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Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: jodorowsky Mar 07 Jan 2014, 06:26
films ésotériques, surréalistes et provocateurs
«El Topo», «La Montagne sacrée» et «Santa Sangre», réédités en DVD
La Danza de la realidad, d'Alejandro Jodorowsky
Un petit homme qui vend de la lingerie pour dames dans une petite ville de province s'est mis en tête de débarrasser le Chili des années 1930 du tyran qui l'oppresse. Un homme protégé, intouchable... Or le père a découvert sa faille, son talon d'Achille : l'amour éperdu qu'il porte à Bucéphale, son cheval à la blancheur immaculée — comme bien des tyrans, celui-là préfère, de loin, les animaux aux humains. Il devient donc le palefrenier de Bucéphale, presque l'ami de son ennemi. Mais, ironie d'un destin toujours cocasse, le pistolet qui devait lui permettre d'accomplir un meurtre politique ne lui servira qu'à perpétrer un vrai crime d'amour...
l'article de télérama
une piste à creuser. je peux avoir deux titres «El Topo», et «Santa Sangre»
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: jodorowsky Ven 24 Jan 2014, 20:16
j'enrage de n'avoir pu voir La Danza de la realidad dont j'ai entendu grand bien.
Je regarde santa sangre, un film qui frappe !!
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: jodorowsky Sam 25 Jan 2014, 05:59
santa sangre, un film splendide !
Plusieurs univers s'interpénètrent dans les yeux et l'esprit de Phénix, le personnage central, à la fois adulte et enfant.
Adulte, il est en proie à la folie, à cause de sa vie d'enfant. Ses fantasmes viennent de ses peurs, de ce qu'il a vu et vécu, au carrefour du réel et de l'imaginaire.
Un monde violent, celui de la répression, en particulier contre la secte de sa mère qui honore une "sainte", victime des hommes. La religion officielle ne voit pas le temple d'un bon oeil et encourage le pouvoir policier à la destruction.
C'est aussi le monde du cirque et du spectacle, avec le contraste entre les joyeuses fanfares et les exercices périlleux, mais aussi entre la scène et les coulisses aux drames individuels.
Le sexe et la drogue (celle-ci peu présente, sauf dans une scène parallèle à une séance de cinéma pour "demeurés") sont présents comme des tentations constantes, ils se heurtent aux tabous incarnés par la mère.
La mort et le sang touchent à tous les niveaux, et le feu - comme la couleur rouge, donne à ce film une puissance exceptionnelle dans une évocation, nourrie de cauchemars et de sentiments de culpabilité.
.
Comme le montre ce lien on n'en finit pas d'analyser ce film qui laisse de très fortes impressions.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: jodorowsky Dim 26 Jan 2014, 08:46
Les films de Jodorowsky ont ainsi de reconnaissable qu’ils proposent souvent du « jamais vu », des idées visuelles tour à tour fulgurantes ou grotesques mais qui, presque toujours, font résonner une corde intérieure singulière, presque jamais sollicitée par des formes plus conventionnelles.
critique et photos à l'appui
Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
Sujet: Ecrans: cinéma et télevision: Jodorowsky Mer 29 Jan 2014, 21:55
J'ai lus les commentaires sur le film du cinéaste Chilien Jodorowsky. Santa Sangre, un film semble-t-il très réussi et impressionnant. Je dois me remmetre de la violence qui s'en dégage, le rouge du sang coule sur l'écran. Passé et présent de Fénix,enfant et adulte s'entrecroisent sur les images. Rotko qui sait de quoi il parle,a trouvé ce film sans pareil,excellent.Moi je me demande pourquoi dans les films et livres Sudaméricains tant de violence éclate. Je me souviens de "la fille aux ciseaux" de Colombie ( terre de meurtres) et les livres de Fernando Vallejo, et Padura parmi d'autres. C'est à mon avis ce qu'ils ont vécu et souffert dans des pays sans foi ni loi. Voilà un film pour ceux qui aiment les fortes émotions.
nb J'ai oublié le nom de l'auteur de "la fille aux ciseaux"
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: jodorowsky Jeu 30 Jan 2014, 06:33
La fille aux ciseaux, de l'écrivain colombien Jorge Franco Ramos est édité chez Métailié. La Colombie n'est pas réputée pour sa douceur de vivre !
