Pastiches, A la MANIERE de........

A la manière de Gabriele D’Annunzio (1863-1938) et de son style
empreint du culte de la beauté et de raffinement symbolique :

Le mythe de Pasiphaé

La marquise Funicula et Lydio Braghetti, chevauchant un tandem, se dirigent vers l’Olympe où des savants venaient de mettre à jour la résidence des Immortels.
Lydio est follement épris de Funicula qui se refuse à lui par coquetterie. Arrivés « Au centre de la ruine éparse, ils découvrent la statue creuse d’une génisse. Et c’était le simulacre d’airain construit pour recevoir en ses flancs l’insondable Pasiphaé, le jour ou seul un taureau lui parut capable de combler l’orbe de son désir… »
Je veux dit la coquette ! Lydio découvrit le secret du mécanisme.
« Il appuya sur un poussier qui commandait une bénarde. Aussitôt la targette du moraillon déclencha l’aubronnière, et la bobinette chut.(…) D’un bond félin elle pénétra dans le simulacre (…) Lydio, je suis Pasiphaé, je veux le même amant que Pasiphaé…Ferez-vous moins que lui pour obtenir mon amour ?… »
Lydio sur à présent d’assouvir ses désirs, n’hésita pas : « Il dévissa le guidon arqué du tandem terricole et se l’ajusta sur le front en manière de cornes taurines. Puis il atteignit dans la sacoche la pelisse fourrée qui le garantissait contre la tramontane et le sirocco, la retourna et s’en fit un pelage Il y attacha une chambre à air dont il se battit les flancs comme d’une queue flagellante, et, travesti de la sorte, marcha vers la génisse en pétrissant la trompe avertisseuse d’ou sortaient d’étranges meuglements.. »
Mais le consentement de la belle après tant de refus avait brisé le charme.
« Alors avec un dédain superbe, Lydio s’approcha du piège d’airain. Il referma la trappe, tira la cadolle des étoquiaux, cadenassa les deux paumelles du crampon, et ferma d’un double tour. Puis il lança la clef vers le ciel….(…) Il avait méprisé la créature offerte, mais la puissance de la race le bouleversait toujours ainsi qu’un énorme soulèvement cosmique. Et comme il cheminait dans le paysage élyséen, une génisse à sa vue, se mit à mugir. Et il répondit d’un meuglement passionné de la trompe avertisseuse. Et la génisse docile à l’apparence, renouvela, par une erreur inverse, le mythe de Pasiphaé.. »

« NATIVITE » à la manière de Georges d'Esparbès: (1863-1944), historien inspiré surtout par l’épopée napoléonienne :

<<C'était le soir d'Iéna, où Lannes, Chargeant à la tête de deux cents cavaliers du 10ème sapeurs, avait sabré la Prusse...Il neigeait. Quatre hommes montés sur quatre chevaux, parcouraient le champ de bataille.>> Ils étaient blessés. L’un dans son amour propre << Déshabillé par les sabres ennemis, il n’avait gardé que son casque, une épaulette et sa vieille culotte de peau>> ? Il avait faim.. L’autre << La tête fendue, il l’avait raccommodée lui-même tant bien que mal>> Il avait soif. Le troisième : << Avait eu les deux bras arrachés par la mitraille et tenait les brides avec ses dents>> Il avait sommeil. Le quatrième, un grand barbu, était intact :<< Mais son ventre, ballonné à faire éclater le dolman terrifiait plus encore qu’une blessure>> Il avait mal.
En route, ils rencontrent le maréchal Lannes qui, à la vue des souffrances du grand barbu, réquisitionne une bicoque que les boulets avaient respecté. Pour y bivouaquer les héros.
<< Mais à peine le gros barbu est-il couché qu’il fut tordu de convulsions furieuses. Ses vêtement pourris de pluie, brûlés de soleil, dévorés de fatigues craquèrent de toutes parts. (…) Tout de suite ils comprirent ils avaient devant eux, non pas un homme mais une femme !.(…)
La femme à barbe, la célèbre femme à barbe, profitant de son faciès trompeur et de la myopie d’un major chargé du conseil de révision, s’était héroïquement enrôlée !…Un jour, durant une revue , ses yeux avaient du rencontrer les yeux de l’Empereur. Etait-il extraordinaire que le divin regard de Napoléon eût suffi à la rendre mère ?>>
Suit une description de la venue au monde d’une façon toute militaire jusqu’au moment ou :<< Le nouveau-né fit, avec un rire de lumière, son entrée dans le monde. C’était un garçon. Sur le bras droit, il portait en attestation de son origine, deux marques rouges : des galons de petit caporal. Une exclamation tonna : « VIVE L’EMPEREUR ! »>>
source: Reboux & Muller

Aristarque
aurait-il
abusé
de la pinte


de chouchen ?

