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Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/03/2009
Sujet: Re: Léo Ferré Sam 06 Juin 2009, 07:00
Bernard Laviliers nous parle de Léo à la radio (france-inter). Téléchargeable là: http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/mMvbfPmt
Catherine Sauvage aussi sur la radio suisse romande. Téléchargeable là: http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/oHlMcJJA
Les fichiers resteront en ligne tant qu'il y aura au moins un téléchargement sur une période de 30 jours.
Furtif pilier
Nombre de messages : 75 Age : 63 Date d'inscription : 10/03/2009
Sujet: Re: Léo Ferré Mer 01 Juil 2009, 17:30
Une interprétation formidable et récente de Léo :
Mônica Passos : Avec le temps Le the standard, par la necplusultrate du Jazz-brésilien en France et pas seulement à mon avis....
Dernière édition par Furtif le Mer 12 Aoû 2009, 17:18, édité 2 fois
Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
Sujet: Re: Léo Ferré Mer 01 Juil 2009, 23:16
Bennett a écrit:
Bernard Laviliers nous parle de Léo à la radio (france-inter). Téléchargeable là: http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/mMvbfPmt
*
Très intéressant, je viens de découvrir ton message et belles interprétations. Merci ! Cela date de quand tu sais ? il y a un CD ? je crois... vais voir ça.
J'écouterai Catherine Sauvage plus tard.
Bennett pilier
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/03/2009
Sujet: Re: Léo Ferré Jeu 02 Juil 2009, 06:41
Il semblerait qu'un dvd soit en vente:
"Ferré est l'un de mes "modèles en qualité", pour son sens de l'invective, sa marginalité, sa charge d'interprétation… Si je chante, c'est en partie grâce à lui. Ma mère écoutait souvent l'un de ses 25 centimètres: Léo Ferré chante Aragon. J'ai encore ce disque chez moi… Pendant longtemps, il n'a pas du tout été considéré comme interprète, à l'inverse de Brassens ou de Brel. Léo déroutait: il était un peu sulfureux, les gens trouvaient sa voix bizarre, son physique étrange, ses métaphores folles. En 1968-1970, lorsqu'il a rencontré la pop music et collaboré avec le groupe Zoo et les Moody Blues, il a jeté un pont vers les Doors, Patti Smith, Lou Reed, devenant une sorte de Rimbaud en musique, reconnu par tous …".
Bernard Lavilliers est intarissable depuis longtemps sur Léo Ferré. En quelques rencontres, sur la fin de la mythique carrière du chanteur monégasque, les deux hommes étaient devenus amis. Léo Ferré était fier de voir en Lavilliers sa propre relève sur une certaine idée de l'engagement en chansons. Depuis longtemps, Lavilliers reprenait des chansons de Léo. Il en a même " fixé " quelques-unes sur ses propres albums (" Est-ce ainsi que les hommes vivent ? ", " Préface ") et a bien sûr participé à l'album hommage " Avec Léo ! " en 2003 en reprenant " La mémoire et la mer ". Il manquait " seulement " un vrai spectacle totalement dédié à la fraternité des deux artistes. " Lavilliers chante Ferré " fut donc mis en chantier en 2006. En un temps record, un pari quasi insensé pour Bernard qui sortait à peine de la tournée marathon de son album " Carnets de bord ". Un répertoire de plus de 25 titres, des concerts enregistrés avec un orchestre symphonique et près de 20 dates en France. En voici le témoignage.
Tracklisting du DVD :
La vie d’artiste ( Francis Claude – Léo Ferré / Léo Ferré) Les poètes (Léo Ferré) Merde à Vauban (Pierre Seghers / Léo Ferré) La mélancolie (Léo Ferré) Vingt ans (Léo Ferré) Si tu t’en vas (Léo Ferré) La maffia (Léo Ferré) Le chien (Léo Ferré) La « The Nana » (Léo Ferré) Thank you Satan (Léo Ferré) C’est extra (Léo Ferré) Monsieur William (Jean-Roger Caussimon / Léo Ferré) L’étrangère (Louis Aragon / Léo Ferré) L’affiche rouge (Louis Aragon / Léo Ferré) Préface (Léo Ferré) La mémoire et la mer (Léo Ferré) Les assis (Arthur Rimbaud / Léo Ferré) O triste, triste était mon âme (Paul Verlaine / Léo Ferré) Ame, te souvient-il ? (Paul Verlaine / Léo Ferré) Les corbeaux (Arthur Rimbaud / Léo Ferré) Avec le temps (Léo Ferré) Le temps du tango (Jean-Roger Caussimon / Léo Ferré) Comme à Ostende (Jean-Roger Caussimon / Léo Ferré) Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (Louis Aragon / Léo Ferré) Je chante pour passer le temps (Louis Aragon / Léo Ferré)
Les bonus :
> Léo Ferré chante « La mémoire et la mer » (vidéo, extrait de l’émission « Album » 1991) – réalisé par Bruno Lejean > « La mémoire et la mer » (vidéo, un court-métrage réalisé pendant l’enregistrement en studio de la chanson par Lavilliers en 2003) – réalisé par Xavier Fischer > Bernard Lavilliers chante « La mémoire et la mer » (audio, extrait de l’album hommage « Avec Léo ! » 2003) > « Richard », inédit audio
Un marchand
Kad pilier
Nombre de messages : 85 Age : 54 Localisation : Sur les rives de la Mediterranee... Date d'inscription : 03/04/2009
Sujet: "Cette blessure" Jeu 02 Juil 2009, 15:20
Leo, c'est avant tout le poete de la douleur en musique...Il suffit de le lire....
