EXPOSITIONS

La Voie du Tao – Grand Palais

Déçue.

Très déçue alors que j’attendais l’occasion d’y aller avec ravissement, ayant un gros faible pour l’histoire des spiritualités.

J’ai commencé à méditer sur les écrits de Lao Tseu il y a une vingtaine d’années. Cet enfant vieillard ne se laisse pas aisément approcher...

L’expo est si mauvaise qu’ils ont réussi à me faire perdre les quelques connaissances difficilement acquises !

D’abord, on se fait rouler ! Presque toutes les œuvres viennent de...Guimet ! C’était bien la peine d’annoncer une expo avec un tel tintamarre médiatique !

Ensuite, ils n’ont même pas sélectionné les meilleures (quelques céramiques de facture franchement moyenne. Idem pour les peintures sur soie ! J’attendais de grands peintres, j’ai vu de bons artisans...).

Sur le fond : aucun didactisme. Un mélange entre la légende de Lao Tseu, les Immortels, la déesse mère, les astres, l’acupuncture, l’hygiène alimentaire...

J’avais compris que la réflexion était centrée sur Lao Tseu et pas sur toute la cosmogonie Chinoise.

On s’y perd !

2 choses : ou bien les organisateurs ont tout foiré, ou bien le fait de vouloir présenter une philosophie au travers d’oeuvres est une gageure.

Je ressens cette expo comme un échec et je ne la recommande pas. Allez directement à Guimet !

Reste de tout cela : la formidable culture Chinoise.

Des peintures très colorées, gaies et monumentales.

De la délicatesse dans le travail du jade, du bambou, de la céramique...

De la sérénité et de la joie dans les portraits de divinités ou de prêtres.

Et comme toujours, un sourire intérieur (un brin moqueur ?) émane des figures célestes.

Par exemple, les 3 Immortels. Dans leur regard, des montagnes de sous-entendus... Une connivence à entendre...

http://www.chine-informations.com/guide/chine-trois-dieux-du-bonheur_2735.html

La Chine Ancienne méritait mieux que cette improvisation muséale !

Frédéric Chopin - La Note bleue au musée de la vie romantique.

L’exposition regroupe quelque 90 peintures, sculptures et dessins de Chassériau, Clésinger, Corot, Courbet, Delacroix, Scheffer… prêtés par les principaux musées français.

Selon les commentaires, l'aspect documentaire, social et artistique, l'emporterait de loin sur le côté musical.

Le Palais Fesch d'Ajaccio, qui abrite la plus vaste collection de peinture italienne en France après celle du Louvre, a officiellement rouvert ses portes jeudi au terme de deux ans de travaux qui le placent désormais parmi les grands musées des Beaux-arts français.

trois expositions :

La première est organisée autour d'une oeuvre maîtresse du musée, "L'homme au gant" de Titien. Une autre est consacrée à "Lucien Bonaparte, un homme libre", frère cadet de Napoléon et grand collectionneur, et la troisième au "Dessin à Florence du temps de Michel Ange".
source : le point.


"L'homme au gant" de Titien.

rotko a écrit:

Frédéric Chopin - La Note bleue au musée de la vie romantique.


Selon les commentaires, l'aspect documentaire, social et artistique, l'emporterait de loin sur le côté musical.

A côté du musée, dans la cour à droite(je n'ai pas vu cette expo) il y a une terrasse très agréable pour boire un verre à l'ombre des arbres.

la photo de mon avatar a été prise dans ce musée.

Besançon : cercueils au choix !

Le Musée Comtois de la Citadelle de Besançon expose une vingtaine de cercueils figuratifs originaux


Véritables œuvres d’art éphémères symbolisant la réussite terrestre ou la passion du défunt, ces cercueils, qui bousculent les traditions, symbolisent la personnalité ou la passion des personnes qui y sont inhumées
Que ce soit sur le continent africain depuis les années 1950 ou en Europe depuis une décennie, le nombre de personnes enterrées ou incinérées dans ces œuvres d’art éphémères augmente chaque année.

un cercueil en forme de livre quand la dernière page serait tournée...

