Robert Rauschenberg

Robert Rauschenberg : "Combines", Centre Pompidou, Paris-4e Jusqu'au 15 janvier

Citation :

Combines, mixtes de bricolage et de peinture. A New York et Los Angeles, l'exposition était plus longue ; à Paris, elle compte une cinquantaine de Combines exécutées entre 1954 et 1964. Elle démontre magnifiquement que l'artiste a été, dans cette décennie, l'un des grands inventeurs d'une beauté nouvelle faite avec des saletés : une nouvelle manière de se délecter, sur fond de ravages et de révolte.

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Citation :

Il n'y a pas de raison de ne pas considérer que le monde entier est une gigantesque peinture

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les combines sont actuellement au centre Beaubourg jusqu'au 15 janvier. on y trouve dans ces combines des collages, des peintures, des sculptures.

Y a-t-il de l'humour ? ce serait une rencontre involontaire de deux objets, dit l'artiste.

Voulait-il faire de l'art et être un peintre ? il voulait être, tout simplement.
Alors que certains mettent dans leur oeuvre un objet réel pour qu'il perde sa signification originale et prenne une autre dimension, par exemple dans la chèvre de Picasso ou sa tête de taureau faite avec un guidon et une selle de velo, Rauschenberg veut au contraire qu'il fasse considérer le tableau comme un objet courant de la vie.

Recurrente dans les combines : une poule ! ou une aile.

Citation :

«Les objets que j’utilise sont la plupart du temps emprisonnés dans leur banalité ordinaire. Aucune recherche de rareté. A New York, il est impossible de marcher dans les rues sans voir un pneu, une boîte, un carton. Je ne fais que les prendre et les rendre à leur monde propre…

Quand j’ai commencé à travailler sur les Combine Paintings, à l’origine, c’était une question d’économie. Je n’avais pas d’argent, je commençais à manquer de matériaux et je me suis aperçu que les rues étaient généreuses. Avec ces objets trouvés, en trois dimensions, j’ai découvert que puisque je pouvais peindre sur un côté de la surface, je pouvais aussi bien le faire sur l’autre.

Les Combine Paintings devenaient ainsi des façades, des facettes demandant autant d’attention de chaque côté. Elles me permettaient de m’ouvrir, m’imposaient plus de responsabilités et me proposaient un nouveau défi.»

Libé.

Rauschenberg est mort lelundi 12 mai

Rauschenberg a participé à l'élaboration de spectacles de théâtre et de danse avec ses amis Merce Cunningham et John Cage et collaboré avec des écrivains tels que Alain Robbe-Grillet ou William Burroughs :

Citation :

Moi, ce qui m'intéresse, c'est la mobilité des objets, des pensées et des attitudes, et une relation à la forme ; transformer l'objet, le pousser dans ses retranchements afin que l'on puisse s'exclamer : "C'est une baignoire, ça !" C'est pour cette raison que j'adore l'oeuvre de Robbe-Grillet, sa manière de raconter la vie d'une cafetière, sans aucun personnage.

Jusqu’au 17 janvier.



Le Musée Tinguely de Bâle évoque la rencontre à New York en 1960 entre Jean Tinguely et Robert Rauschenberg, deux ennemis du bon goût, et leur collaboration dans leur lutte contre l’excès de sérieux en art.

le Temps les appelle les "pionniers du recyclage".

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rappel :
"Robert Rauschenberg - Jean Tinguely. Collaborations". Musée Tinguely, Paul Sacher-Anlage, 2. CH-4002 Bâle.. Jusqu'au 17 janvier.

Citation :

un pan méconnu de l'oeuvre de Robert Rauschenberg, les "Gluts". Réalisés entre 1985 et 1996, ce sont des "combine-paintings", assemblages d'objets qui n'utilisent plus la peinture : des bas-reliefs d'éléments récupérés dans des casses automobiles ou des brocantes, dans lesquels la couleur est donnée par la teinte d'une carrosserie ou d'un panneau publicitaire. Mélange magistral, dans lequel souffle encore l'esprit du bidouilleur de génie qu'était Tinguely.

au Seuil

Rauschenberg a immortalisé ses amis peintres De Kooning ou Jasper Johns, sa femme Susan enceinte, le danseur Merce Cunningham, ou des choses vues à Rome, New York et Tanger. Le résultat est de toute beauté.