Maxence Fermine,

Maxence Fermine, Amazone, Albin Michel.
2226150714
Rêverie musicale sur un paysage

Citation :

D'abord la musique d'un piano

[...]

Citation :

C'est, dit-on, le piano blanc qui rêve."

Entre ces crochets, toute l'histoire, en boucle. Une musique qui arrive par le fleuve, une musique qui surgit du fleuve. Bien sûr on raconte l'aventure d'un certain Amazone Steinway, mais comme le nom l'indique, on reste avec les deux éléments fondamentaux.

Ce livre se lit avec plaisir. Pourquoi un pianiste noir remonte -t-il le fleuve Amazone avec un piano blanc ? Atteindra-t-il le lointain territoire des Indiens Yanomami ?

De même que le pianiste entraîne des aventuriers dans son périple, - chacun sait que sur le fleuve Amazone les blancs rêvent d'aventure, même l'épicier lit "l'Odyssée" !, Maxence Fermine entraine le lecteur dans un univers de fantaisie poétique.

Pourquoi donc nous expliquer totalement les origines et le but de ce périple ? La rêverie sur le blanc (le piano) et le noir (le pianiste) suffisait, pour que de touche blanche en touche noire, à mon tour, sur le fleuve des notes, je rêve...
De cet auteur, le livre le plus appprecié est "Neige", le moins goûté serait "le thé", trop dilué :-)

Coucou,

De lui, je n'ai lu qu'Amazone que, dans mon souvenir, j'avais bien aimé. L'épopée de la montée du piano par exemple .

Je note Neige dans mes futures lectures :cyclops:

rotko a écrit:

De cet auteur, le livre le plus appprecié est "Neige"

J'ai trouvé que c'était un livre pour enfants !

colbrune a écrit:

J'ai trouvé que c'était un livre pour enfants !

ah ben c'est tout ce qu'il me faut alors :bom:

roudita a écrit:

ah ben c'est tout ce qu'il me faut alors :bom:

Oui oui, moi aussi, je fréquente avec plaisir, il se lit très bien, mais n'est pas très intelligent, disons plutôt divertissant.

je sens que je vais defendre Neige mais ne serait-ce pas l'etouffer sous des arguments même de blancheur ? je médite donc

colbrune a écrit:

Oui oui, moi aussi, je fréquente avec plaisir, il se lit très bien, mais n'est pas très intelligent, disons plutôt divertissant.

ben là, on rejoint un peu les pratiques de lecture.. est-ce qu'on lit pour apprendre ou pour se divertir

Et puis qu'est-ce qu'un livre intelligent ??
La je crois que ca dépasse l'entendement ...

Je veux bien croire qu'un être humai nest intelligent mais un livre ...

Je suis ouvert à toute information sur ce sujet

alexnihat a écrit:

Et puis qu'est-ce qu'un livre intelligent ??
La je crois que ca dépasse l'entendement ...

Je veux bien croire qu'un être humai nest intelligent mais un livre ...

Je suis ouvert à toute information sur ce sujet

je crois que c'est un emploi qui se comprend

Etre intelligent c'est être ouvert, sens passif, et en même temps apte à comprendre, sens actif, on peut donc dire qu'un livre nous éclaire comme une personne intelligente, a ce que je crois

roudita a écrit:

ben là, on rejoint un peu les pratiques de lecture.. est-ce qu'on lit pour apprendre ou pour se divertir

Même au delà de ca, doit on considérer les deux choses indépendemment l'une de l'autre. Un bon essai est un livre qui à la fois nous apprend et nous divertit

Yuku Akita avait deux passions.
Le haïku.
Et la neige.

Le haïku est un genre japonais littéraire japonais. Il s′agit d′un court poème composé de trois vers et de dix sept syllabes. Pas une de plus.

La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.
Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.

Il porte un nom. Un nom d′une blancheur éclatante.

Neige.

C'est l'incipit de Neige de Maxence Fermine.

Neige.

