Global life Japon(s)

Global life : japon(s) du 24 novembre au 24 decembre à saint-nazaire : 150 oeuvres : arts plastiques, videos, architecture, danse etc..

des projections de films sont prévues : kurosawa, Ozu, mais on reste dans des oeuvres classiques et anciennes à quelques exceptions près.

Une exception sera le samedi 8 décembre consacré aux cultures de la séduction et à l'imaginaire érotique au Japon, en presence d'agnès Girard déja présentée sur "les connaissez-vous" en page 9. je rappelle l'ouvrage paru chez Albin Michel,

Citation :

Le sexe est protéiforme, polymorphe et pervers. Il s’est imprégné de cette tradition qui prête à chaque chose une âme : homme, femme, papillon, pierre ou fleur, tout dans ce monde japonais, bouddhiste et shinto participe d’une universelle propension à faire l’amour de toutes les façons possibles. C’est-à-dire plus avec le cerveau qu’avec les organes génitaux.

Il ne semble y avoir aucune barrière aux fantaisies érotiques dans ce pays qui ne connaît pas le système binaire, dans ce pays qui n’oppose pas l’homme à la femme, ni le mal au bien.

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Global Life est hébergé dans une alvéole de la base sous marine de Saint-Nazaire et j’y suis allé hardiment.

Pour entrer, il faut pousser des rideaux noirs, comme dans un mauvais lieu, et dans l’obscurité j’ai mis le pied sur des galets japonais et heurté un filin tombant du plafond.

Les vidéos présentées ne m’ont pas convaincu :

la première, « Ryo » ,est fondée sur le travelling incessant d’un fleuve coulant devant une rangée d’immeubles.

La bande son ? Une jeune fille, Ryo, téléphone à un jeune surfeur connu sur la plage à Yokohama pendant les vacances. Elle l’a trouvé « mignon« , lui sera content de la revoir, sa copine était aussi « mignonne« , dit-il, ton copain était super , rétorque t-elle. Quand tu viendras, ma copine sera là. Alors, j’amènerai mon copain. Attendons les vacances prochaines. Clap de fin.

Une autre video mettait en scène un ado qui nageait lentement dans un lac : aller, retour. Il se hisse enfin sur la rive, remonte la pente en s’accrochant aux arbres, redescend… il monologue, il est question d’Hiroshima, de sa copine, d’un enfant. Le tout, très lent.

3e vidéo : 3 hommes sur un bateau de pêche : on filme d’autres bateaux, on voit interminablement la chaîne se tendre. Y aurait-il quelque chose au bout ? Oui ! La première fois j’ai quitté le film.
Je suis revenu le lendemain : c’était un gros poisson . Ouf ! Tant mieux !

Le décor, prévient le dépliant, est minimaliste : des banquettes avec des coussins : on s’y assoit pour voir les films. On pourrait s’y allonger et dormir. Il n’y a personne. C’est comme un dortoir que les pensionnaires auraient déserté.

J’ai vu de belles photos de paysages, de sites industriels, de chevaux dans les champs. Là j’ai respiré un moment.

Des habitats précaires, sortes de cubes revêtus de bâches bleues, rappellent que des déshérités demeurent dans ces variantes de bidonvilles. Ils y ont mis de la couleur et y abritent des objets hétéroclites mais indispensables : la cuvette en plastique, un bidon etc.
Une de ces niches est d’ailleurs reconstituée là, "pour de vrai" comme on dit. Faut pas être grand pour s’y glisser.

C'est à mes yeux la partie la plus interessante.

Sur quelques cloisons en carré, des tanathophanies, ie de petits portraits de visages mortuaires. On pense bien entendu à Hiroshima et à Nagasaki.

Mais à ces masques rigides, grimaçant l’horreur ou un rire fou, ou une tête irradiée, je préfère le diaporama de yamahata .

Au total une exposition décevante et terne.

"on a dû la monter très vite" s'excuse le personnel.