Bastien Vivès, Le goût du chlore, et les autres..

Bastien Vivès, Tome 3 : L'amour,

après Bastien Vivès, Tome 1 : Le jeu vidéo,

Bastien Vivès, Tome 2 : La Famille


192p chez Delcourt.


Un auteur à suivre, on parlera bientôt du tome 1.

Jeu vidéo a fait le tour de la famille et nous avons tous rigolé. Ce sont des saynètes bien actuelles et justes sur le monde du jeu virtuel entre l'amoureux qui répond à sa nana au téléphone en lui assurant ' non non je ne suis pas devant un jeu vidéo " d'autres qui n'ont pas la patience de résoudre les problèmes et se jettent sur les soluces, les défis entre vieux de la vieille et les jeunes, le père de famille qui se plaint de la conduite de son enfant alors qu'il n'est pas mieux et qui malgré les réponses de son pote ne comprend rien à rien ... bref c'est excellent, on rigole bien. Les dessins sont plus suggérés que détaillés comme dans Polina ( je vous raconterai ce que j'en ai pensé ) C'est chouette !!!

oui, lance-toi sans tarder, je suivrai. car en début de semaine j'aurai jeu video, et je réserve Polina dans la foulée.

j'ai les deux BD jeu video, et Polina .

avec jeu video, comme tu le disais, Natalia, les dessins sont minimalistes, et constituent des saynetes ou des sketchs ou un joueur averti répond brièvement, notamment à son père peu au courant, ou à un copain, novice.

le phenomène d'addiction est bien marqué de manière humoristique : oubli des règles familiales pour le repas, langage brut de brut, et surtout codé ! les termes americains specifiques abondent, la réponse brève caractérie bien un joueur qui ne perd pas des yeux la console.

De là de petites comédies, l'amour du jeu l'emporte sur les relations de coeur (il faut laisser gagner sa "chérie", et ne pas se froisser avec un bon copain).

j'ai été un peu largué par les termes techniques, mais l'ensemble des comportements apparaît bien croqué. Je sais à qui je vais le prêter sans tarder.

les variantes des situations et personnages sont nombreuses. Amusant, cet album de croquis.

j'attends beaucoup de Polina. Vivès est toujours inventif, pas le genre à exploiter un filon. C'est pourquoi on l'aime, depuis le début !

Polina est à coup sûr un des meilleurs albums de Bastien Vivès.

Si le trait minimaliste dans jeu vidéo campe des silhouettes pour illustrer une situation, avec Polina le graphisme atteint une douceur et une grâce qui conviennent bien à l’histoire d’une danseuse et à ses évolutions.

Ne dirait-on pas que le chorégraphe joue ici, avec le corps de la jeune Polina, d’un instrument de musique ?

POLINA

Les trois points forts de Bastien Vivès.

- Il multiplie les dessins et prises de vue des figures de danse, avec une virtuosité qui montre à la fois le talent et les efforts de Polina pour se hisser à la perfection, trouver sa voie.


- il décrit la vie des danseurs, les amitiés, les projets, la fréquentation des festivals ; les tendances chorégraphiques, toute une vie sentimentale et artistique marquée aussi par des abandons, et des défaites. Le milieu est dur ; si le chorégraphe s’attache à une interprète, il doit aussi compter sur des éléments humains impondérables, et parfois l’hostilité de concurrents.

- l’expression des sentiments : l’appréhension et le stress par des cases silencieuses, la tendresse de couples qui se projettent dans des duos dansés, la fatigue et l’énervement, la colère et l’apaisement, les joies ou les peines d’amour propre.


Un bel album, classique dans sa retenue, et touchant par sa charge émotive.

Polina

Très belle BD qui met en scène un milieu, celui de la danse, que je ne connais que trop peu. Suivre Polina tout au long de ses débuts et de sa carrière est un plaisir surtout de la voir réussir à concilier les leçons de son " maître " et la nouveauté qui se présente par hasard à elle.
Le graphisme convient parfaitement à cette histoire. J'ai été sensible aussi aux retrouvailles avec son ancien professeur.

Les deux BDs de Vivès lues ce mois-ci m'ont contentée.

un auteur à suivre.

Il produit à chaque fois des albums interessants parle graphisme, le scénario, la compréhension et la justesse de ses personnages.

J'en suis vraiment enchantee par Vivès , rotko, Nat!
Dommage que sur le net on n'arrive pas a bien lire les "bulles"...mais je vais encore fouiller sur le Net faute d'avoir la BD sur papier!
C'est le 1er BD qui me donne envie de l'avior dans mes bras, j'en parlerai aux ami(e)s francais et belges!