AAARRRRGGGGHHH !
Tu es mon double ou quoi ?
"Ala manière de...."
"La négresse blonde" était le titre , si je ne m'abuse ,en livre de poche, il y a des lustres...

"Il est joli garçon l'assassin de papa.."(Chimène)

J'ai dû le perdre celui là, prêté bêtement, et jamais récupéré, bien sûr !

Pasticher le grand Rudyard Kipling et son « Livre de la Jungle », Reboux et Muller l’ont fait avec beaucoup d’humour. En transposant l’action chez le menu peuple de la Jungle.

Mané-Kèn « qui faisait aller sans relâche sa petite navette pour fabriquer des tubes de chasse où les petits de Zoum, la mouche, et de Ziss le moustique venaient se prendre »
Sa fille Jakarda « une jeune araignée bon enfant qui était toute velue » gagnait, en vendant du verre pilé aux Soskars les vieux singes à favoris blancs, pour aller « chez l’oiseau cordonnier qui cogne sans cesse contre des semelles pour lui acheter des petits souliers qui lui permettaient de courir au cœur de la Jungle »
Elle y rencontra le pou Gris-Gris qui lui « offrit une roupie et cinq anas pour obtenir un rendez-vous secret tout en lui sussurant à l’oreille : nous sommes du même sang toi et moi ». Subjuguée, Jakarda lui confia son secret : un endroit où elle cachait ses trésors et q’elle avait protégé avec une trappe où les bêtes restaient prisonnières « et que l’on nommait, en langage de la Jungle un Leuk’hu. »
Et l’irréparable arriva : « L’infortunée Jakarda toute rougissante, fut bien obligée de parler à son père de baby, de nurse et d’une foule d’autres choses du même genre »
Mané-Kén, furieux, de ne plus pouvoir « la marier à Tricotic l’oiseau piqueur à la machine », la répudia et la chassa de sa demeure.
« Jakarta, de désespoir, alla voler l’instrument du perroquet Koko, l’oiseau raseur, et s’en porta quatre coups dont elle trépassa vte, après une affreuse agonie. »
Alors Gris-Gris,le remords dans l’âme « se rendit à l’excavation traîtresse que son amie lui avait montrée et introduisit bravement les quatre doigts et le pouce dans le Leuk’hu, et attendit… » pendant que la Jungle continuait à vivre sa vie séculaire.
« Et cela dura des jours et puis des jours encore, jusqu’à ce qu’enfin Gris-Gris prisonnier du trou mortel eût exhalé sa petite âme. »
Alors, le petit peuple de la Jungle entonna Le Chant Funéraire de Gris-Gris le pou et de Jakarta l’araignée….
Un jour un pou dans la Jungle,
Rencontra chemin faisant
Une araignée bon enfant
Elle était toute……..
A quoi bon continuer ? Cet émouvant poème est trop connu pour qu’il soit utile d’en citer davantage..
Bernard Grasset Editeur Paris 1914

Je ne connaissais pas celui là.
MDR, merci pour la référence!
F

J'en ai d'autres que tu ne connais certainement pas en réserve, chez les mêmes auteurs.
Tu en veux encore Fontelle?

VOUI!VOUI!VOUI!
ENCCCOOOORRRREEEE!

dit F, gourmande.....

A la manière de Catulle Mendès, Reboux et Muller, savent assaisonner d’un soupçon d’érotisme un simple :

RONDEL.
Sur des draps de satin rose
Athénaïre et Lison
Reposent dans la maison,
Un peu lasses et pour cause.

Géronte les voit. Il ose
Rejoindre---fi ! le grison---
Sur les draps de satin rose
Athénaïre et Lison.

