblait beaucoup, n'a pas survécu. Je ne recommande pas de vivre ça, mais je suis heureux de m'en être sorti

c'est l'entretien sur Fluctuat.

merci de ta bonne volonté de chercher et trouver ce dont je voulais connaître. J'avais aimé beaucoup John, et Dan on reconnaît à son style qu'il a hérité la rudesse du père

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Avec En crachant du haut des buildings (joli titre), les lecteurs retrouvent un Dan Fante très en forme. Après une épigraphe de Tenessee Williams qui donne le ton :

Citation :: « il n’y a pas d’autres mensonges que ceux que nous fourre dans la bouche la main brutale du besoin, le poing de métal froid de la nécessité… »

on trouve un narrateur qui court les bureaux d’intérim et prend des boulots pour lesquels il ne convient manifestement pas.

Insolent et drôle, il accumule les gaffes, il amuse le lecteur de ses misères.

j'ai lu de nouveau le fil, je m'accroche à ces écrivains, père et fils, John plus malheureux peut-être, mais dont le fils à hérité le talent. Très intéressant l'entretien, il est sobre maintenant , cet effort est digne de louanges. Pourquoi ses livres n'existent pas en Argentine, tandis que de John on en trouve.

Sujet: Re: Dan Fante Dim 22 Jan 2012, 15:30

Un extrait de son premier roman, publié sur le blog de l'express à l'occasion de sa réédition par 13e Note :

"Il y a bien des années
dans un rade crade de Hollywood j’ai rencontré un vieux poivrot
édenté.
Il me lorgnait depuis la glace derrière le zinc
en se marrant.
J’ai fini par lui demander:
— Qu’est – ce qu’il y a de si drôle ?
— Toi. Mais tu ne saisis pas la blague, hein ?
— Ben, non. Qu’est – ce qu’il y a à saisir ?
— La guerre est finie, mon pote – et c’est toi qui l’as perdue ! Voilà
tout ce qu’il y a à saisir.
Je me suis levé de mon tabouret, j’ai quitté les lieux et n’y suis
jamais revenu.
Il m’aura juste fallu un millier d’autres bars
pour donner raison au vieux
vingt ans plus tard."

"Le condominium Bennington Plaza se trouve sur Wilshire Boulevard dans West L.A., pas loin de l'endroit où Orange Juice Simpson trancha la tête de sa blonde sexy et regarda son sang couler le long du trottoir vers le massif de bégonias." extrait de Régime sec de Dan Fante.

J'écris un peu moi-même et j'aurais aimé écrire cela.

» Fante John