les prix littéraires en débat

La Littérature à quel(s) prix ? Histoire des prix littéraires,
par Sylvie Ducas, la Découverte, 246 p.,

Du côté de chez Drouant. Cent dix ans de vie littéraire chez les Goncourt,
par Pierre Assouline, Gallimard, 224 p

Sylvie Ducas a écrit:

Le prix Goncourt a été créé en 1903 par une avant-garde qui défendait cette esthétique réaliste décriée, contre une Académie française qui méprisait le roman et mettra d'ailleurs quelques années à créer son grand prix. Aujourd'hui, cette esthétique est dominante; et les prix maintiennent son hégémonie

entretien avec Pierre Assouline.

le débat

bonne affaire pour les gagnants, mais que deviennent les "perdants" ? se souviendra-t-on d'eux ? ("tondeux" !)

tondeux d'moutons...

j'ai été étonné du prix Renaudot pour MOIX.

je souhaite vivement que Majdalani ait un prix...

Bof, il a bien eu le prix Goncourt en 1996 pour son premier livre !

Jamais rien lu de lui    

J'aurais voulu être éditeur, de François Thuret, postface de Claude Durand, Albin Michel, 232 p

Claude Durand, ancien patron de Fayard publie un livre raillant son métier


Un Goncourt peut faire vendre plus de 500 000 exemplaires, mais il peut aussi bien faire moins de 100 000 ! Inversement, des prix moins convoités comme le Médicis ou le Femina peuvent générer des chiffres de ventes très honnêtes, voire supérieurs à un médiocre Goncourt. C'est l'ensemble des cinq grands prix qui constitue l'enjeu, à quoi on peut ajouter de temps en temps celui de l'Académie française : un livre austère ou peu attrayant peut être couronné par le Goncourt, alors qu'un livre plus abordable ou écrit par un auteur plus populaire décrochera le Renaudot ou l'Interallié.

[Les Jurys ]

Citation :

ont la fâcheuse tendance, à la longue, à ne plus couronner des oeuvres, mais des éditeurs. La méthode la plus courante est le troc de voix. Des patrons de maison ou leurs subordonnés vont tenter un marchandage en disant, par exemple : «Moi, j'ai deux voix au Goncourt, et tu en as trois au Renaudot. J'ai eu le Goncourt l'année dernière, donne-moi tes voix au Renaudot et je te donnerai mes voix au Goncourt...», et ainsi de suite avec, parfois, des échanges plus sophistiqués.

Les réformettes apportées aux règlements des différents prix n'ont guère banni ces pratiques, même si elles ne sont pas systématiques. Si certains jurés restent libres, c'est qu'ils ont assez de caractère ou de succès pour se le permettre.

tout l'article

Cela fait longtemps déjà que les prix littéraires sont attribués aux éditeurs et non aux auteurs. On en parlait quand j'étais à l'université ( 1966)   

Certes,  mais c'est toujours bon d'avoir confirmation de la bouche même des intéressés.

En même temps, dans le débat  entre Sylvie Ducas, universitaire, et Pierre Assouline, on saura à qui faire confiance/ d'ailleurs à les juger sur la mine (procédé contestable, je l'avoue  )

on peut aussi écouter les arguments et affirmations >c'est là

Ecoutons Assouline

Citation :

« Le Dernier des Justes » d'André Schwarz-Bart, en 1959. Voilà un total inconnu, avec un livre aussi difficile qu'exceptionnel, et on lui donne le prix. Rien que ça justifie tous les errements du Goncourt.

remonter à 1959, c'est pas très glorieux.

Intéressant mais peu convainquant   

351 p.

Pivot nouveau président de l'académie Goncourt, c'est une bonne nouvelle.

ça c'est génial !  
j'ai pas de dent contre Pivot.

Ysandre a écrit:

j'ai pas de dent contre Pivot.

il a la stature,, la notoriété et les compétences pour ne pas être la marionnette des éditeurs, je crois.

on dirait plutôt 'j'ai pas de dent sur pivot'

oui mais on dit : "avoir une dent contre..." et pas "une dent sur quelqu'un" j'ai voulu respecter la règle (pour une fois !...) dit Ysandre qui fait sa raisonneuse ....

je jette ma dent sur Pivot