Cette blessure Où va ma lèvre à l'aube de l'amour Où bat ta fièvre un peu comme un tambour D'où part ta vigne en y pressant des doigts D'où vient le cri le même chaque fois Cette blessure d'où tu viens
Cette blessure Qui se referme à l'orée de l'ennui Comme une cicatrice de la nuit Et qui n'en finit pas de se rouvrir Sous des larmes qu'affile le désir
Cette blessure Comme un soleil sur la mélancolie Comme un jardin qu'on n'ouvre que la nuit Comme un parfum qui traîne à la marée Comme un sourire sur ma destinée Cette blessure d'où je viens
Cette blessure Drapée de soie sous son triangle noir Où vont des géomètres de hasard Bâtir de rien des chagrins assistés En y creusant parfois pour le péché Cette blessure d'où tu viens...
Toni habitué(e)
Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 24/04/2010
Sujet: Re: Léo Ferré Mer 28 Avr 2010, 20:07
Un petit tour par la discothèque, ce soir je fais halte chez Léo, parce qu'il me semble bien que j'aime tous ses registres. Mais celle-ci reste pour moi la plus sensuelle des chansons d'amour, texte et musique confondus... https://www.dailymotion.com/video/x3576k_leo-ferre-lamour-fou_music
L'amour fou
La mer en vous comme un cadeau Et dans vos vagues enveloppée Tandis que de vos doigts glacés Vous m'inventez sur un seul mot O Ma Frégate des hauts-fonds Petite frangine du mal Remettez-vous de la passion Venez que je vous fasse mal Je vous dirai des mots d'amour Des mots de rien de tous les jours Les mots du pire et du meilleur Et puis des mots venus d'ailleurs Je vous dirai que je t'aimais Tu me diras que vous m'aimez Vous me ferez ce que tu peux Je vous dirai ce que tu veux Je vous dirai ce que tu veux
Je vous aime d'amour
Si t'as seize ans et des poussières A nous deux ça fait des années Que je prépare ma galère A te ramer à t'affoler Voilà que tu cherches ton bien Dans les vitrines de ma nuit Achète-moi je ne vaux rien Puisque l'amour n'a pas de prix Comme une louve sous son loup Quand je vous ferai des petits Vous banderez vos yeux jaloux Avec un loup de satin gris Tout comme est gris le jour qui va Petite sœur écoutez-moi Comme un bateau entre mes doigts Vous coulerez je vous le dois Vous coulerez je vous le dois
Je vous aime d'amour
Si la mort avait ton regard Je meurs ce soir sans regarder Et te demanderai ma part Au bord du vide et des baisers L'amour ça ne meurt que la nuit Alors habille-toi en moi Avec un peu de rouge aussi J'aurai ta mort entre mes bras Lorsque vous me mettrez en croix Dans votre forêt bien appris Et que je boirai tout en bas La sève tant et tant promise Je vous engouffrerai de sang Pendant que vous serez charmée Et je vous donnerai l'enfant Que vous n'avez jamais été Que vous n'avez jamais été
Je vous aime d'amour
mimi54 pilier
Nombre de messages : 550 Age : 55 Localisation : nancy Date d'inscription : 11/03/2010
Sujet: Re: Léo Ferré Jeu 29 Avr 2010, 05:10
A ma grande surprise, j'ai pris un plaisir fou à chanter Léo avec ma chorale et son orchestre.En effet, il y a 2 ans, nous avons chanté, en présence de son épouse et de Mathieu son fils, La chanson du Mal aimé, le requiem, et en accompagnement: la chanson triste, l'oppression, et l'affiche rouge. Un pur bonheur
cleo pilier
Nombre de messages : 3890 Age : 40 Localisation : chez Jeanne........ Date d'inscription : 28/03/2009
Sujet: Re: Léo Ferré Dim 22 Aoû 2010, 19:05
...