Paris : Things Uncommon
Lieu du design, 74, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012. Jusqu’au 21 août

Ce designer fait une sérieuse embardée, à la recherche de choses qui répondraient à nos besoins psychologiques particuliers, aux pathologies du corps humain, à nos désirs peu avouables, nos personnalités doubles, nos fantasmes

Dans une fiction, un homme nu se fait entièrement frotter (caresser ?) par un aspirateur. Un autre recueille ses larmes grâce à une sorte d’alambic, versant son liquide lacrymal dans la tasse d’une femme

Liberation, dans son article, précise que Noam Toran croise objets triviaux et cinéma d'auteur. Il aurait pu intégrer dans sa galerie "certain objet pour femmes" qui marche avec trois tours de manivelle...

"Pakistan, terre de rencontre, les arts du Gandhara", au Musée Guimet

C'est dans le Gandhara, une région aujourd'hui pakistanaise, enserrée entre l'Afghanistan et l'Inde, un territoire à peine plus grand qu'un département, que Bouddha est représenté, peut-être pour la première fois, sous une forme humaine. Jusque-là, dans l'antique tradition indienne, sa présence n'était évoquée que par l'empreinte de ses sandales ou celle de son corps sur un coussin.

Situé sur l'une des routes de la soie, au carrefour d'influences tant extrême-orientales qu'occidentales ou iraniennes, le Gandhara en assimile les caractéristiques artistiques, élaborant au passage un style hautement spécifique

article du Point

du mardi 05 octobre 2010 au dimanche 30 janvier 2011


Cette exposition témoigne d´une histoire fascinante : comment une communauté d’immigrés a créé une culture unique en laissant sa propre culture d’origine s’imprégner des influences, coutumes et croyances de leur pays d’adoption.

A Singapour, le terme « Baba » désigne un « homme chinois » et, par extension, les descendants des communautés chinoises qui se sont intégrées dès le 14e siècle dans le sudest asiatique et qui ont incorporé au fil des siècles de nombreux aspects de la culture malaise dans leur culture d’origine. Le « Baba » désigne aussi le chef de famille qui a intégré des éléments de la culture européenne, via ses parents et ses grands parents pendant la période coloniale.

Musée Branly.

À la Pinacothèque de Paris, du 10 septembre 2010 au 06 février 2011

L'Or des Incas. Origines et mystères

tous l'article de présentation avec une video.

Je vais aller y faire un tour! La pinacothèque est un de mes musées préférés (avec celui du Sénat et l'IMA)

Très bientôt et jusqu'en janvier prochain, magnifique expo sur Monet avec plusieurs dizaines de toiles.
Mon épouse va emmener sa classe (en octobre, je crois). Je vous transmettrais ses impressions.
Infos ici.

Citation :

À la Pinacothèque de Paris, du 10 septembre 2010 au 06 février 2011

L'Or des Incas. Origines et mystères

tous l'article de présentation avec une video.

Albert a écrit:

Je vais aller y faire un tour! La pinacothèque est un de mes musées préférés

l'exposition recoupe près de deux mille cinq cents ans d'histoire sud-américaine. Elle dresse un portrait chronologique des civilisations pré-incas ayant abouti à la splendeur de cette dernière.

Tout commence par le nord du Pérou, où s'est développée la culture cupisnique (1200-500 avant J.-C.), étudiée par l'archéologue péruvien Rafael Larco Hoyle (1901-1966), fondateur du Musée Larco de Lima. Si cet établissement a prêté de nombreuses pièces à la Pinacothèque, les premiers ors de l'exposition proviennent du Musée Brüning, de Lambayeque (nord du Pérou) : une couronne à motifs hexagonaux, des têtes décapitées d'individus à crocs d'animaux

tout l'article du Monde

Klimt, Egon Shiele, et les artistes de la Sécession célébrés à la fondation Beyeler du 26.09.2010 au 16.01.2011


les poissons rouges.

L'exposition présente les dessins érotiques de Klimt et de Schiele.

Klimt avait à l'époque subi les foudres de la justice qui jugeait ses oeuvres indécentes. Les deux artistes dépeignent chacun à leur manière les corps de femmes, les présentant dans des poses lascives. L'érotisme est explicite mais ne plonge jamais dans le voyeurisme.