D’apparence simple, comme un conte, ce « roman » introduit au haïku. Il en a le dépouillement, les métaphores, la transparence, et les échos internes.
Est-il besoin d’en dire plus ?
Le silence y tient sa place, le mot s’installe sur la page, et l’impression se prolonge en nous. Comme une estampe, le haïku est évocateur car il fixe l’attention sur l’essentiel, devient dans son immobilité une sensation pure.
Pas besoin des détours du raisonnement et des subordonnées, il se tient sur la crête comme la funambule sur son fil :.

Citation :

Elle était funambule et sa vie tenait en une seule ligne. Droite.

Neige de Maxence Fermine



Je ne connaissais pas du tout cet auteur, d'auteurs asiatiques en livres sur les haikus, j'avais ce livre sur ma liste puis chez moi depuis un moment.

Je l'ai commencé et déjà, je suis attachée au personnage, Yuko, un sympathique jeune homme qui préfère la poésie à la guerre et qui contemple la neige, il la contemple, l'apprivoise par des haïkus et la découvre... la neige... la vie ...

Pour le moment, j'adore cette histoire... on se sent à l'aise comme dans un conte.

Je vais chercher quelques infos sur l'auteur et le livre.

Pour en savoir plus, une biographie et sa bibliographie, à voir en attendant peut-être mieux, je la changerai ...

Ecrivain, né en 1968, ayant vécu entre Paris et l'Afrique, Maxence Fermine est l'auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles.

En 1999, il se lance en publiant 'Neige' qui est une agréable surprise. Fort de ce premier succès, l'auteur se consacre pleinement à l'écriture.
Toujours en 1999, il dévoile son deuxième roman, 'Le Violon noir'.

En 2000, il écrit 'L' Apiculteur' qui reçoit le Prix del Duca et le Prix Murat en 2001. La même année, il co-écrit 'Sagesses et malices de Confucius le roi sans royaume' avec Olivier Besson.

Véritable bourreau de travail, il enchaîne avec 'Opium' en 2002, 'Billard blues', 'Jazz blanc' et 'Poker' en 2003.

En 2004, il décroche le Prix Europe 1 grâce au roman 'Amazone'. S'en suit les romans 'Tango Massaï' en 2005 et 'Le labyrinthe du temps' en 2006. En 2007, Maxence Fermine publie 'Le Tombeau d'étoiles'.

Il écrit beaucoup avez-vous lu un de ces titres ?

Neige - Maxence Fermine

La réussite d'un premier roman se mesure souvent à son originalité, à l'effet de surprise. Mais si la surprise est bien présente à travers ce beau texte de Maxence Fermine, elle se manifeste par des voies inattendues : discrétion, modestie et simplicité de ton, mises au service d'une écriture dépouillée, sans artifices.

Cette forme, étroitement inspirée des haïkus japonais, correspond très précisément à son héros, un jeune poète obsédé par la neige et les haïkus… profondément imprégné de culture japonaise, l'auteur a su s'en libérer pour créer une œuvre très personnelle.

On a rarement vu prose et poésie associées en si totale symbiose : un miracle d'équilibre. Source éditeur

et d'un autre :

Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l’amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve le portrait d’un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s’affronte aux forces de la vie.

Utopie a écrit:

Il écrit beaucoup avez-vous lu un de ces titres ?

voilà un fil qui ressuscite, c'est très bien

Je n'avais pas souvenir de ce fil et j'ai oublié de chercher ...

Mais je suis ravie de le voir !!! je me sens moins seule

J'aime beaucoup les citations faites par des haïkus, elles illustrent le texte et ne sont pas du tout rébarbatifs suite à la discussion sur les citations.

On a rarement vu prose et poésie associées en si totale symbiose : un miracle d'équilibre. Sans prétention avouée, ce petit conte nourrit pourtant plus d'ambition qu'il n'y paraît, abordant les thèmes de l'amour, de la mort et de la création.

Et si charmeuse soit-elle, cette authentique poésie cache une violence sourde et une vraie profondeur de pensée. Il faut saluer également la présentation, très soignée, illustrée par des encres de Georges Lemoine.

Par contre, il est question des encres qui illustrent le texte mais pas dans le format poche (éditions Seuil - collection points) évidemment,
si j'avais su ...