Drella pilier
Nombre de messages : 98 Age : 35 Date d'inscription : 30/08/2010
Sujet: Re: Léo Ferré Mar 31 Aoû 2010, 23:37
Ce que j'aime bien chez Ferre, c'est qu'il va au-dela de Ferre...il est Ferre, et il est Ferre interpretant les grands poetes...
Je recommande a tous ici, amateurs de Ferre, d'ecouter ses "Leo Ferre chante..." Baudelaire, Aragon, Verlaine et Rimbaud notamment...il y a aussi Apollinaire qui n'est pas delaisse...mais surtout les 4 premiers, des albums tellement beaux, tellement fantastiques, regorgeant de perles que l'on decouvre et redecouvre a chaque nouvelle ecoute, et ca fait plus de 4 ans que je les connais...
Leo Ferre c'est aussi ses textes, evidemment...La memoire et la mer, un chef-d'oeuvre d'une beaute terrible, et c'est aussi des longues proses, dont ma preferee reste "Il n'y a plus rien", avec des experimentations de forme et de sonorites extra, et tellement bien maitrisees...
Je posterai regulierement (probablement) sur ce sujet-la, car je le connais bien le Ferre, il m'a accompagne souvent, dans mes plus beaux et mes pires moments...
La memoire et la mer...
LA MÉMOIRE ET LA MER
La marée je l'ai dans le coeur Qui me remonte comme un signe Je meurs de ma petite soeur De mon enfant et de mon cygne Un bateau ça dépend comment On l'arrime au port de justesse Il pleure de mon firmament Des années-lumière et j'en laisse Je suis le fantôme Jersey Celui qui vient les soirs de frime Te lancer la brume en baisers Et te ramasser dans ses rimes Comme le trémail de juillet Où luisait le loup solitaire Celui que je voyais briller Aux doigts du sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de mer Que nous libérions sur parole Et qui gueule dans le désert Des goémons de nécropole Je suis sûr que la vie est là Avec ses poumons de flanelle Quand il pleure de ces temps-là Le froid tout gris qui nous appelle Je me souviens des soirs là-bas Et des sprints gagnés sur l'écume Cette bave des chevaux ras Au ras des rocs qui se consument Ô l'ange des plaisirs perdus Ô rumeurs d'une autre habitude Mes désirs dès lors ne sont plus Qu'un chagrin de ma solitude
Et le diable des soirs conquis Avec ses pâleurs de rescousse Et le squale des paradis Dans le milieu mouillé de mousse Reviens fille verte des fjords Reviens violon des violonades Dans le port fanfarent les cors Pour le retour des camarades Ô parfum rare des salants Dans le poivre feu des gerçures Quand j'allais géométrisant Mon âme au creux de ta blessure Dans le désordre de ton cul Poissé dans les draps d'aube fine Je voyais un vitrail de plus
Et toi fille verte mon spleen
Les coquillages figurants Sous les sunlights cassés liquides Jouent de la castagnette tant Qu'on dirait l'Espagne livide Dieu des granits ayez pitié De leur vocation de parure Quand le couteau vient s'immiscer Dans leur castagnette figure Et je voyais ce qu'on pressent Quand on pressent l'entrevoyure Entre les persiennes du sang Et que les globules figurent Une mathématique bleue Dans cette mer jamais étale D'où nous remonte peu à peu Cette mémoire des étoiles
Cette rumeur qui vient de là Sous l'arc copain où je m'aveugle Ces mains qui me font du flafla Ces mains ruminantes qui meuglent Cette rumeur me suit longtemps Comme un mendiant sous l'anathème Comme l'ombre qui perd son temps À dessiner mon théorème Et sur mon maquillage roux S'en vient battre comme une porte Cette rumeur qui va debout Dans la rue aux musiques mortes C'est fini la mer c'est fini Sur la plage le sable bêle Comme des moutons d'infini Quand la mer bergère m'appelle
C'est aussi...la vie d'artiste...
La vie d'artiste
Je t'ai rencontrée par hasard, Ici, ailleurs ou autre part, Il se peut que tu t'en souviennes. Sans se connaître on s'est aimés, Et même si ce n'est pas vrai, Il faut croire à l'histoire ancienne. Je t'ai donné ce que j'avais De quoi chanter, de quoi rêver. Et tu croyais en ma bohème, Mais, si tu pensais à vingt ans Qu'on peut vivre de l'air du temps, Ton point de vue n'est plus le même.