J'ai été vraiment enchantée par Le goût du chlore. Peut-être parce que j'ai très récemment fréquenté une piscine. J'y ai retrouvé la loufoque difficulté des virages les jours d'affluence , la succession des va-et-vient qui finit par étirer le temps et nous plonger dans une étrange concentration. J'ai beaucoup apprécié la finesse de l'opposition entre la belle luminosité de la piscine et les passages très sombres (chez le kiné, dehors-on-ne-sait-où...), comme s'il s'agissait de tout autre chose que de soigner un simple mal de dos (le kiné est fin psychologue) . Le graphisme m'a bien plu, et même beaucoup pour ce qui est des scènes sous l'eau.

La phrase sous l'eau reste aussi un mystère pour moi.

J'ai très envie de lire ses autres BD.

Luca a écrit:

La phrase sous l'eau reste aussi un mystère pour moi.

J'ai très envie de lire ses autres BD.

volontiers ! quant à la dernière phrase c'est "lost in translation" (le film.)

rotko a écrit:

quant à la dernière phrase c'est "lost in translation" (le film.)

Ccccc... coua ???

des mots d'amour, comme dans le film.

rotko a écrit:

des mots d'amour, comme dans le film.

Tiens, c'est vrai qu'il y a une similitude dans l'ambiance... et dans les mots à lire sur les lèvres.

de Bastien Vivès, éd. Requins marteaux, coll. BD Cul, novembre 2011

une jeune et naïve campagnarde aux seins démesurés se fait abuser par tous les notables du coin.

La leçon de dessin de Bastien Vivès :

Une autre agréable surprise pour moi : La boucherie, 2008, Éditions Vraoum, 108 pages.

Réalisé en un mois suite à une rupture, ce livre peint par petites touches la complexité des rapports amoureux à travers des petites scènes intimes mélangées à de petites histoires humoristiques et métaphoriques schématisant les variations subtiles qui font une relation et la défont.

La BD est réalisée aux crayons de couleur et la manière qu'a l'auteur de décomposer patiemment certains mouvements et certaines situations rendent ceux-ci très familiers et très vivants, permettant au lecteur de facilement s'identifier aux personnages. Ce qui contraste avec des vignettes plus fixes qui évoquent des moments-charnières.
Au fil de l'histoire s'intercalent des scénettes expliquant ce qui s'est passé entretemps et qui n'a pas été vécu de la même façon par l'un et par l'autre, provoquant les malentendus ultérieurs. Le lecteur a donc toujours un peu d'avance sur l'un ou sur l'autre.
Le final est malgré tout très pessimiste, désabusé. Lecture à éviter les lendemains de rupture amoureuse.



Remarque importante : Je l'ai emprunté à la bibliothèque mais il n'est plus en vente car l'auteur est en contentieux avec l'éditeur pour des erreurs lors de l'impression :

Spoiler:

Depuis le 7 septembre chez Dupuis collection Aire libre La grande odalisque dessinée à 6 mains avec RUPPERT et MULOT

Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller chercher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. À la recherche d'un chauffeur, elles rencontrent Sam, une championne de moto aux multiples talents. Le trio qui vient de naitre est appelé à entrer dans la légende.


Et la bande annonce

Natalia a écrit:

dessinée à 6 mains avec RUPPERT et MULOT

Tiens, je me demande comment on travaille dans une telle collaboration.

il vaut mieux travailler à 6 mains qu'à 5, non ?
je ne connais pas bien la BD, mais vous m'incitez à m'y mettre. Je vais en emprunter une à la médiathèque. Pouvez vous conseiller une débutante ?
les seules BD que j'ai lues avec grand plaisir, c'était Astérix. Comme je voulais que mes enfants lisent, j'achetais plutôt des livres, je pensais sans doute à tort, que le manque d'image les obligerait à faire travailler leur imagination. Je leur demandais comment ils voyaient les personnages. Pour moi, la BD, c'était la facilité. et puis, dans les années 80, quand ils découvraient la lecture, il me semblait qu'il n'y avait, dans ce domaine, que des choses "abêtissantes". Je révise mes impressions quand je vois les BD que lisent mes petits enfants !

Commence avec le goût du chlore, une BD très depouillée qui te forcera à regarder...

ok, ton Excellence. Je vais le faire.

Une réinterprétation moderne du mythe de la cambrioleuse féline popularisé par "Cat's Eyes" ou "La Main au collet d'Alfred Hitchcock"
Alex et Carole sont deux cambrioleuses de haut vol, séduisantes et sans complexes, capables d'aller chercher n'importe quel tableau dans n'importe quel musée. À la recherche d'un chauffeur, elles rencontrent Sam, une championne de moto aux multiples talents. Le trio qui vient de naitre est appelé à entrer dans la légende...

Trois héroïnes, trois auteurs, qui ont travaillé ensemble et corrigés leurs dessins.

De la castagne, sans onomatopées ni traits inutiles. Le Monde des livres en dit du bien, ce qui ne m'étonne pas.

Pour nous mettre en appétit,


Le scénario bien articulé met en scène un trio de filles qui organise des braquages sophistiqués au Louvre ou au musée d'Orsay...

cat'seyes power je crois que j'avais mis cette bande annonce au bar, au lieu de le faire ici