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 John Burnside (Ecosse)

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rotko
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MessageSujet: John Burnside (Ecosse)   John Burnside (Ecosse) EmptyLun 16 Sep 2013, 14:35

né en  mars 1955 à Dunfermline, il est l'auteur de romans, de nouvelles et de poésies.
 
le magazine littéraire dit, à juste titre du bien de
 
John Burnside (Ecosse) B10

280 p. chez Metailié.
 
Le décor est  l’un des personnages du livre : une friche industrielle côtière en Écosse, dominée par une usine chimique abandonnée où ont travaillé des générations d’habitants du cru, tous malades ou morts aujourd’hui.

Autour des bâtiments, les sous-bois sont contaminés, la nature empoisonnée devient monstrueuse, dégénère comme sous l’effet d’un maléfice ; non loin des bois s’élèvent les immeubles tristes où s’entassent les habitants d’Intraville, «ghetto pour ouvriers empoisonnés».

Dans ce décor sinistre, des enfants disparaissent ...
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MessageSujet: Re: John Burnside (Ecosse)   John Burnside (Ecosse) EmptyLun 16 Sep 2013, 15:52



John Burnside

John Burnside est né en 1955 dans le Fife, en Écosse, où il vit toujours. Il a étudié au Collège des Arts et Technologies de Cambridge. Ancien écrivain de la Résidence de l’Université Dundee, il enseigne aujourd’hui à l’Université de St Andrews. Son premier recueil de poésie, The Hoop, est publié en 1998, et lui vaut de nombreuses récompenses. Poète et romancier, plusieurs de ses romans ont été publiés en traduction française, La Maison muette (The Dumb House) en 2003, Une Vie nulle part (Living Nowhere) en 2005 et Les Empreintes du Diable (The Devil’s footprints) en 2008, tous aux éditions Métailié.

La meet a publié Commencements, L’invention du livre, meet 2005, Sacred, Gwenn Ha Du, Salt in Loire & Ocean, meet, 2006, Cambidge/75, recueil meeting Avoir vingt ans, meet 2007, À propos du genre, Se donner un genre, meet 2009 et un recueil de poésie Chasse nocturne meet, 2009. Il a participé aux rencontres littéraires "meeting"n°3, L’invention du livre, "meeting"n°4, Lectures lointaines, "meeting"n°7, Se donner un genre (vidéo). Il est venu en résidence à la Maison des Écrivains Étrangers et des Traducteurs.


En traduction française :
La Maison muette, Métailié, 2oo3
Une vie nulle part, Métailié, 2oo5

Sacred, Gwenn Ha Du, Salt, in Loire & Océan, meet, 2oo6
Cambridge/75, in Avoir Vingt Ans, meet, 2oo7

Les Empreintes du diable, Métailié, 2oo8
Un mensonge sur mon père, Métailié, 2oo9

La scintillation est un phénomène semblable à la phosphorescence et à la fluorescence : les molécules du matériau qui reçoivent un rayonnement incident (particules) sont « excitées », c'est-à-dire qu'un électron passe à un niveau énergétique supérieur. La désexcitation, c'est-à-dire la redescente de l'électron à un niveau moins énergétique, s'accompagne de l'émission d'un photon, qui en l'occurrence est un photon visible.

Pour expliquer la scintillation des cristaux inorganiques, on utilise la théorie des bandes des solides cristallins proposée par Bloch en 1928. Les électrons d'un atome libre se retrouvent sur des niveaux d'énergie discrets définis par l'équation de Schrödinger. Dans les cristaux, les niveaux supérieurs sont perturbés par les interactions mutuelles entre les atomes et les ions qui forment le cristal.

Par conséquent, les niveaux d'énergie s'élargissent en une série de bandes d'énergies permises séparées les unes des autres par des bandes interdites dans lesquelles on ne retrouve aucun électron. Les bandes d'énergies s'étendent à tout le cristal et les électrons sont libres de s'y mouvoir sans apport externe d'énergie (les électrons ne sont plus liés à un atome en particulier).


Wikipedia.

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MessageSujet: Re: John Burnside (Ecosse)   John Burnside (Ecosse) EmptyMer 18 Sep 2013, 06:57

Le septième roman de John Burnside le cinquième traduit en français a remporté le Prix Lire &Virgin Megastore 2011.

Scintillation, paru chez Métailié, évoque des disparitions d’adolescents dans un décor malsain, poisseux. Dans cet univers sombre pourtant, Leonard Wilson, 15 ans, trouve des échappatoires dans la lecture, la sensualité, l’amitié
.
 
j'en parlerai sans tarder.Le début m'interessait, et l'arrivée de Leonard dans le récit ancre le spectateur dans la lecture, au point de ne pouvoir se détacher du livre.
 
Citation :
- lirez-vous d'autres ouvrages du même auteur ?

- oui da, je le ferai, croyez m'en.
 
extrait d'un dialogue avec moi-même.
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MessageSujet: Re: John Burnside (Ecosse)   John Burnside (Ecosse) EmptyJeu 19 Sep 2013, 08:33

John Burnside (Ecosse) B10
 
280 p. chez Metailié.
 