Cette fameuse fin du mois Qui depuis qu'on est toi et moi, Nous revient sept fois par semaine Et nos soirées sans cinéma, Et mon succès qui ne vient pas, Et notre pitance incertaine. Tu vois je n'ai rien oublié Dans ce bilan triste à pleurer Qui constate notre faillite. Il te reste encore de beaux jours Profites-en mon pauvre amour, Les belles années passent vite.
Et maintenant tu vas partir, Tous les deux nous allons vieillir Chacun pour soi, comme c'est triste. Tu peux remporter le phono, Moi je conserve le piano, Je continue ma vie d'artiste. Plus tard sans trop savoir pourquoi Un étranger, un maladroit, Lisant mon nom sur une affiche Te parlera de mes succès, Mais un peu triste toi qui sais Tu lui diras "que je m'en fiche... Que je m'en fiche..."
Je reposterai bientot...il y en a tellement...
V.Alov neophyte
Nombre de messages : 5 Age : 31 Localisation : L'Azur de la Côte Date d'inscription : 18/08/2011
Sujet: Le chien Mer 24 Aoû 2011, 07:11
Alors que j'ai perdu un de mes chats aujourd'hui... On est le 24 août.
*
Le chien
À mes oiseaux piaillant debout Chinés sous les becs de la nuit Avec leur crêpe de coutil Et leur fourreau fleuri de trous À mes compaings du pain rassis À mes frangins de l'entre bise À ceux qui gerçaient leur chemise Au givre des pernods-minuit
A l'Araignée la toile au vent A Biftec baron du homard Et sa technique du caviar Qui ressemblait à du hareng A Bec d'Azur du pif comptant Qui créchait côté de Sancerre Sur les MIDNIGHT à moitié verre Chez un bistre de ses clients
Aux spécialistes d'la scoumoune Qui se sapaient de courants d'air Et qui prenaient pour un steamer La compagnie Blondit and Clowns Aux pannes qui la langue au pas En plein hiver mangeaient des nèfles A ceux pour qui deux sous de trèfle Ça valait une Craven A
A ceux-là je laisse la fleur De mon désespoir en allé Maintenant que je suis paré Et que je vais chez le coiffeur Pauvre mec mon pauvre Pierrot Vois la lune qui te cafarde Cette Américaine moucharde Qu'ils ont vidée de ton pipeau
Ils t'ont pelé comme un mouton Avec un ciseau à surtaxe Progressivement contumax Tu bêle à tout va la chanson Et tu n'achètes plus que du vent Encore que la nuit venue Y a ta cavale dans la rue Qui hennnit en te klaxonnant
Le Droit la Loi la Foi et Toi Et une éponge de vin sur Ton Beaujolais qui fait le mur Et ta Pépée qui fait le toit Et si vraiment Dieu existait Comme le disait Bakounine Ce Camarade Vitamine Il faudrait s'en débarrasser
Tu traînes ton croco ridé Cinquante berges dans les flancs Et tes chiens qui mordent dedans Le pot-au-rif de l'amitié Un poète ça sent des pieds On lave pas la poésie Ça se défenestre et ça crie Aux gens perdus des mots FERIES
Des mots oui des mots comme le Nouveau Monde Des mots venus de l'autre côté clé la rive Des mots tranquilles comme mon chien qui dort Des mots chargés des lèvres constellées dans le dictionnaire des constellations de mots Et c'est le Bonnet Noir que nous mettrons sur le vocabulaire Nous ferons un séminaire, particulier avec des grammairiens particuliers aussi Et chargés de mettre des perruques aux vieilles pouffiasses Littéromanes
IL IMPORTE QUE LE MOT AMOUR soit rempli de mystère et non de tabou, de péché, de vertu, de carnaval romain des draps cousus dans le salace Et dans l'objet de la policière voyance ou voyeurie Nous mettrons de longs cheveux aux prêtres de la rue pour leur apprendre à s'appeler dès lors monsieur l'abbé Rita Hayworth monsieur l'abbé BB fricoti fricota et nous ferons des prières inversées Et nous lancerons à la tête des gens des mots SANS CULOTTE SANS BANDE A CUL Sans rien qui puisse jamais remettre en question La vieille la très vieille et très ancienne et démodée querelle du qu'en diront-ils Et du je fais quand même mes cochoncetés en toute quiétude sous prétexte qu'on m'a béni Que j'ai signé chez monsieur le maire de mes deux mairies ALORS QUE CES ENFANTS SONT TOUT SEULS DANS LES RUES ET S'INVENTENT LA VRAIE GALAXIE DE L'AMOUR INSTANTANE Alors que ces enfants dans la rue s'aiment et s'aimeront Alors que cela est indéniable Alors que cela est de toute évidence et de toute éternité JE PARLE POUR DANS DIX SIECLES et je prends date On peut me mettre en cabane On peut me rire au nez ça dépend de quel rire JE PROVOQUE-À L'AMOUR ET À L'INSURRECTION YES! I AM UN IMMENSE PROVOCATEUR Je vous l'ai dit
