lecture de ma semaine de vacances... court roman, lecture agréable... et puis comme mon thème de lecture est la mer...
" La devise de mes parents était de ne jamais faire les choses à moitié, surtout si ça concernait leur fils unique. La preuve : quand ils m'offraient une place de bateau, c'était sur le Titanic. En fait, il faut dire la Titanic, car en anglais les navires sont du genre féminin, les navires sont des femmes. " Patrick Besson livre sa version du plus célèbre des naufrages : et si les femmes étaient aussi à l'origine du funeste destin du transatlantique ?
Patrick Besson ne pouvait pas ne pas donner, après le retentissement d’un certain film quelques années auparavant, sa version du plus célèbre des naufrages : forcément féminine. Ce sont les femmes qui ont présidé au funeste destin du transatlantique, selon l’écrivain. Et d’ailleurs, « ship » en anglais n’est-il pas un mot féminin, prévient-il par la bouche de son narrateur, un jeune Français naïf, fraîchement embarqué à Cherbourg ?
Le jeune homme, Jacques Dartois, se fait très vite l’assistant d’un drôle de personnage, Philémon Merle, qui suspecte l’équipage et certaines passagères d’ourdir un complot contre le bateau assuré par la compagnie qui l’a envoyé.
Les trois jeunes et belles Américaines, affublés d’époux milliardaires cacochymes, qui font de l??il à de sémillants passagers, n’aspirent-elles pas au statut de veuves ? Elles pourraient se révéler les trois Parthes qui tiennent entre leurs mains le destin du navire.
Et quel rôle joue cette jeune fille irlandaise, poétesse romantique, prête à mourir après avoir achevé son œuvre en quelques heures ?
Sur le ton d’un Hercule Poirot, une intrigue légère, dont le dénouement est connu, qui permet de croquer quelques portraits de femmes et d’asséner quelques vérités bien peu tendres.