Alors que Klimt fait appel à la délicatesse du trait de crayon et du fusain, Schiele emploie la légèreté des aquarelles colorées.

l'exposition réunit également de magnifiques commodes, tables et vitrines de Karl Otto Moser, Adolf Moser et Carl Otto Czeschka, dont la plupart des créations envoûtent par la fluidité et la simplicité des formes. L'exposition, à l'image de la fulgurance des premiers pas de la Sécession viennoise, s'arrête avec l'année de la mort de Klimt et de Shiele décédés en 1918

la fondation Beyeler

La 9e Nuit blanche, de samedi à dimanche, sera une fête de l'art contemporain;

90 médiateurs, des étudiants issus des écoles et universités, accompagneront le public dans sa Nuit blanche.

Parmi quelques oeuvres à découvrir, on peut citer celle de Wilfredo Prieto, artiste cubain, installée place du Trocadéro (XVIe). Il va faire flotter tous les drapeaux des pays du monde, en noir et blanc. Ce procédé réduit le nombre de drapeaux à une soixantaine et révèle le fait "qu'en estompant les couleurs, on abolit les différences".

Dans le square du musée Galliera, l'artiste Cerith Wyn Evans installera un gigantesque lustre de 2 mètres de haut qui clignotera en morse, pour retranscrire un texte de George Bataille.

Une oeuvre symbolisera la fin de la Nuit blanche: à l'hôtel d'Albret (IVe), plusieurs centaines de réveils numériques sonneront à 7h dimanche, pour symboliser "l'oeuvre qui commence et Nuit Blanche qui se termine".

faire sonner des réveils, fallait y penser
les recommandations du Monde.

"Jean-Léon Gérôme, L'Histoire en spectacle". Musée d'Orsay, 1, rue de la Légion-d'Honneur, Paris 7e.

Citation :

Pourquoi alors lui consacrer au Musée d'Orsay une exposition en plus de 200 peintures, sculptures et dessins ? par son style illusionniste et spectaculaire et par le système de production qui en est inséparable, son oeuvre fait comprendre comment la peinture est devenue une industrie de l'image

l'article du Monde

Du 10 novembre au 10 juillet 2011.


"Angola, figures de pouvoir" Musée Dapper. 35 bis, rue Paul-Valéry, Paris 16e.


sculptures féminines et masculines majestueuses et symboliques, trônes ornés, de sceptres, armes et tabatières magnifiquement réalisées, selon le même style fondé sur le culte de la courbe, l'amplification des extrémités, les coiffures en volutes et le traitement de l'oeil par un ovale incisé d'une fente en son milieu.
Ce style, poussé parfois jusqu'à l'épure, est aussi celui des masques, qui participent à l'initiation des jeunes hommes et leur passage à l'état adulte, ce qui est logique puisque ces cérémonies organisent la société.

Lire l'article du Monde

Une Expo gratuite

Andrée PUTMAN à l'hotel de ville de Paris

"

Citation :

Rétrospective consacrée au monstre sacré du design, Andrée Putman. L’œuvre de cette diva de 85 printemps, ambassadrice du "style à la française" sera présentée à travers des rééditions de mobilier, reconstitutions de lieux, ou encore son légendaire piano « Voie lactée » .... Une expo gratuite à découvrir à l'Hôtel de Ville du 10 novembre 2010 au 26 février 2011."

Biennale Internationale du Design à Saint Etienne

du 20 nov au 5 Déc 2O1O

J'ai bien envie d'y aller ,pour m'y amuser et changer mon regard sur les objets utiles ou pas

Henri IV à Fontainebleau.

Château de Fontainebleau. Jusqu'au 28 février 2011

, on y voit un souverain soucieux de son art de vivre, qui fait construire pour lui seul une île artificielle. Mais aussi un roi jouisseur donnant des fêtes grandioses. Ou commandant, pour le baptême du futur Louis XIII, des pièces d'orfèvrerie rares - "le trésor des Navarre" - à nouveau réunies ici pour la première fois depuis quatre siècles. De quoi redessiner, par-delà le mythe, le vrai visage du "bon roi Henri", bien moins rustique qu'on ne l'imaginait.

France 1500 - GRAND PALAIS


Ah !

Une exposition qui élève l'âme...

Peu d'oeuvres.

De haute qualité, espacées, aérées...

J'ai vécu une grande intensité émotionnelle.

