aslam Nadeem

de bons échos sur ce livre :


475 p. Points

Lara se rend à la frontière pakistano-afghane, sur les traces de son frère disparu vingt ans plus tôt. Là, elle rencontre Marcus, un médecin anglais redus dans sa maison jadis pleine de vie, de parfums et de livres. Depuis que les talibans sont venus y semer la mort, il désespère de revoir son petit-fils. Lara et Marcus se retrouvent face à des fantômes dont les destins sont étrangement liés.

Nadeem Aslam est né en 1966 au Pakistan. Sa famille se réfugie dans le nord de l'Angleterre lorsqu'il a 14 ans. La parution de La Cité des amants perdus, son premier roman traduit en français et disponible en Points, a été un événement littéraire en Grande-Bretagne.

Nadeem ASLAM, Le Jardin de l'aveugle [The Blind's Man Garden] , aux éditions du Seuil. 412 p.
 
Dans les mois qui suivent les attentats du 11 septembre, deux jeunes gens, Jeo et son frère adoptif Mikal, l’un étudiant en médecine, l’autre rompu au maniement des armes, quittent leur bourgade du nord pakistanais et se rendent clandestinement en Afghanistan pour porter secours à leurs frères musulmans. Jeo laisse derrière lui Naheed, la beauté qui est devenue son épouse, et son père Rohan, veuf inconsolable qui perd peu à peu la vue. Seul réconfort : son jardin magnifique.

Fondateur d’une école, Rohan en a été chassé par les islamistes qui préparent les élèves au djihad. Mikal, amoureux fou de Naheed - une passion partagée - a préféré s’éloigner d’elle par respect pour Jeo. Mais très vite, Mikal et Jeo sont séparés, engloutis dans la spirale des affrontements qui opposent Américains et talibans et dont profitent les seigneurs de guerre sans scrupules
 
un entretien à écouter sur france culture
 
 
par l'auteur de La cité des amants perdus 530 p. Points seuil

 
 
475 p. Points
 
Le début d’ une vaine attente est une ouverture musicale. Par l’intermédiaire des personnages, Lara, qui se retrouve dans la maison d’un vieil américain, Marcus, installé comme médecin  en Afghanistan, on parcourt le domicile et  l’histoire de ses habitants. Chacun est à la recherche d’un proche disparu  : une fille enlevée par les talibans, un soldat déserteur russe, autant d’histoires mouvementées qui mettent en contact des personnages  malmenés par l’histoire.
 
Ce n’est pas un hasard si le récit s’ouvre sur un miroir : ce dernier posé au sol renvoie les titres d’ouvrages cloués au plafond, de façon à échapper aux Talibans. De même les histoires se reflètent dans des consciences qui mêlent le passé au présent, dans une quête où chacun poursuit son but personnel.
 
L’éditeur parle d’une « maîtrise impressionnante » du récit. Il suffit d’en parcourir ce début pour en avoir la preuve avec ces thèmes musicaux qui formeront, on le devine, la fresque d’un  pays déchiré depuis 1979 par les différents occupants.

Nul doute que Nadeem Aslam sait raconter une histoire et manifeste une belle virtuosité dans l'art d'écrire. Toutefois il se heurte, me semble-t-il, à deux écueils :
 
- un souci d'exhaustivité qui le fait brosser un vaste panorama : on navigue entre l'Afghanistan, le Pakistan, ou les Usa, avec une multitude de personnages : un agent de la CIA, des terroristes, un Américain, une Russe etc. Les forces en présence sont bien campées, et on survole une periode qui va en gros de la guerre contre les soviétiques aux années 2000. On ne s'y perd pas, c'est vrai, mais on perd en route des personnages, victimes de dégâts guerriers.
 
- la hantise des temps morts : sans cesse des évènements ont lieu, dans un tourbillon qui mêle le présent et le passé, ce qui pourrait donner le tournis. P.182 on a droit à un attentat en 1993 contre les 106 étages de Windows on the world, au dessus du truck Ryder jaune piègé.
 
C'est dire que la scène est vaste et le parcours mouvementé