Jirô Taniguchi

Sujet: Re: Jirô Taniguchi Mer 21 Jan 2009, 09:22

Trillian a écrit:: J'adore cet auteur, j'ai lu le journal de mon père et surtout quartier lointain, sublime. Et c'est vraiment apaisant cette lecture.

Et L'homme qui marche : une fabuleuse promenade au milieu d'une nature zen et tranquille. Cela fait du bien de feuilleter ce genre d'images et d'histoires... Reposant, apaisant où tout nous parait comme dans un rêve épuré...

Un qui me fait saliver est Le gourmet solitaire ; j'y pressens quelques bonnes promenades gastronomiques entre soba et okonomiyaki

pilier Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005

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Un Zoo en hiver chez Casterman.

Citation :: Hamaguchi, jeune dessinateur qui s’ennuie dans une usine de textile part pour Tokyo et trouve une place d’assistant auprès d’un des plus grands mangakas du Japon. Son apprentissage du dessin et du manga va vite se transformer en apprentissage de la vie et de l’amour.

cet album serait une forme d'autobiographie de l'artiste.

Sujet: Re: Jirô Taniguchi Sam 24 Oct 2009, 16:47

Je viens de terminer Un zoo en hiver.

Le récit se déroule sur deux ans, de l'entrée du héros dans un atelier de mangas à la publication de sa première œuvre.
C'est avant tout un récit initiatique, tant sur le plan amoureux que sur celui de l'art.
Dans l'atelier d'un dessinateur reconnu, Hamaguchi commence par ne faire que les ombres et les gris des cases dessinées par le maitre. Progressivement, le jeune homme apprend ses classiques, lit et s'inspire des plus grands pour se mettre au service d'un style, celui de son employeur.
La vie à Tokyo, la rencontre de l'amour, la découverte des sacrifices de son frère, l'amène sur la voie de la création originale.

On découvre le fonctionnement de ces ateliers dans lesquels les dessins se font à la chaine, chacun ayant sa spécialité. L'histoire se déroulant au début des années 60, on découvre l'antériorité de l'art du manga. Comme on conseillerait à un apprenti écrivain de lire les plus grand, on l'incite à s'imprégner du savoir faire des mangakas reconnus.

Le dessin des personnages est relativement stéréotypé, selon les codes du manga, mais l'auteur développe un art du paysage, que ce soit la ville, le zoo, les parcs ...

Apaisant

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Sujet: Re: Jirô Taniguchi Mar 23 Nov 2010, 06:06

Quartier lointainun film de Sam Garbarski

Avec Jonathan Zaccaï (Bruno), Pascal Greggory(Thomas adulte), Léo Legrand (Thomas adolescent)

Thomas, la cinquantaine, père de famille, arrive par hasard dans la ville de son enfance.

Pris d’un malaise, il se réveille quarante ans plus tôt, dans son corps d’adolescent. Projeté dans le passé, il va non seulement revivre son premier amour, mais aussi chercher à comprendre les raisons du mystérieux départ de son père.
une critique peu enthousiaste, Dommage !

rotko a écrit:: Quartier lointainun film de Sam Garbarski

Avec Jonathan Zaccaï (Bruno), Pascal Greggory(Thomas adulte), Léo Legrand (Thomas adolescent)

Thomas, la cinquantaine, père de famille, arrive par hasard dans la ville de son enfance.

Pris d’un malaise, il se réveille quarante ans plus tôt, dans son corps d’adolescent. Projeté dans le passé, il va non seulement revivre son premier amour, mais aussi chercher à comprendre les raisons du mystérieux départ de son père.
une critique peu enthousiaste, Dommage !

Je fréquente beaucoup le milieu du manga et de la japanim' (comme nous disons), et effectivement ce film n'y a suscité que quelques news, et une indifférence polie. Il est évident que Jirô Taniguchi a donné son accord pour ce film, ou ne s'y est pas opposé, mais je sais bien par ses interviews qu'il est étonné du succès de ses récits en Occident, car il les considère comme typiquement japonais et avoue ne rien comprendre à la mentalité des Occidentaux ! ceci dit, je me garderai de juger car je n'ai pas (encore) lu Quartier Lointain.
Un zoo en hiver est, là je peux le dire, une oeuvre excellente, d'une grande finesse et beauté. Les courts récits de l'album "Le Journal de mon père", également autobiographiques, méritent aussi d'être lus.
Le Gourmet Solitaire est beaucoup plus imperméable à notre esprit, car pour entrer dans les réactions du personnage par rapport à l'environnement, il faut une bonne dose d'acculturation au "Nihon". Mais je suis certain que c'est le cas du Mouton Sauvage bye