L'idée principale : la France de 1500 illustre la synthèse entre l'art nordique et l'art italien et développe, selon ses régions, ses propres tendances stylistiques, ses propres idéaux.

Des enluminures, des vitraux, des reliquaires pontuent l'expo. Les débuts de l'imprimerie sont narrés.


Je suis restée éblouie devant le travail de nos enlumineurs (Pérréal, Jean Poyer...)

Jan Hey...

La religiosité de cette période est admirablement rendue. On ressort avec l'idée qu'il y a une vraie renaissance Française (on songe toujours à l'écrasante Italie), mais nous n'avons pas à rougir de nos artistes du moment. Précieux, délicats, inventifs...

Avec un goût ornemental très typique (1500 : l'architecture est "flamboyante" !)


Quant à la statuaire, un bonheur de piété et de componction. J'ai bien failli pleurer face aux piétas, aux douces vierges juvéniles, aux Christs mortifiés... Une telle présence physique, une telle humilité, un tel élan vers le divin...




Lumineux, silencieux et sacré.

Ah tiens, Crevette, j'ai été voir cette expo mercredi, puisque j'étais à Paris
Je partage ton avis, c'est une exposition magnifique; j'ai particulièrement aimé les enluminures, les couleurs sont d'une telle beauté

J'en rêve encore...

Et j'ai vu la programmation 2011 !


LE PAYSAGE FRANCAIS AU 17é

ODILON REDON....








ET MANET à ORSAY...

Saâdane Afif, Anthologie de l'humour noir". Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, Paris 3e

L'artiste français, âgé de 40 ans, Prix Marcel Duchamp 2009, y présente un cercueil de bois bleu, blanc et rouge de 2 mètres de long et 1 mètre de large, à l'effigie du musée parisien.

Citation :

C'est au regardeur de faire l'oeuvre, comme le préconisait Duchamp. Aussi, le jour de l'inauguration, autour du cercueil, des textes seront déclamés. Le titre de cette installation, Anthologie de l'humour noir, fait penser au regard ironique et iconoclaste d'André Breton face à l'oeuvre d'art. La mise en scène de Saâdane Afif impose un renversement des rôles, une circulation des idées très singulière, un bouleversement des valeurs. C'est aussi un trait d'humour noir face à l'utopie culturelle du Centre Pompidou.

presentation du Centre Pompidou.

"Paris 1940-1944. Le quotidien des Parisiens sous l'Occupation". Réfectoire des Cordeliers, 15, rue de l'Ecole-de- Médecine, Paris 6e. Jusqu'au 9 janvier 2011.

deux Paris antithétiques.

- Le Paris de l'ordre nouveau, d'abord : ce sont ces "avis" intimant aux habitants de "laisser le passage à MM. les officiers des troupes d'occupation lorsqu'ils les rencontrent sur les trottoirs" ;
circulaire du recteur de l'académie de Paris demandant aux professeurs d'accompagner leurs élèves à l'exposition "Le bolchevisme contre l'Europe", afin de les immuniser contre le "péril" du "collectivisme".

- le Paris de la faim, avec ces photos étonnantes de plantation de haricots et de poireaux autour du Louvre ainsi que par ces tracts appelant les Parisiens à venir aux Halles pour protester contre les "traîtres affameurs".
Celui des réquisitions, des pillages et des spoliations.
Celui de la répression, dont témoignent par exemple l'unique photographie connue de la rafle du Vel'd'Hiv'ou celle du peloton d'exécution de l'avenue de la Porte-de-Sèvres, où plus de 140 résistants furent fusillés.

source : le Monde.

l'appetit culturel demeure très vivace et va même croissant (au beurre). En témoigne l' affluence aux expositions :

Le Centre Pompidou a accueilli 3,13 millions de visiteurs dans le Musée d'art moderne et les expositions en 2010, dépassant les 3 millions de visiteurs pour la deuxième année consécutive.

Quand on sait qu'il faut attendre parfois plusieurs heures à la queue (pour Monet, Basquiat ou larry Clark par exemple), et qu'il a fallu ouvrir des musées la nuit, on ne peut plus en douter.

Reste que ce sont sans doute les mêmes catégories sociales qui y vont et les mêmes qui en sont éloignées...