Ce n'est pas vraiment un poème mais finalement cerains mots en sont un sans en avoir porté le nom

En vérité, le poète, le vrai poète, possède l'art du funambule. Écrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d'un poème, d'une oeuvre, d'une histoire couchée sur un papier de soie. Écrire, c'est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n'est pas de s'élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n'est pas non plus d'aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d'une virgule, ou que l'obstacle d'un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellement sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe.
Maxence Fermine (Neige)

plume a écrit:

Ce n'est pas vraiment un poème mais finalement cerains mots en sont un sans en avoir porté le nom

Oui je le ressens comme toi, il y a le poème pour la forme et la poésie pour le fond ... peut-être on peut le dire ainsi ?

Il y a un fil sur Maxime Fermine, on peut les réunir, c'est comme tu veux.

J'ai beaucoup aimé Neige merci pour ce bel extrait !

Oui bien-sûr Utopie on peut les réunir

Je n'avais pas vu qu'il y avait un fil sur cet auteur

Neige j'ai également beaucoup aimé

Il y a un livre que je vous conseille si vous aimez le thé : Opium de Maxence Fermine.

Voici le résumé du livre :
Parti sur la route du thé, à la quête de son goût le plus raffiné, le britannique Charles Stowe est prêt pour vivre une aventure orientale jusqu'aux confins de la Chine. Il veut percer tous les secrets de ce commerce, et de cette plante qui le passionne. Sur sa route, il croisera l'inattendu, le trafic d'opium qui se cache, et une mystérieuse femme, Loan, qui se dévoile... Et, malgré toutes les mises en garde, il souhaitera rencontrer Lu Cheng, celui dont toute personne ayant vu le visage se voit égorgée...

J'en ai bu des litres en le lisant. Pour tous les amoureux du thé et de l'asie.

Neige

C’est beau et pur comme la neige qui tombe un dimanche après –midi, à l’heure où tout est calme et silencieux.
Un récit court et épuré qui se suffit à lui-même, où l’Art, l’Amour sont omniprésents.
Les chapitres s’enchainent, les mots dansent et tournoient comme la neige.
Mais à propos, cette neige, qui est-elle ? Quelle est–elle ? Quel est son visage ? Quel fil relie les deux neiges ?

Yuko, part à la recherche des couleurs, lui qui ne connaît et ne sait « écrire « que le blanc .Il reviendra comblé au-delà de ses rêves………
A lire absolument, à relire, sans aucun doute.
Moi qui d’ordinaire suis plutôt réticente à la poésie, voire imperméable, me suis laissée emportée, envoutée, et bercée par ce petit bijou.
Toute la délicatesse, le mystère de l’Asie sont rassemblés dans ces quelques pages, et donnent envie d’y retourner.

« En vérité, le poète, le vrai poète, possède l’art du funambule. Ecrire, c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. Ecrire c’est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. » p80

« Le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe » p81

Ah, Fermine...souvenirs !! J'avais adoré Neige, je suis totalement d'accord avec ta première phrase, mimi
Le violon noir possède le même genre d'ambiance, si tu as l'occasion de le lire . Cela dit, à force, c'est toujours un peu la même chose, c'es pour ça que je n'ai pas eu très envie de continuer à le lire...

Maxence Fermine

LES CARNETS DE GUERRE DE VICTORIEN MARS
Le Livre de Poche

Si le récit commence et se termine avec quelques hommes en joue dans une tranchée, c'est tout ce qui conduit des hommes ordinaires à devenir à la fois des monstres et à lutter toujours et intérieurement pour conserver la lumière de l'humanité en eux, qui porte ces Carnets de Guerre de Victorien Mars de bout en bout, et en font, incontestablement, un roman de la douleur et des petites choses qui, comme on le disait naguère, font de vous des hommes ! Que faut-il traverser d'horreurs pour comprendre la valeur simple de la vie ! Maxence Fermine ne nous écrase pas avec une thèse mais pose simplement devant nous l'image d'hommes épuisés mais vivants, d'hommes qui ont dû atteindre à l'absolu négation de ce qu'ils sont pour survivre.

source : boojum

ici MKLJ, on changerait d'ambiance...