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: jodorowsky Dim 09 Fév 2014, 17:45
J'ai vu El topo qui m'a moins intéressé que Santa Sangre
j'y ai retrouvé un aspect parodique du western, de l'humour, des images surréalistes, du cirque et une incursion dans le mysticisme. Toutes fois le film n'est pas facile d'accès, d'autant qu'il est long.
Dans sa construction même, le film évoque les Saintes Ecritures. Sa segmentation en deux temps/actes bien distincts relève de la dialectique Ancien et Nouveau Testament. A la mythologie fantastique du premier se substitue la quête empirique du second. Comme le décrit Massimo Monteleone dans son ouvrage La Taupe et le Phénix : le cinéma d’Alejandro Jodorowsky, nous avons à faire à un Messie de l’Ouest. Et cette assertion me semble particulièrement correspondre au travail du cinéaste. Car son mysticisme se situe bel et bien là-dedans. Dans l’association païenne d’une figure religieuse universelle (Jésus, icône ultime) et d'un univers mythologique fictionnel, le western. Il est évident que pour Jodorowsky la distinction n’a pas lieu.
Lui qui cherche à dépeindre des « saints sans Dieu » réalise El Topo comme il aurait réalisé une adaptation d’un épisode de la Bible. L’épisode d’une quête. El Topo n’est en quête de rien d’autre que de lui-même. Et se trouver soi-même, c’est se dépouiller de son corps et de ses attributs physiques. Plus le film avance et plus le décor s’amenuise et se réduit à néant ; El Topo finit (à la fin de la première partie) errant dans le désert et échouant sur un pont au-dessus du vide comme flottant dans le néant. Il se trouve lui-même (du moins croit-il se trouver) lors de la deuxième partie du film.
Cliquer Pour l'analyse et quelques images
El Topo dans le film renvoie explicitement à une taupe qui effectue dans le sous sol un parcours labyrinthique. Quand elle parvient à sortir de terre, elle est aveugle.
Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
Sujet: jodorovsky pade 1 Lun 10 Fév 2014, 01:05
Rotko,j'ai lu ton commentaire,puis l'article que franchement je n'ai pas fini Ce genre de films est trop compliqué pour mes faibles neurones. Il y a tant de bons films à voir ex: Blue Jasmine" ect...
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: jodorowsky Lun 10 Fév 2014, 06:31
tu parles de santa sangre ? je crois que tout comme grand film, il y a des éléments qu'on ne comprendra pas, mais que l'ensemble est fascinant. Il supportera facilement une deuxième vision, et l'univers de Jodorowsky, critique vis a vis des religions et des superstitions, ne se ferme pas à une recherche spirituelle, au contraire !
Il ne déroule pas un propos linéaire, mais on pense après le film à des réseaux de significations qu"on relie.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: jodorowsky Lun 10 Fév 2014, 12:03
Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
Sujet: jodorovsky pade 2 Lun 10 Fév 2014, 12:48
non,je parlais de El Topo, un mélange de plusieurs genres, difficile à comprendre.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: jodorowsky Lun 10 Fév 2014, 15:04
Amadak a écrit:
non,je parlais de El Topo, un mélange de plusieurs genres, difficile à comprendre.
oui, car il y a à la fois humour, dérision et vraie quête.
A lire les commentaires, je ne trouve pas forcément ce que j'ai vu
El Topo fait partie de ces Midnight Movies emblématique de la contre-culture américaine des années 1970. Il fut réalisé par un outsider chilien, Alejandro Jodorowsky, élève du mime Marceau, fondateur avec Topor et Arrabal du « théâtre panique », aujourd’hui installé en Europe et célèbre dans le milieu de la bande-dessinée de science-fiction pour ses créations cultes – notamment Alef-Thau, L’Incal, dont il a signé les scénarios.
« El Topo », cow-boy bee-gee new-age, est le héros d’un long western situé dans le désert mexicain. On suit pas à pas son parcours initiatique : sa période justicière, sa période meurtrière, sa période de pénitence, de sainteté, sa mort. Quelques femmes nues, quelques culs-de-jatte et manchots, faux-ongles violets, quelques rencontres-duels avec des illuminés, un bestiaire foisonnant : tout cela fait un fatras sur-inventif d’images cultes, kitsch et sanguinolentes.