Des armes et des mots c'est pareil Ça tue pareil II faut tuer l'intelligence des mots anciens Avec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudras
IL FAUT METTRE EUCLIDE DANS UNE POUBELLE
Mettez-vous le bien dans la courbure C'est râpé vos trucs et manigances Vos démocraties où il n'est pas question de monter à l'hôtel avec une fille Si elle ne vous est pas collée par la jurisprudence C'est râpé Messieurs de la Romance Nous, nous sommes pour un langage auquel vous n'entravez que couic NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la compagnie, Ils se dérangent et on leur fout la paix Nous voulons la Paix des Chiens Nous sommes des chiens de " bonne volonté " El nous ne sommes pas contre le fait qu'on laisse venir à nous certaines chiennes Puisqu'elles sont faites pour ça et pour nous
Nous aboyons avec des armes dans la gueule Des armes blanches et noires comme des mots noirs et blancs NOIRS COMME LA TERREUR QUE VOUS ASSUMEREZ BLANCS COMME LA VIRGINITÉ QUE NOUS ASSUMONS NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la compagnie, II se dérangent, ils se décolliérisent Et posent leur os comme on pose sa cigarette quand on a quelque chose d'urgent à faire
Même et de préférence si l'urgence contient l'idée de vous foutre sur la margoulette Je n'écris pas comme de Gaulle ou comme Perse l JE CAUSE et je GUEULE comme un chien
JE SUIS UN CHIEN
Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
Sujet: Re: Léo Ferré Ven 10 Aoû 2012, 13:05
En forme de ballade (ballade des pendus)
Frères humains, qui après nous vivez, N'ayez les cœurs contre nous endurcis, Car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous mercis. Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : Quant à la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et poudre. De notre mal personne ne s'en rie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez Avoir dédain, quoique fûmes occis Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis. Excusez-nous, puisque sommes transis, Envers le fils de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l'infernale foudre. Nous sommes morts, âme ne nous harie, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés, Et le soleil desséchés et noircis. Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. Jamais nul temps nous ne sommes assis Puis çà, puis là, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charrie, Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. Ne soyez donc de notre confrérie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie : A lui n'ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n'a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
Sujet: Re: Léo Ferré Sam 08 Sep 2012, 21:22
En faisant du ménage dans mes fichiers, je tombe sur cette liste sympa tirée du CD Avec Léo paru en 2003, et l'envie me vient de vous la faire partager.
La solitude, par Tue-Loup. Mon camarade, par Dominique A. Comme à Ostende, par Arno. L'or et la paille, par Les faux bijoux. 20 ans, par Zebda.
Et le meilleur pour la fin, Thank you satan, par Dionysos :
Un peu plus tard, Des armes, par Noir Désir :
Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
Sujet: Re: Léo Ferré Sam 08 Sep 2012, 21:27
rho merci j'adore zebda, tue-loup et arno Les faux bijoux je ne connais pas encore mais grâce à toi je vais combler ma lacune
par contre je ne supporte pad Dionysos et encore moins la reprise de Thank you satan ....pour moi ils l'ont bousillée
Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
Sujet: Re: Léo Ferré Sam 08 Sep 2012, 21:32
Natalia a écrit:
Les faux bijoux je ne connais pas encore mais grâce à toi je vais combler ma lacune
Je ne connaissais pas non plus et ne connais d'ailleurs pas plus.
Natalia a écrit:
par contre je ne supporte pad Dionysos et encore moins la reprise de Thank you satan ....pour moi ils l'ont bousillée
Comme quoi, les goûts et les couleurs... Mais avec ce groupe, je ne suis probablement pas objective.
Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
Sujet: Re: Léo Ferré Sam 08 Sep 2012, 21:55
Les anarchistes par Mama Béa Tékielski
je suis complètement accro à cette chanteuse que j'ai vu sur scène lorsque j'avais 14 ans mais qui hélas ne chante plus
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005