Le clan des Otori
Je suis surprise de trouver cette œuvre en science-fiction, car pour moi elle n’y ressemble guère.
« Le clan des Otori » est plutôt un récit épique, une grande fresque qui peut se lire à plusieurs niveaux.
Un récit d’aventures qui se passe dans le Pays du Milieu qui n’est autre qu’une reproduction du Japon ancien. Ce peut être de plus une approche historique de ce que fut l’unification du Japon et de la vie des Samouraïs et Seigneurs.
On y trouve aussi une description pertinente et poussée de leurs mœurs et coutumes. De ce que fut la vie des femmes, celle des courtisanes, celles des paysans…Donc une approche sociale.
Mais encore une approche philosophique car les livres sont empreints de l’harmonie bouddhiste et de la dimension taoïste. On y retrouve aussi une secte qui ressemble beaucoup aux chrétiens et qui subit le genre de persécutions que leur ont fait subir les japonais. Aussi les croyances animistes et un grand nombre de légendes typiquement japonaises.
Le récit est encore une grande histoire d’amour. Et d’amitié et de fidélité.
Les trois premiers tomes forment une trilogie, suivie du tome 4 qui poursuit l’histoire des années après avec les fils des protagonistes de la trilogie et se conclue par le retour total de la paix et de l’harmonie. Car ce peut être aussi un conte initiatique et comment à travers les épreuves arriver à l’accomplissement de soi : détachement et maîtrise, méditation et osmose avec la nature, fusion de l’esprit et du corps, beauté des actes et rigueur. Une voie japonaise.
Le dernier tome reprend l’histoire au point de départ, c’est à dire les prémisses, ce qui a précédé la trilogie. Ce qui a rompu l’harmonie et obligé la suite des évènements. En une vision cyclique ainsi que le précise l’auteur.
Pour ma part, j’ai lu avec plaisir ces livres. Et intérêt. Une épopée enrichissante.
Je pense que cette histoire, contrairement à ce que certains ont pu penser, n’est accessible qu’à partir de l’adolescence. Mais surtout avec une bonne base de connaissances de la culture japonaise.