1/2
 
 
« Il y a quelque chose de poisseux dans ce septième roman de John Burnside, la scintillation, le cinquième traduit, une odeur de corruption et de maladie, comme si le livre entier était placé sous le signe de l’empoisonnement et du pourrissement - des moeurs, des âmes, du lieu, des choses, d’une région entière. Le décor y est pour beaucoup, il est même, en un sens, l’un des personnages du livre : une friche industrielle côtière en Écosse, dominée par une usine chimique abandonnée où ont travaillé des générations d’habitants du cru, tous malades ou morts aujourd’hui.

Autour des bâtiments, les sous-bois sont contaminés, la nature empoisonnée devient monstrueuse, dégénère comme sous l’effet d’un maléfice ; non loin des bois s’élèvent les immeubles tristes où s’entassent les habitants d’Intraville, «ghetto pour ouvriers empoisonnés».

 
Cette introduction convient tout à fait pour caractériser le début, avec cet aspect mystérieux et haletant supplémentaire d’adolescents qui disparaissent, sans que cela émeuve la ville et les adultes « responsables ».
 
On embarque donc avec l’auteur dans ce qu’on pense être un thriller, et l’arrivée d’un nouveau personnage, Leonard Wilson, cultivé, avisé, et solitaire donne un coup d’accélérateur à notre intérêt.
 
Avec lui on pénètre dans l’univers de l’usine désaffectée, et des bandes d’adolescents qui veulent à la fois recruter et embrigader, ce qui met léonard Wilson sur ses gardes.
 
Il a d’autres centres d’intérêt comme la lecture, et les filles, ces dernières n’ont pas froid … aux yeux, et lui assurent un regain d’intérêt pour la vie : le cadre familial de Leonard s’avère pesant, avec un père malade et un peu « déconnecté ».
 
Au-delà de ces épisodes piquants, on lit aussi avec plaisir la relation de ses loisirs aux heures de solitude :  
 
Ce soir là, je suis allé sur les quais et j’ai grimpé à l’intérieur d’une des anciennes grues qui surplombent la zone déchargement Tout ce que je voulais, c’était rester dehors et contempler les étoiles. De là-haut, on les voyait toutes et quand on regardait vers le bas, en direction de la côte, on distinguait les endroits où les lumières étincelaient et clignotaient sur l’eau comme dans les vieux films, motifs géométriques parfaits qui disparaissaient un instant quand on posait les yeux dessus, puis se remettaient à scintiller….
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MessageSujet: Re: John Burnside (Ecosse)   John Burnside (Ecosse) EmptyVen 20 Sep 2013, 09:33

John Burnside, Scintillation.

2/2
 
Rester sur la touche est-il possible dans cet univers, qui est un véritable enfer ?
 
Leonard aimerait le croire, mais, et cela peut être discuté, il me semble pris, petit à petit, dans deux engrenages :
 
- l’un de violence, auquel  involontairement il participe, entraîné par une bande, encore que le narrateur, en variant les points de vue, veuille l’épargner.
 
- L’autre embrigadement serait une fréquentation d’un tout autre ordre, sur le terrain minier, avec un chasseur de papillons ! Là, on côtoie une sorte de révélation spirituelle dont je ne crois pas qu’elle soit anodine.
 
Au moins le texte a-t-il le mérite de nous interroger : des ailes de papillon à celles d’un ange, pour  aller au paradis, la métaphore est filée, puisque ces mots  figurent dans le texte.
 
 
Le magazine littéraire y voit un optimisme :
 
Citation :
Optimisme qui s’exprime dans d’admirables tirades idéalistes au parfum naïf et salvateur, comme s’il était possible d’effacer le monde corrompu dont nous avons hérité pour repartir de zéro dans une société purgée de ses vices ;
Je serais plus réservé, et ne verrais dans l’analyse de l’enfer - et de ses métaphores, qu’un regard conscient :
 
en enfer ce ne sont pas les coupables qui souffrent, ce sont les innocents. C’est ce qui en fait un enfer. Un principe aléatoire se balade de par le monde choisit les gens sans la moindre raison et les précipite en enfer.
 
Quant à la tonalité spirituelle, l’emploi des termes ne doit pas abuser. Ce qui est désigné ici par  « péché » me parait être l’aveuglement volontaire, la politique de l’autruche qui consiste à ne pas voir le mal :
 
La ville est enlisée depuis des décennies : le péché d’omission, le péché qui consiste à détourner le regard pour ne pas voir ce qui se passe juste sous nos yeux. Le péché de ne pas vouloir savoir ; le péché de tout savoir et de ne rien faire, le péché de connaître des choses sur le papier mais de refuser de les connaître dans nos  cœurs. Tout le monde connaît ce péché-là.
 
C’est donc, à mon sens, un appel à prendre position devant le mal qui gouverne le monde, sous toutes ses formes (social, écologique, économique, et politique).
 
On voit que le livre a du fond, et que John Burnside sait écrire et faire réfléchir.
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