L'Encyclopédie des Animaux de la Préhistoire, c'est à ne pas rater !! on y découvre une journée de la vie de plusieurs espèces ( les mammifères primitifs et non les dinosauriens), et Taniguchi entre avec un art prodigieux dans leur mental, leur forme de "pensée", et c'est très convaincant !! quel crétin, ce Descartes, avec sa théorie de l'"animal-machine" sans intelligence ! de plus ce manga a été supervisé par des spécialistes en paléontologie, et si vous avez des gamins, ce sera un livre très instructif à leur offrir (et à leur piquer ensuite Razz

).
Enfin, beaucoup de gens crient à la merveille sur Le Sommet des Dieux, que je lirai dès que. siffle

Sujet: Re: Jirô Taniguchi Ven 16 Sep 2011, 11:53

Les années douces
Cette BD est adaptée de l'excellent roman du même nom de Kawakami. Comme j'adore Taniguchi et que j'adore Kawakami, j'ai eu envie de lire ce manga - malgré qu'en règle générale, les adaptations sont souvent ratées.
Eh bien, ce n'est pas le cas de celle-ci, particulièrement réussie, poétique, douce-amère et délicate. Evidemment, amateurs d'action, passez votre chemin, ça n'a absolument rien à voir avec Dragon Ball !
En prime, à la fin du tome 2, un entretien (très poli) entre l'auteure et son adaptateur. Sans compter que Taniguchi a adapté à la fin de la BD un petit récit que Kawakami avait publié séparément et l'a inclu dans le cadre de cette histoire.
Je crois que je ne suis pas prête d'être déçue par Taniguchi Smile

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Sujet: Re: Jirô Taniguchi Ven 23 Sep 2011, 09:47

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clic !

On découvrira par soi-même en quoi Capucine est différente.

Pour l’instant on adopte son regard affectueux sur ce qui l’entoure, sa sensibilité aux diverses humeurs, sa gentillesse aussi.

Puis on apprend ça que les autres pensent, même s’ils le cachent.

Dans cette bande dessinée, qui se déroule en Normandie, les mots sont atténués, les couleurs un peu estompées, les chagrins, masqués par la pudeur.

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clic !

On devine ce que ressent Capucine, ce qu’éprouvent ses parents, et ce qui les guette.

L’album parle avec justesse et compréhension des enfants qui méritent plus d’attention que les autres, et qui sont souvent relégués dans des établissements dits « adaptés ».

Sujet: Re: Jirô Taniguchi Sam 21 Jan 2012, 13:38

Mon année, le printemps tome 1

Il n'est pas sûr que le tome 2 voie le jour. L'idée de l'album aurait été soufflée par Morvan à Tanizaki, et elle aurait vu le jour puisque chacun d'eux voulait travailler en duo avec un Bdeiste japonais/Ffrançais.

Parmi les impressions des lecteurs : l'ensemble est un peu monotone, les couleurs, fades, et on resterait trop extérieur à l'histoire.

pilier Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 23/08/2012

J'ai lu Quartier lointain récemment. J'ai été étonnée tout d'abord par la puissance des émotions, et la façon dont elles sont exprimées. Les visages des personnages ne sont pas particulièrement expressifs, du moins pas plus que d'autres, mais il s'agit vraiment de l'ambiance créée progressivement. Ce personnage brutal et un peu nigaud adulte, qui devient un enfant rapide et impulsif, qui vit une nouvelle histoire d'amour avec celle qu'il avait aimé étant enfant. Une recherche de soi dans le passé, des solutions que l'on aurait pu trouver pour soi, pour éviter telle ou telle situation, qui sont tout de même inévitables.

Lorsqu'il retourne à sa famille, à sa famille réelle, celle qu'il a fondé, après son voyage dans le temps, il a indubitablement changé. Son attitude est différente parce qu'il a, je pense, démystifié son passé, supprimé la souffrance de ses souvenirs du fait du départ de son père vers une autre vie, vers d'autres horizons, ce qu'il n'a pas pu empêcher en retournant à son enfance. Il comprend que la recherche ne doit pas toujours être dirigée vers ce qui s'est passé avant, mais en soi-même, dans l'instant présent.

Le manga n'est pas du tout moralisateur, et les conclusions que l'on peut avoir après l'avoir lu sont très différentes. L'ami qui me l'a conseillé n'y a pas du tout vu les mêmes choses que moi, par exemple. C'est ce qui est intéressant. Chacun y voit le reflet de son enfance, de ses réactions par rapport à cela. Personnellement, j'ai tout oublié. Je ne me souviens de rien avant la 5ème (alors que je ne suis qu'en terminale!), ou alors des détails flous, quelques petites images, et je ne puis même pas dire que j'ai été un enfant qui a souffert. Alors forcément, mon rapport à l'enfance est très différent. Mais on a tous cette attirance envers ces années, et ce roman nous le fait ressentir avec beaucoup de force.

» Jiro Akagawa