Prêtre de Flore, il impose
Les deux mains et, du gazon,
Fit naître une floraison
Double, tendre, à peine éclose,
Sur des draps de satin rose.
Bernard Grasset Editeur Paris 1914

Variations sur un thème connu….A la manière de Max et Alex Fischer

L e 25 novembre1912, à neuf heures dix-sept du matin, lorsque le sculpteur Joseph Lepetit-Legrand (Joseph, ou Boniface, ou Zéphyrin, ou Babylas, ou Népomucène) s’aperçut en pénétrant dans son atelier, que des neuf statuettes d’argile composant son groupe intitulé : Les Neuf Muses, l’une s’était effondrée, il eut d’abord un geste de mécontentement, mais il se ressaisit aussitôt.
---Bah ! se dit-il, n’importe : j’intitulerai mon groupe : « Les Huit Jours de la Semaine »
Le 26 novembre 1912, à neuf heures dix-sept du matin…etc…etc.., des huit statuettes qui restaient , il n’en restait plus que sept…
---Bah ! se dit-il n’importe…J’intitulerai mon groupe : « Les Sept Merveilles du Monde »
Le 27 novembre 1912 à….etc…etc… des sept statuettes de la veille, il n’en restait plus que six…
---Bah ! se dit-il n’importe…J’intitulerai mon groupe : « Les Six Femmes de Henri VIII »
Le 28 novembre 1912 à…etc…etc…des six femmes d’argile de la veille, il n’en restait plus que cinq….
---Bah ! se dit-il, n’importe…J’intitulerai mon groupe « Les Cinq Sens »
Le 29 novembre 1912 à…etc…etc…des cinq sens en argile, dans la nuit, l’un d’eux s’est effondré et il n’en reste plus que quatre …
--- Bah ! se dit-il, n’importe….J’intitulerai mon groupe : « Les Quatre Mendiants »
Le 30 novembre 1912 à…etc…etc…des quatre mendiants en argile, l’un deux a fondu et il n’en reste plus que trois …
Bah ! se dit-il, n’importe….J’intitulerai mon groupe « Les Trois Grâces »
Le 31 novembre 1912 à…etc…etc…des trois grâces, l’une d’elles s’est éclipsée et il n’en reste plus que deux …
---Bah ! se dit-il, n’importe….J’intitulerai mon groupe « Le Jour et la Nuit »
Le 32 novembre 1912 à…etc…etc…une des deux statuettes d’argile a disparu et il n’en reste donc plus qu’une …
---Bah ! se dit-il n’importe…J’intitulerai mon groupe « Solitude »
Le 33 novembre 1912 à…etc…etc…la dernière statuette d’argile s’est ratatinée et il n’en restait plus rien. Le sculpteur eut d’abord un geste de mécontentement, mais il se ressaisit aussitôt :
---Bah ! se dit-il, n’importe…J’intitulerai mon groupe « Le Néant »

Reboux et Muller ont encore sévi ; pour notre grand-plaisir. J’ai un peu abrégé les termes du premier paragraphe pour la suite du récit. Ils se répètent sans cesse dans le texte original.

Aristarke, vous me faites passer d'excellents moments et découvrir de petits bijoux littéraires.
Merci
F, hilare

Effectivement, j'ai également passé un bon moment à lire le texte. Merci Aristarque ! C'est du soleil dans la nuit !

A la manière de l'Apôtre Jean.....

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2007

A tous les Grains-de-Sel, mes compagnons de route (littéraire):

Je souhaite que vous prospériez à tous égards
Et que votre corps se porte aussi bien que votre âme.

Relisant une ancienne "Chrestomathie du Moyen-Age" de la Librairie Hachette pour y rechercher des textes de Villon, j'ai découvert que Victor Hugo, s'était lui aussi "inspiré", pour écrire son "Aymerillot", poème épique de la "Légende des Siècles", d'un épisode de "La Chanson de Roland" : Aimeri de Narbonne. « Qu’un poète de Bar-sur-Aube nommé Bertrand, au commencement du XIIIème siècle y avait ajouté…. »
« Il (V.Hugo) ne connaissait pas la chanson de geste elle même », précisent les auteurs, G.Paris et E.Langlois. Erreur, Dans son introduction de la « Légende des siècles » Hugo, écrit : » Ces poèmes (Le mariage de Rolland et Aymerillot ), du moins ceux qui résument le passé sont de la réalité historique condensée ou de le réalité historique devinée…La fiction parfois, la falsification jamais (…) Il jaillissent directement des livres de gestes de la Chevalerie. C’est de l’Histoire écoutée aux portes de la Légende. »

De fait, les similitudes sont troublantes: ( les vers médiévaux sont en italique)
.
Charlemagne empereur à la barbe fleurie,
Revient d'Espagne, il a le coeur triste, il s'écrie
"Roncevaux Roncevaux! ô traitre Ganeleon..

