Sophie Ristelhueber

Etudier l'actualité et la guerre sous l'angle du paysage et de la ruine, c'est la demarche de Sophie Ristelhueber qui expose à la Galerie Catherine Putman, 40, rue Quincampoix. Paris-3e.

Citation :

On y trouve les obsessions si particulières de la photographe, paysagiste singulière qui envisage le monde à la manière d'une archéologue : par les traces et les cicatrices inscrites sur le paysage par les événements et les catastrophes, qu'ils soient naturels ou humains.

L'exposition permet de voir le cheminement de l'artiste vers toujours plus d'épure. En Cisjordanie, en 2005, elle a carrément effacé toute ligne d'horizon pour cadrer sur le sol, la terre - enjeu majeur du conflit. C'est l'asphalte meurtri par le passage des chars, couvert d'huile et de parpaings, qui offre ici ses "stitches" (sutures) à l'exégèse.

dit lemonde

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Citation :

ces images montrent une contrée où les routes entre les villes et les villages sont coupées. Tout simplement coupées par de petites tranchées creusées le plus simplement du monde, à la pelle mécanique, ou parfois obstruées par des rochers et des blocs de béton amoncelés.

Les routes, de part et d’autre de ces 'cuts', comme on le dirait dans la langue de la communication universelle, sont vides et singulièrement évidentes, ostensiblement présentes, mais pétrifiées et sans attente. Ces chemins sont privés de leur finalité, de leurs destinations ; ils ne relient plus.

présentation d'une expo.