Ai Weiwei

Ai Weiwei Ai Wei Wei est l'un des architectes les plus connus de Chine.

Il vit près de Dachanzi, friche culturelle au nord de Pékin, loin du tumulte de la ville et participe en tant qu'architecte à la construction du stade de Pékin pour les jeux Olympiques de 2008.

Ai Weiwei : Entrelacs

du 21 février au 29 avril 2012 au jeu de paume.

c'est la première grande exposition en France consacrée à cet artiste et homme de communication qui observe l’état du monde, l’analyse et tisse des liens avec ses semblables par de multiples canaux. L’exposition, qui présente également des vidéos de l’artiste, est centrée sur les photographies d’Ai Weiwei : celles par lesquelles il rend compte des mutations profondes du paysage urbain de son pays ; celles aussi qui relèvent d’une démarche plus artistique : le Conte de fées pour la documenta de Cassel et les innombrables photos numériques diffusées sur son blog ou à l’aide de son téléphone portable.

Par la richesse de son iconographie, cette exposition consacrée à Ai Weiwei tend à montrer la diversité et la complexité du personnage et sa manière d’être constamment en relation avec le monde. D’où cette idée d’entrelacs, de liens qui ne cessent de se tisser par-delà les frontières et les obstacles en tout genre.

Placé en détention le 3 avril 2011 par les autorités chinoises, libéré sous caution le 22 juin 2011, il est, à ce jour, toujours interdit de sortie du territoire.


c'est lui, sur la photo. Evidente provocation au puritanisme chinois officiel.

Faute de pouvoir sortir de Chine, Ai Weiwei envoie ses photos et le disque dur de son blog interdit

Citation :

Depuis que je suis jeune, en partant de la vie de mon père, j'ai essayé de comprendre notre société, de saisir ce qui lui fait tant peur. Et ce qui lui fait le plus peur, c'est la liberté d'expression, parce qu'elle est le fondement de toute pensée indépendante. L'étouffement de cette liberté est un moyen pour ce pouvoir d'exister, sa seule façon de survivre.

un diaporama sur le Figaro.

les choses se gâtent vraiment après le tremblement de terre de mai 2008 dans la province du Sichuan (sud-ouest). Ai Weiwei est frappé par le nombre de cartables d'écoliers dans les décombres des bâtiments scolaires construits à la va-vite. Il se met en tête de publier une liste des enfants morts sur son blog, qui est fermé peu après.

Comment disqualifier publiquement les procédés de la police chinoise.

Citation :

«Dans ma vie, il y a tant de surveillance que je me suis demandé : pourquoi pas quelques caméras pour que les gens puissent voir toutes mes activités ?»

auto-garde à vue !

un documentaire d' Alison Klayman sur le dissident de l'art contemporain chinois sort en salles.
le 5 décembre.



On partage les dilemmes d'un Chinois en Chine, né à Pékin en 1957, fils d'un célèbre poète et intellectuel Ai Qing (1910-1996), humilié par la foule uniforme, battu par de jeunes apparatchiks, puis déporté au loin par la Révolution culturelle.

On comprend sa stratégie de joueur d'échecs, conquise à New York dans l'admiration de Marcel Duchamp, dont il fait un portrait en un cintre et quelques graines de tournesol. On suit sa longue croisade verbale d'actionniste contre le système, l'absence de vérité, de transparence et de contre-pouvoir. Son combat courageux aux côtés des autres dissidents chinois (ou considérés comme tels), comme Tan Zuoren, écrivain écologiste et militant chinois né le 15 mai 1954, condamné à cinq ans de prison le 9 février 2010 (Ai Weiwei a été empêché de témoigner à son procès).

à la Tate Modern à Londres, à l'hiver 2010-2011. Ce fut le début de sa gloire internationale et aussi la base de sa sauvegarde,
Ai Weiwei avait disposé sur le sol du grand musée britannique quelque cent millions de graines de tournesol en céramique peinte, symbolisant le peuple chinois à la fois puissant et malmené comme une motte de terre (son projet Sunflower Seeds, dans le cadre de The Unilever Series, dans le Turbine Hall). Il ratisse son oeuvre comme un paysan, prend la pose dessus devant les caméras, la foule du pied en empereur avec son fils Ai Lao ( «Vieux Ai», en chinois).

l'article du figaro.