Charles chevauche derier sa compaignie
Dessoz lui ot un mulet de Sulie (…)
Mort son li conte, nes recoverrez mie ;
Ce a fait Ganes, cui li cors Dieu maudie !

Dans les terres il vit une ville très forte.
Ceinte de murs avec deux tours à chaque porte.

Dessus un pui vit une ville ester
Que Sarrasins i orent fait fermer
Mout bien fut close de mur et de piler

Aymery, je suis pauvre autant qu'un pauvre moine
J'ai vingt ans, je n'ai point de paille ni d'avoine,
Je sais lire en latin et je suis bachelier (...)

Je sui encore bachelers de jovent
De terre je n’ai vaillant que deus parisis

Le texte médiéval est bien plus précis que le poème d’Hugo pour la description du Narbonne d’alors et de ses environs. On sait que le poète Hugo accommodait la réalité de la géographie pour enrichir ses rimes « écoutées aux portes de la Légende »

Marcel Prévost (1862-1941) un écrivain féministe qui aimait apporter les conseils d’une expérience des femmes, (il a écrit entre autres, « Les demi-Vierges »… « Les Vierges fortes »..etc..), dans ses « Lettres à Françoise ». En voici quelques extraits, à la manière de qui ?…de Reboux et Muller bien sur ! Je cite :
Axiomes
I.---L’adultère est un problème que je pose comme une règle de trois.
II---La femme égale l’amant au mari.
III---La femme, plus l’amant, assurent au mari l’égalité dans le bonheur.
IV---Le mari, plus la femme, plus l’amant, représentent la somme du bonheur conjugal.
V--- La femme sous l’amant est supérieure à la femme sous le mari, et, par réciproque, en intervertissant l’ordre des facteurs, l’amant sur la femme égale deux fois le mari sur la femme.
VI--- Le mari sur l’amant…..
Je m’arrête. Ce cas s’est présenté assurément. Mais les mathématiciens de la morale moderne n’ont pas encore eu l’occasion de l’examiner en détail.
Principe
« L’étoffe d’un amant est en raison directe de l’étoffe de ses pyjamas »
Quelle en est la couleur ? Est-il en soie, en surah, en moire ou bien en vulgaire coton, ?…
Mais c’est là une autre histoire !…..
Bernard Grasset éditeur Paris 1914 et 1925

Aristarque a écrit:

Mais c’est là une autre histoire !…..

Que tu ne manqueras pas de nous conter ?

J'ai éclaté de rire au point VI ....

"L'étoffe d'un amant est en raison directe de l'étoffe de son pyjama"

Un amant en pyjama ?
Un mari, oui, je consois....

fontelle a écrit:

".
Un amant en pyjama ?
Un mari, oui, je consois....

Ce peut-être un amant pudique ou bien un amant qui aime son confort....après! ou encore un amant qui reste chez lui alors qu'elle s'en va....
Difficile de demander leur avis aux auteurs du pastiche

Paul Reboux et Charles Muller, pour pasticher Jean Racine, ne se sont pas contentés d’inventer et d’écrire une pièce de théâtre : « Cléopastra » à sa manière, mais ils ont ajouté des notes de fin de page à leur manière bien qu’attribuées au Professeur Libellule !
Quelques exemples :

---Il se peut, et mon cœur, de sa flamme occupé,
---Contre toute rayson voudrait croire à Zoé* (confidente de Cléopastra)
**Zoé : le dictionnaire Littré…donne de ce mot la définition suivante « terme de zoologie, sorte de crustacé presque microscopique.

--- Ne répond à mon feu que par un feu glacé*
** A comparer avec Phèdre : « Et dérober au jour une flamme si noire »

---Qui tournant vers soy-mesme un transport* homicide
** L’Histoire compte nombre de morts violentes occasionnées par des transports. Les transports en commun sont les plus périlleux.

---Et dans son sein vingt fois, ce fer a repassé*
**A comparer avec Polyeucte.. « Et le désir s’accroît quand l’effet se recule. »

---Une telle faiblesse ayt réduit votre cœur*
**Ceci est une anacoluthe. Cette figure de rhéthorique, employée par les meilleurs auteurs, consiste à intervertir les membres d’un phrase. On l’enseigne encore aujourd’hui dans les écoles primaires (sic !)ainsi que la catachrèse, l’hypallage, l’hypotypose, l’antimétabole, la synecdote, l’épanorthrose, et le chiasme.

---Et sur ma triste flame, amy, répans un pleur*
** Ce vers a été discuté. Non sans raison. Adjupète, le confident d’Antoine, en répandant un pleur sur la flamme de son ami, risque de l’éteindre.

--- C’est lui…tout juste…
---.Auguste**
*Cette fin d’hémistiche est devenue populaire.

Et ce n’est que le premier acte…
Rassurez-vous, ils n’ont jamais donné une suite à ce « chef-d’œuvre ». ! Dommage……

Bernard Grasset éditeur Paris 1914 et 1925 .

HUMPF....Pas envie de sortir le dico pour chercher ce qu'est une "anacoluthe"
Je sais que c'est une figure de style, mais ça s'arrête là......
F

anacoluthe : rupture de construction syntaxique. On en fait beaucoup oralement sans que ce soit "une figure de style".

Quand " Le nez de Cleopâtre, S'il avait été plus court, la face du monde en eût été changée" répond à des intentions précises, les anacoluthes communes passent souvent pour des incorrections grammaticales

Après avoir détaillé tout le listing des auteurs, je ne l'ai pas trouvé.
Forcémement vous connaissez.
Dans le cas contraire je vous incite vivement à lire ses parodies.
Je suis admiratif de par sa qualité d'écriture et de par sa capacité à "imiter", "parodier" les livres à succès d'auteurs contemporains.

Je vous conseille vivement le dernier (vous aurez tous compris à quoi il fait référence !) :

L'élégance du maigrichon : Et autres pastiches (Broché)



Très Très drôle !! Superbe !!

Et ne manquez pas ses autres parodies :
"Et si c'était niais ?" (Broché)
et "Gay Vinci Code : Pasticherie fine" (Poche)

ah voilà qui m'interesse, je les lirai.

connais-tu La joie du bonheur d'être heureux : enrichi en Oméga 3 chez Chiflet et Cie ?

Non pas du tout, je l'ai juste vu dans le listing des livres qu'il avait écrits !!
Il faut que je me le procure...

Puisque cette rubrique est rouverte, et que, par nostalgie, j’ai feuilleté à nouveau le livre signé Paul Reboux et Charles Muller édité en 1914 Chez Grasset, je me permets d’y ajouter deux des réponses faites à la question posée : « Que pensez vous de l’Automobile » que nos deux compères ont imaginé à « La manière de…. » :
Auguste Rodin : …..J’ai pensé que la partie essentielle d’une automobile, c’est les cylindres. Aussitôt, mon puissant génie synthétique m’a inspiré d’éliminer de ma voiture tout ce qui n’est pas l’essentiel. J’ai donc démonté mes quatre cylindres et je me suis assis dessus. Pourtant rien n’est parti ! Quand je synthétise un personnage humain en le réduisant à un torse et une jambe, le public marche. Comment se fait-il que le moteur, quand je le synthétise, ne marche pas ?

Octave Mirbeau,… dans un fragment inédit du « Journal d’une Femme de Chambre »…
Depuis que je suis femme de chambre au service de M.Paul Deschanel, j’ai vu des choses bien curieuses.
Sait-on comment cet homme habile s’assure d’une majorité ? Il invite à déjeuner ceux qu’il soupçonne de voter contre lui, et il les empoisonne avec des œufs brouillés aux champignons vénéneux et des sorbets au laudanum. Après quoi, il les traîne dans la cour du Palais-Bourbon, monte sur sa 624-E 46, et achève les malheureux en écrasant leurs corps à plusieurs reprises….